Jean-Christophe Rufin procédait à la signature de la convention de financement de ce projet initié par le gouvernement du Sénégal, avec le ministre sénégalais de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop. Le diplomate français a mis l’accent sur les impacts positifs sur les producteurs et les bienfaits pour les populations du delta, notamment en termes d’amélioration des revenus, de création d’emplois et de lutte contre la pauvreté. Selon lui, les réalisations prévues dans le Projet de promotion de partenariats rizicoles dans le Delta «correspondent à des besoins réels exprimés par l’Etat (du Sénégal) et les opérateurs économique ». Aussi a-t-il indiqué, ces réalisations «sont particulièrement adaptées pour contribuer à la sécurité alimentaire de votre pays tout en dynamisant les acteurs de la filière locale de production et de commercialisation ». Ses objectifs consistent, entre autres, à augmenter le débit de l’eau provenant du fleuve et de sécuriser l’irrigation de 2 500 hectares supplémentaires de périmètres. Le projet vise aussi à étendre les superficies exploitables par les agriculteurs privés pour augmenter la production de plus 20.000 tonnes par an. Il consiste en outre à améliorer les conditions de commercialisation de la production nationale sur le marché local. Sur ce point, M. Rufin a signalé que près de 328 millions de FCFA de la subvention sont apportés par le Programme de renforcement des capacités commerciales. «Ce projet contribuera à renforcer les capacités des acteurs, notamment privés, à commercialiser au niveau national des quantités plus importantes de riz local et, ainsi, améliorer le solde de la balance commerciale du Sénégal », a-t-il souligné. L’ambassadeur de France a par ailleurs rappelé l’origine de la subvention qui «répond à un engagement pris par le président de la République française (Nicolas Sarkozy) lors de la crise alimentaire qui a secoué de nombreux pays, dont le Sénégal, en 2008 ». «L’Afd est un partenaire historique de la Vallée. Elle a régulièrement financé les programmes d’investissement dans cette région, depuis le barrage de Diama jusqu’aux périmètres irrigués, et a accompagné toutes les évolutions institutionnelles de la Saed», a-t-il relevé. Le Sénégal importe quelque 600.000 tonnes de riz par an pour un coût d’au moins 120 milliards de FCFA. Plus d’investissements structurants apporteraient un fouet à la production nationale, laquelle pourrait réduire la dépendance alimentaire vis-à-vis de marchés asiatiques fluctuants. APS
PLUS DE SIX MILLIARDS POUR LA RIZICULTURE : La France nourrit le Sénégal
L’ambassadeur de France à Dakar a relevé mardi ‘’l’importance’’ la subvention française de 6,5 milliards de FCFA accordée à la mise en oeuvre du Projet de promotion de partenariats rizicoles dans le Delta (nord du Sénégal).
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