Porter des habits neufs le jour de la rentrée scolaire comme il est de tradition est aujourd'hui un privilège que peu d'enfants ont. À cause du contexte difficile prévalant dans le pays, les parents obnubilés par la course quotidienne pour assurer le manger ont relégué cette préoccupation des enfants au second plan. L'alternative qu'ils ont trouvée, c'est de se ruer vers la friperie. Et la floraison des marchés hebdomadaires leur facilite la tâche.
Offrant une diversité d’articles comme les pantalons jeans, les T-shirts, les jupes, les sacs, les robes, entre autres, «le marché mercredi» est plein à craquer en ce début d’après-midi. Pour coller à cette période de rentrée scolaire, ce sont les habits pour enfants qui sont plus visibles sur les étals des vendeurs qui abordent tous les passants. Seuls ou accompagnés de leurs enfants, les clients partagent les allées étroites avec les marchands ambulants. Devant un étal de T-shirts et pantalons, un jeune vendeur crie «300 F pièce», des femmes se penchent pour choisir chacune les plus beaux habits pour leurs enfants. Nafi Ndiaye vient de finir son tri et donne son point de vue : «Les habits sont moins chers. La rentrée des classes est mal tombée parce qu’on prépare déjà la Tabaski alors qu’on avait beaucoup dépensé pendant la Korité. J’ai acheté pour mes enfants des pantalons en jeans et des T-shirts. D’ici la Tabaski, s’il y a de l’argent, je vais leur acheter des tissus moins chers au pire des cas, ils mettront leurs boubous de l’an passé».
Même si Khady Ngom dit être venue pour la même chose, elle ne compte pas acheter d’autres habits à ses enfants pour la Tabaski. Tenant la main d’une petite fille, elle se plaint : «Tout est cher actuellement, il n’est pas question d’acheter d’autres habits pour la fête de Tabaski. Il faut acheter les fournitures scolaires, sans compter le mouton de Tabaski, c’est déjà trop de dépenses». «J’ai acheté à mes enfants quelques habits de fripe à bas prix et de bonne qualité, c’est suffisant. Ils vont se débrouiller avec en attendant que les choses s’améliorent».
Même si on note une forte présence féminine dans ce marché, des hommes le fréquentent aussi pour les mêmes raisons. Accompagné de ses trois garçons, Mouhamadou Faye explique : «Je suis venu chercher quelques habits pour les enfants pour la rentrée scolaire. Comme il y a d’autres dépenses à faire comme les frais d’inscription et l’achat des fournitures scolaires, il faut acheter ce qui est moins cher». Et d’ajouter : «la Tabaski arrive, ce qui plus important c’est le mouton, les enfants mettront leurs boubous de l’année dernière».
Dans la même optique, Aliou Seck déclare : «le pays va mal. Tous les prix ont augmenté. Je viens juste acheter à mes enfants quelques habits et des chaussures pour qu’ils démarrent l’année scolaire. Je ne pense pas aux boubous de Tabaski. Ce qui est urgent, ce sont les frais d’inscription et les fournitures scolaires et le mouton».
Awa DABO (Stagiaire)
Le Populaire
Offrant une diversité d’articles comme les pantalons jeans, les T-shirts, les jupes, les sacs, les robes, entre autres, «le marché mercredi» est plein à craquer en ce début d’après-midi. Pour coller à cette période de rentrée scolaire, ce sont les habits pour enfants qui sont plus visibles sur les étals des vendeurs qui abordent tous les passants. Seuls ou accompagnés de leurs enfants, les clients partagent les allées étroites avec les marchands ambulants. Devant un étal de T-shirts et pantalons, un jeune vendeur crie «300 F pièce», des femmes se penchent pour choisir chacune les plus beaux habits pour leurs enfants. Nafi Ndiaye vient de finir son tri et donne son point de vue : «Les habits sont moins chers. La rentrée des classes est mal tombée parce qu’on prépare déjà la Tabaski alors qu’on avait beaucoup dépensé pendant la Korité. J’ai acheté pour mes enfants des pantalons en jeans et des T-shirts. D’ici la Tabaski, s’il y a de l’argent, je vais leur acheter des tissus moins chers au pire des cas, ils mettront leurs boubous de l’an passé».
Même si Khady Ngom dit être venue pour la même chose, elle ne compte pas acheter d’autres habits à ses enfants pour la Tabaski. Tenant la main d’une petite fille, elle se plaint : «Tout est cher actuellement, il n’est pas question d’acheter d’autres habits pour la fête de Tabaski. Il faut acheter les fournitures scolaires, sans compter le mouton de Tabaski, c’est déjà trop de dépenses». «J’ai acheté à mes enfants quelques habits de fripe à bas prix et de bonne qualité, c’est suffisant. Ils vont se débrouiller avec en attendant que les choses s’améliorent».
Même si on note une forte présence féminine dans ce marché, des hommes le fréquentent aussi pour les mêmes raisons. Accompagné de ses trois garçons, Mouhamadou Faye explique : «Je suis venu chercher quelques habits pour les enfants pour la rentrée scolaire. Comme il y a d’autres dépenses à faire comme les frais d’inscription et l’achat des fournitures scolaires, il faut acheter ce qui est moins cher». Et d’ajouter : «la Tabaski arrive, ce qui plus important c’est le mouton, les enfants mettront leurs boubous de l’année dernière».
Dans la même optique, Aliou Seck déclare : «le pays va mal. Tous les prix ont augmenté. Je viens juste acheter à mes enfants quelques habits et des chaussures pour qu’ils démarrent l’année scolaire. Je ne pense pas aux boubous de Tabaski. Ce qui est urgent, ce sont les frais d’inscription et les fournitures scolaires et le mouton».
Awa DABO (Stagiaire)
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