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POUR ÉCHAPPER AUX REPRÉSAILLES DES GENDARMES : Des jeunes de Vélingara se cachent chez Yaya Jammeh

Des dizaines de jeunes ont pris la fuite en sortant nuitamment du périmètre communal de Vélingara. Ces jeunes qui ont organisé une manifestation jeudi dernier en saccageant et brûlant plusieurs édifices dont le centre touristique, les locaux de la mairie, la station d'essence et des domiciles de personnes privées sont activement poursuivis par les éléments des brigades de Kaolack, Tamba, Kolda et Ziguinchor venus renforcer les gendarmes et militaires de Vélingara. Beaucoup d'entre eux sont allés se cacher chez Yaya Jammeh, le chef de l’Etat gambien.


Rédigé par leral.net le Jeudi 25 Mars 2010 à 11:31 | | 0 commentaire(s)|

POUR ÉCHAPPER AUX REPRÉSAILLES DES GENDARMES : Des jeunes de Vélingara se cachent chez Yaya Jammeh
À partir de 21 h, c’est le calme plat dans la ville de Vélingara. Pas un seul bruit. Seuls les cris des oiseaux et autres insectes percent les oreilles de ceux qui ne se sont pas encore endormis. Depuis le jeudi 18 mars dernier, cette ville qui vit quotidiennement au rythme du folklore local et de grandes soirées dansantes organisées à tout moment a brusquement rompu avec ses habitudes. Ce, à cause de l'instabilité qui s'est invitée depuis près d'une semaine dans cette localité. Les populations craignent les représailles des gendarmes et militaires qui n'hésitent pas à embarquer tous ceux qu'ils croisent sur leur chemin. Chaque nuit, ces forces de sécurité sillonnent les différents quartiers de la ville à la recherche d'individus qui seraient impliqués dans les actes de vandalisme du 18 mars dernier. Déjà, près d'une quarantaine de manifestants, en majorité de jeunes dont des enseignants, des élèves, menuisiers, maçons… ont été déférés hier après-midi au parquet de Kolda. D'autres personnes qui figurent sur «la liste rouge» sont activement recherchées. Pour échapper aux mailles des filets des gendarmes et militaires, des jeunes ont tout simplement abandonné enfants, femmes et parents sans dire au revoir. Beaucoup de fuyards se trouveraient en Gambie, pays limitrophe du Sénégal et proche du département de Vélingara.
D'autres manifestants ont préféré se terrer dans des concessions abandonnées se trouvant dans les quartiers périphériques ou au domicile d'un parent. «C'est la nuit que les gendarmes et militaires qui nous violentent se déplacent pour nous cueillir. Et même des gens qui ne sont pas impliqués dans des actes de vandalisme sont appréhendés pour être tabassés. Raison pour laquelle nous fuyons», a confié un jeune sous le sceau de l'anonymat. Parmi ces fugitifs, des joueurs de l'Asc Kawral de Vélingara. Des footballeurs comme Sory Baldé, milieu de terrain de l'équipe, et son frère Aliou Baldé, tailleur de son état, que l'on ne retrouve pas, ont abandonné leur père du nom de Ndouto Baldé qui, par la suite, est décédé ce lundi Écrit par PAPE LAYE KORDO
Mercredi, 24 Mars 2010 22:45
Des dizaines de jeunes ont pris la fuite en sortant nuitamment du périmètre communal de Vélingara. Ces jeunes qui ont organisé une manifestation jeudi dernier en saccageant et brûlant plusieurs édifices dont le centre touristique, les locaux de la mairie, la station d'essence et des domiciles de personnes privées sont activement poursuivis par les éléments des brigades de Kaolack, Tamba, Kolda et Ziguinchor venus renforcer les gendarmes et militaires de Vélingara. Beaucoup d'entre eux sont allés se cacher chez Yaya Jammeh, le chef de l’Etat gambien.

À partir de 21 h, c’est le calme plat dans la ville de Vélingara. Pas un seul bruit. Seuls les cris des oiseaux et autres insectes percent les oreilles de ceux qui ne se sont pas encore endormis. Depuis le jeudi 18 mars dernier, cette ville qui vit quotidiennement au rythme du folklore local et de grandes soirées dansantes organisées à tout moment a brusquement rompu avec ses habitudes. Ce, à cause de l'instabilité qui s'est invitée depuis près d'une semaine dans cette localité. Les populations craignent les représailles des gendarmes et militaires qui n'hésitent pas à embarquer tous ceux qu'ils croisent sur leur chemin. Chaque nuit, ces forces de sécurité sillonnent les différents quartiers de la ville à la recherche d'individus qui seraient impliqués dans les actes de vandalisme du 18 mars dernier. Déjà, près d'une quarantaine de manifestants, en majorité de jeunes dont des enseignants, des élèves, menuisiers, maçons… ont été déférés hier après-midi au parquet de Kolda. D'autres personnes qui figurent sur «la liste rouge» sont activement recherchées. Pour échapper aux mailles des filets des gendarmes et militaires, des jeunes ont tout simplement abandonné enfants, femmes et parents sans dire au revoir. Beaucoup de fuyards se trouveraient en Gambie, pays limitrophe du Sénégal et proche du département de Vélingara.
D'autres manifestants ont préféré se terrer dans des concessions abandonnées se trouvant dans les quartiers périphériques ou au domicile d'un parent. «C'est la nuit que les gendarmes et militaires qui nous violentent se déplacent pour nous cueillir. Et même des gens qui ne sont pas impliqués dans des actes de vandalisme sont appréhendés pour être tabassés. Raison pour laquelle nous fuyons», a confié un jeune sous le sceau de l'anonymat. Parmi ces fugitifs, des joueurs de l'Asc Kawral de Vélingara. Des footballeurs comme Sory Baldé, milieu de terrain de l'équipe, et son frère Aliou Baldé, tailleur de son état, que l'on ne retrouve pas, ont abandonné leur père du nom de Ndouto Baldé qui, par la suite, est décédé ce lundi


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