Au terme de sa réunion, la Conférence des Leaders a rendu publique, la déclaration suivante :
La démocratie est un régime politique, économique, social et culturel, fondé sur le respect de la personne humaine, celui de sa dignité et de son honneur.
Bien comprise, elle n’a besoin, ni d’injures, ni de propos outrageants, ni d’une arrogance permanente, signes d’une panique intérieure et d’un désarroi personnel profond.
Depuis quelques temps, certains éléments de notre opposition politique, convaincus qu’avec la candidature du Président WADE aux élections de 2012, ils vont, s’il plaît à Dieu, enregistrer une défaite retentissante, qui prouvera que la page des élections locales de 2009 est, définitivement, tournée, s’énervent, de plus en plus, et font, désormais, de l’appel à la violence et du chantage, leurs armes favorites.
Leurs ténors, qui n’ont rien à proposer aux sénégalais, en termes de projet politique, n’ont plus comme seul argument, que l’injure, la grossièreté et ²l’appel à la violence.
Il y a quelques jours, un quotidien a prétendu qu’un leader politique avait déclaré qu’ « il fallait sortir le Président WADE du Palais et le brûler ». Deux jours après, un autre proclamait, dans un autre organe de presse, que « si WADE s’accroche (à un pouvoir que le peuple lui a démocratiquement attribué), c’est le bâton qui le fera partir ».
Il s’agit, là, sans plus, ni moins, d’actes assimilables à une apologie de la violence et à un appel au meurtre, indignes de personnes, qui aspirent à diriger notre pays.
La CAP 21 proclame, solennellement, qu’elle tiendra les auteurs de tels propos, responsables de tout acte ou événement, que leurs dires pourraient entraîner, dans les court et moyen termes, en tout état de cause, d’ici les élections de 2012 et, même, après.
Elle attire l’attention de l’opinion nationale et internationale, des associations de défense des droits de l’Homme, des autorités diplomatiques et religieuses, sur la gravité de tels propos.
Elle rappelle à tous, que la démocratie ne signifie, nulle part, le droit de dire tout ce que l’on veut, comme on le veut, ou de faire tout ce que l’on veut, comme on le veut, au mépris des Lois et Règlements et que l’autorité de l’Etat et le respect dû aux institutions qui les incarnent, doivent être, impérativement, protégés. Faute de quoi, la République manque à ses devoirs et s’expose à des tensions sociales et politiques aux conséquences imprévisibles.
On ne construit pas une démocratie, en faisant montre d’indifférence ou en acceptant des dérives verbales irresponsables, n’entraînant aucune conséquence pour leurs auteurs. La tolérance est une bonne chose. La mansuétude et la magnanimité, aussi, à la seule condition qu’elles ne soient pas comprises comme étant l’expression d’un état de faiblesse.
De plus en plus, l’insulte tient lieu d’argument, l’excès verbal, d’exutoire, le chantage et la menace, de stratégies, pour exiger d’être reçu par les plus hautes autorités de l’Etat.
Il ne faut, en effet, jamais, oublier que, chaque fois que l’arrogance, la grossièreté, l’insolence et le défi permanent triomphent, ils génèrent, automatiquement, un phénomène de contagion, qui risque de détruire toute morale et de plonger un pays, quel qu’il soit, dans l’anarchie, la pagaille, le désordre et l’instabilité.
La CAP 21 lance un appel à tous, pour que le débat démocratique, dans notre pays, reste un débat sain, un débat civilisé, un débat responsable, un débat serein et que la paix civile, la courtoisie et le respect mutuel règlementent les relations entre acteurs politiques, dans une vision communément partagée d’une liberté d’expression responsable et vertueuse.
On peut dire tout ce que l’on veut, sans haine, ni violence. Nous y parviendrons, si nous faisons nôtre, cette belle, sage et admirable sentence du Quotidien La Sentinelle, qui nous enseigne, chaque jour, cette pensée, si forte, d’Albert CAMUS : « Elevons ce pays, en élevant son langage ».
Fait à Dakar et adopté à l’unanimité, le Lundi 25 Octobre 2010
La Conférence des Leaders de la CAP 21
La démocratie est un régime politique, économique, social et culturel, fondé sur le respect de la personne humaine, celui de sa dignité et de son honneur.
Bien comprise, elle n’a besoin, ni d’injures, ni de propos outrageants, ni d’une arrogance permanente, signes d’une panique intérieure et d’un désarroi personnel profond.
Depuis quelques temps, certains éléments de notre opposition politique, convaincus qu’avec la candidature du Président WADE aux élections de 2012, ils vont, s’il plaît à Dieu, enregistrer une défaite retentissante, qui prouvera que la page des élections locales de 2009 est, définitivement, tournée, s’énervent, de plus en plus, et font, désormais, de l’appel à la violence et du chantage, leurs armes favorites.
Leurs ténors, qui n’ont rien à proposer aux sénégalais, en termes de projet politique, n’ont plus comme seul argument, que l’injure, la grossièreté et ²l’appel à la violence.
Il y a quelques jours, un quotidien a prétendu qu’un leader politique avait déclaré qu’ « il fallait sortir le Président WADE du Palais et le brûler ». Deux jours après, un autre proclamait, dans un autre organe de presse, que « si WADE s’accroche (à un pouvoir que le peuple lui a démocratiquement attribué), c’est le bâton qui le fera partir ».
Il s’agit, là, sans plus, ni moins, d’actes assimilables à une apologie de la violence et à un appel au meurtre, indignes de personnes, qui aspirent à diriger notre pays.
La CAP 21 proclame, solennellement, qu’elle tiendra les auteurs de tels propos, responsables de tout acte ou événement, que leurs dires pourraient entraîner, dans les court et moyen termes, en tout état de cause, d’ici les élections de 2012 et, même, après.
Elle attire l’attention de l’opinion nationale et internationale, des associations de défense des droits de l’Homme, des autorités diplomatiques et religieuses, sur la gravité de tels propos.
Elle rappelle à tous, que la démocratie ne signifie, nulle part, le droit de dire tout ce que l’on veut, comme on le veut, ou de faire tout ce que l’on veut, comme on le veut, au mépris des Lois et Règlements et que l’autorité de l’Etat et le respect dû aux institutions qui les incarnent, doivent être, impérativement, protégés. Faute de quoi, la République manque à ses devoirs et s’expose à des tensions sociales et politiques aux conséquences imprévisibles.
On ne construit pas une démocratie, en faisant montre d’indifférence ou en acceptant des dérives verbales irresponsables, n’entraînant aucune conséquence pour leurs auteurs. La tolérance est une bonne chose. La mansuétude et la magnanimité, aussi, à la seule condition qu’elles ne soient pas comprises comme étant l’expression d’un état de faiblesse.
De plus en plus, l’insulte tient lieu d’argument, l’excès verbal, d’exutoire, le chantage et la menace, de stratégies, pour exiger d’être reçu par les plus hautes autorités de l’Etat.
Il ne faut, en effet, jamais, oublier que, chaque fois que l’arrogance, la grossièreté, l’insolence et le défi permanent triomphent, ils génèrent, automatiquement, un phénomène de contagion, qui risque de détruire toute morale et de plonger un pays, quel qu’il soit, dans l’anarchie, la pagaille, le désordre et l’instabilité.
La CAP 21 lance un appel à tous, pour que le débat démocratique, dans notre pays, reste un débat sain, un débat civilisé, un débat responsable, un débat serein et que la paix civile, la courtoisie et le respect mutuel règlementent les relations entre acteurs politiques, dans une vision communément partagée d’une liberté d’expression responsable et vertueuse.
On peut dire tout ce que l’on veut, sans haine, ni violence. Nous y parviendrons, si nous faisons nôtre, cette belle, sage et admirable sentence du Quotidien La Sentinelle, qui nous enseigne, chaque jour, cette pensée, si forte, d’Albert CAMUS : « Elevons ce pays, en élevant son langage ».
Fait à Dakar et adopté à l’unanimité, le Lundi 25 Octobre 2010
La Conférence des Leaders de la CAP 21