Pour la succession de Wade à la tête du Pds et la candidature en 2017, il y aura des débats. Et peut-être aussi des dégâts. Le Secrétaire général du parti a annoncé la tenue du congrès le 8 août 2015 lors de son «discours à la Nation» le 31 décembre dernier, depuis Paris. Une annonce qui sonnait comme un appel à candidatures. Mais Wade voudrait-il ne pas être surpris en titillant les projets de certaines «têtes brûlées» ? Tout semble indiquer qu’il sondait les potentiels adversaires de son fils, proclamé par nombre de responsables libéraux et surtout son entourage, secrétaire général du Pds et candidat contre Macky. N’est-ce pas le père qui avait vu le fils «au second tour» avec son successeur ? Si Souleymane Ndéné Ndiaye n’a jamais caché ses intentions de prendre le parti et de faire face à son «ami» Macky Sall à la prochaine Présidentielle, il reste que sa sortie, hier, à Kaolack, sur Rfm, est encore plus nette. «Je suis le candidat le mieux placé, c’est clair, parce que j’ai été le dernier Premier ministre de Abdoulaye Wade et je pense que je suis le mieux connu au Pds. Si vous faites le tour de tous les responsables du Pds, il n’y en a pas un qui ait accumulé autour de son nom le nombre de voix que j’ai obtenues pendant les dernières élections locales. Donc, cela coule de source», argumente-t-il.
Silence sur Karim, Oumar Sarr son adversaire
L’ancien maire de Guinguinéo écarte Karim qui n’a même pas été candidat. Dans la nuée de potentiels candidats à la succession de Wade et à la Présidentielle, il y en a un qui, de part son statut de coordonnateur et de numéro 2 de fait du parti, n’en rêve pas moins d’abattre ses cartes. Mais celui qui fut directeur de campagne du candidat des Fal2012 minimise la force du maire de Dagana. Il dit : «Demandez à Oumar Sarr qui est son candidat. Il vous dira que c’est Souleymane Ndéné Ndiaye, c’est la vérité. Je connais mieux le Sénégal que lui et je suis plus connu que lui.» Ainsi dit, Ndéné fait de Oumar Sarr un adversaire en refaisant le décompte des Locales. «Personne parmi les candidats du Pds aux Locales n’a recueilli plus de 22 mille 704 voix», ajoute-t-il. Soit ! Le pari du «lion du Walo»- «si je perds je démissionne»- était quand même osé tant il n’était pas évident de ravir la vedette à la forteresse Benno bokk yaakaar au pouvoir. Mais Sarr rempilera tout de même, même s’il a perdu le département. Sous ce rapport, Jules Ndéné ne peut se glorifier de son score, l’objectif étant, in fine, d’être le président du Conseil départemental de Kaolack. Un échec !
Le wax waxeet de Jules
Lorsque Aïda Mbodj réclamait une «dévolution démocratique» pour un Pds qui répond de ce qualificatif, elle le disait en connaissance de cause. Et Souleymane Ndéné Ndiaye semble abonder dans le même sens, mais avec une tournure assez diplomatique : «Il ne faut pas se faire d’illusion. C’est lui (Wade) qui choisira le candidat. Quoi qu’on puisse dire, le parti est démocratique, mais il appartient à Abdoulaye Wade. Que quelqu’un d’autre me prouve le contraire !» C’est que lui-même avait déjà prouvé le contraire il y a quelques semaines seulement. Invité de l’émission Sen jotay de Sen Tv, il avait déclaré, répondant au porte-parole du Pds qui réclamait un congrès extraordinaire pour faire de Karim le candidat du parti en 2017 : «Lui-même (Babacar Gaye) sait que ce qu’il a dit n’est pas logique parce que le candidat du parti est choisi par un congrès et il n’y en a pas encore. Abdoulaye Wade ne peut choisir ni son fils ni personne d’autre.» Le voilà qui avoue aujourd’hui encore : «Quand on veut le parti, on doit être en bons termes avec Abdoulaye Wade et je fais tout pour que ce soit le cas entre lui et moi, pour que je puisse prendre le parti et qu’il me désigne comme son candidat.»
Un perdant en puissance
Si c’est cette carte de l’entente avec wade qui doit jouer, alors là, Jules Ndéné a perdu avant l’heure. Puisque naturellement, Abdoulaye Wade est plus qu’en de bons termes avec son fils qui croupit en prison pour enrichissement illicite présumé. Les chances de l’ancien Premier ministre sont minimes. Ses «frères» ne ratent pas l’occasion de chanter : «Il s’est auto-exclu de la succession.» Dans les salons libéraux, l’on retient que Jules a «abandonné» le parti en enlevant son écharpe de député, en choisissant l’Angleterre pour «ses études» au détriment d’un parti «encore fragile» et loin des manifestations pour la libération des «otages politiques». Mais pour eux, le nouveau militant de Kaolack est «à la marge» des activités du Pds par le seul fait de ne pas assister aux réunions du Comité directeur. Lui assimile ces réunions à des «Assemblées générales». Si Souleymane Ndéné Ndiaye ne peut jouer au «fair-play» comme le recommande Wade aux éventuels perdants, il devra sans doute être plus concret que ce qu’il avait laissé entendre dans un entretien avec L’Observateur. «Pour l’instant, mon souhait, c’est d’obtenir que le Pds m’investisse comme son candidat à l’élection présidentielle de 2017. Si mon parti décide autrement, je verrai justement quelle conduite adopter», avait-il dit.
Ndéné à contre-courant de Wade
Dans son «message à la Nation», le Président Wade rassurait pourtant ceux qui lui prêtent des intentions de vouloir parachuter son candidat : «Tout le monde dit que j’ai un candidat. On m’accuse à tort. Il y aura un congrès en bonne et due forme, chargé de désigner le futur candidat. Il y aura un processus qui va partir de la base au sommet pour le renouvellement des instances du parti. Ce sera un processus démocratique puisque des élections vont se tenir à l’échelon des communautés rurales et des départements où les militants vont choisir librement, après vote, le secrétaire général et le futur candidat du parti pour la prochaine Présidentielle.» C’est là justement que l’ancien Premier ministre ne parle pas le même langage avec le Pape du sopi.
Le Quotidien
Silence sur Karim, Oumar Sarr son adversaire
L’ancien maire de Guinguinéo écarte Karim qui n’a même pas été candidat. Dans la nuée de potentiels candidats à la succession de Wade et à la Présidentielle, il y en a un qui, de part son statut de coordonnateur et de numéro 2 de fait du parti, n’en rêve pas moins d’abattre ses cartes. Mais celui qui fut directeur de campagne du candidat des Fal2012 minimise la force du maire de Dagana. Il dit : «Demandez à Oumar Sarr qui est son candidat. Il vous dira que c’est Souleymane Ndéné Ndiaye, c’est la vérité. Je connais mieux le Sénégal que lui et je suis plus connu que lui.» Ainsi dit, Ndéné fait de Oumar Sarr un adversaire en refaisant le décompte des Locales. «Personne parmi les candidats du Pds aux Locales n’a recueilli plus de 22 mille 704 voix», ajoute-t-il. Soit ! Le pari du «lion du Walo»- «si je perds je démissionne»- était quand même osé tant il n’était pas évident de ravir la vedette à la forteresse Benno bokk yaakaar au pouvoir. Mais Sarr rempilera tout de même, même s’il a perdu le département. Sous ce rapport, Jules Ndéné ne peut se glorifier de son score, l’objectif étant, in fine, d’être le président du Conseil départemental de Kaolack. Un échec !
Le wax waxeet de Jules
Lorsque Aïda Mbodj réclamait une «dévolution démocratique» pour un Pds qui répond de ce qualificatif, elle le disait en connaissance de cause. Et Souleymane Ndéné Ndiaye semble abonder dans le même sens, mais avec une tournure assez diplomatique : «Il ne faut pas se faire d’illusion. C’est lui (Wade) qui choisira le candidat. Quoi qu’on puisse dire, le parti est démocratique, mais il appartient à Abdoulaye Wade. Que quelqu’un d’autre me prouve le contraire !» C’est que lui-même avait déjà prouvé le contraire il y a quelques semaines seulement. Invité de l’émission Sen jotay de Sen Tv, il avait déclaré, répondant au porte-parole du Pds qui réclamait un congrès extraordinaire pour faire de Karim le candidat du parti en 2017 : «Lui-même (Babacar Gaye) sait que ce qu’il a dit n’est pas logique parce que le candidat du parti est choisi par un congrès et il n’y en a pas encore. Abdoulaye Wade ne peut choisir ni son fils ni personne d’autre.» Le voilà qui avoue aujourd’hui encore : «Quand on veut le parti, on doit être en bons termes avec Abdoulaye Wade et je fais tout pour que ce soit le cas entre lui et moi, pour que je puisse prendre le parti et qu’il me désigne comme son candidat.»
Un perdant en puissance
Si c’est cette carte de l’entente avec wade qui doit jouer, alors là, Jules Ndéné a perdu avant l’heure. Puisque naturellement, Abdoulaye Wade est plus qu’en de bons termes avec son fils qui croupit en prison pour enrichissement illicite présumé. Les chances de l’ancien Premier ministre sont minimes. Ses «frères» ne ratent pas l’occasion de chanter : «Il s’est auto-exclu de la succession.» Dans les salons libéraux, l’on retient que Jules a «abandonné» le parti en enlevant son écharpe de député, en choisissant l’Angleterre pour «ses études» au détriment d’un parti «encore fragile» et loin des manifestations pour la libération des «otages politiques». Mais pour eux, le nouveau militant de Kaolack est «à la marge» des activités du Pds par le seul fait de ne pas assister aux réunions du Comité directeur. Lui assimile ces réunions à des «Assemblées générales». Si Souleymane Ndéné Ndiaye ne peut jouer au «fair-play» comme le recommande Wade aux éventuels perdants, il devra sans doute être plus concret que ce qu’il avait laissé entendre dans un entretien avec L’Observateur. «Pour l’instant, mon souhait, c’est d’obtenir que le Pds m’investisse comme son candidat à l’élection présidentielle de 2017. Si mon parti décide autrement, je verrai justement quelle conduite adopter», avait-il dit.
Ndéné à contre-courant de Wade
Dans son «message à la Nation», le Président Wade rassurait pourtant ceux qui lui prêtent des intentions de vouloir parachuter son candidat : «Tout le monde dit que j’ai un candidat. On m’accuse à tort. Il y aura un congrès en bonne et due forme, chargé de désigner le futur candidat. Il y aura un processus qui va partir de la base au sommet pour le renouvellement des instances du parti. Ce sera un processus démocratique puisque des élections vont se tenir à l’échelon des communautés rurales et des départements où les militants vont choisir librement, après vote, le secrétaire général et le futur candidat du parti pour la prochaine Présidentielle.» C’est là justement que l’ancien Premier ministre ne parle pas le même langage avec le Pape du sopi.
Le Quotidien