150 millions de francs, c’est la rondelette somme réclamée par Adama Sy à la société d’assurance Allianz, assureur de l’hôpital Principal de Dakar. En fait, c’est du fait des « négligences » de l’hôpital Principal, à en croire M. Sy, que son bras droit a été amputé. Ce, il y a 13 ans. En effet, le 6 Septembre 1997 précisément, Adama Sy qui souffrait de paludisme a été acheminé et admis à l’hôpital principal. Et de l’avis de Abdoulaye Poli, à l’époque infirmier dans l’établissement, vers 21 heures, « le malade a commencé à manifester une agitation hyper élevée ». De ce fait, son supérieur hiérarchique ce jour-là, la dame Sophie Popain qui était de garde, constatant que le patient manifestait un neuro paludisme a d’abord voulu l’emmener au service psychiatrique. Et comme il n’y avait pas assez d’espace là-bas, elle a été obligée de le retenir en salle d’urgence.
Tout de même, elle a appelé le Professeur Pape Saliou Mbaye qui était chez lui mais également le médecin de "surgarde" ce jour-là, pour recueillir son avis. C’est ce dernier, par téléphone, qui aurait demandé à ce qu’on « immobilise » le patient, qui partageait la salle avec d’autres malades. Malheureusement, c’est pour l’avoir « immobilisé » toute la nuit que Adama Sy s’en est sorti avec un bras amputé. Et comment ?
À l’en croire, il a été non pas immobilisé avec du matériel inadéquat, mais tout simplement « ligoté » avec… du fil de perfusion, empêchant le sang de couler normalement dans cet endroit. Ce, durant toute la nuit. C’est le lendemain que le Professeur Mbaye, venu prendre son service, a constaté l’état du patient. Et illico, il a demandé à ce qu’on le détache avant de l’envoyer au service de chirurgie pour voir son bras. C’est ainsi que la sanction a été prise de mutiler le bras droit au patient.
Le Professeur aurait-il dû rappliquer aussitôt sur les lieux lorsqu’il a été appelé ou a-t-il fait preuve d’une quelconque négligence dans cette affaire ? En tout cas, il a été impliqué dans le dossier. Il est poursuivi pour complicité de blessures involontaires et non assistance à personne en danger. L’infirmier Abdoulaye Poli devait pour sa part, répondre hier devant le Tribunal correctionnel du chef de blessures involontaires. Pour autant, chacun a essayé de tirer la couverture de son côté. Le Professeur précisant n’avoir jamais demandé à ce qu’on ligote le patient, mais qu’on l’« immobilise » avec du matériel adapté, alors que l’infirmier soutient n’avoir jamais touché au patient. Selon lui, le docteur Popain avait fait appel aux agents de la sécurité pour « immobiliser » le patient. Seulement, jamais le docteur Popain n’a été entendu dans le dossier qui a connu un blocage en 2005. Ce qui a justifié la prescription soulevée par le conseil de la société d’assurance Allianz.
Ce dernier de souligner également que dans le contrat qui le lie avec l’hôpital Principal, il est précisé que seuls les actes médicaux et para médicaux sont concernés, mais pas un tel acte qui relève de la « méchanceté » d’un infirmier. Au demeurant, dans ses réquisitions, le Parquet a dégagé la responsabilité du Pr Pape Saliou Mbaye. De l’avis du Procureur, c’est en réalité l’infirmier qui est responsable. Il a requis contre lui 6 mois assortis de sursis. Verdict le 18 Mai.
Alassane DRAME l'asquotidien
Tout de même, elle a appelé le Professeur Pape Saliou Mbaye qui était chez lui mais également le médecin de "surgarde" ce jour-là, pour recueillir son avis. C’est ce dernier, par téléphone, qui aurait demandé à ce qu’on « immobilise » le patient, qui partageait la salle avec d’autres malades. Malheureusement, c’est pour l’avoir « immobilisé » toute la nuit que Adama Sy s’en est sorti avec un bras amputé. Et comment ?
À l’en croire, il a été non pas immobilisé avec du matériel inadéquat, mais tout simplement « ligoté » avec… du fil de perfusion, empêchant le sang de couler normalement dans cet endroit. Ce, durant toute la nuit. C’est le lendemain que le Professeur Mbaye, venu prendre son service, a constaté l’état du patient. Et illico, il a demandé à ce qu’on le détache avant de l’envoyer au service de chirurgie pour voir son bras. C’est ainsi que la sanction a été prise de mutiler le bras droit au patient.
Le Professeur aurait-il dû rappliquer aussitôt sur les lieux lorsqu’il a été appelé ou a-t-il fait preuve d’une quelconque négligence dans cette affaire ? En tout cas, il a été impliqué dans le dossier. Il est poursuivi pour complicité de blessures involontaires et non assistance à personne en danger. L’infirmier Abdoulaye Poli devait pour sa part, répondre hier devant le Tribunal correctionnel du chef de blessures involontaires. Pour autant, chacun a essayé de tirer la couverture de son côté. Le Professeur précisant n’avoir jamais demandé à ce qu’on ligote le patient, mais qu’on l’« immobilise » avec du matériel adapté, alors que l’infirmier soutient n’avoir jamais touché au patient. Selon lui, le docteur Popain avait fait appel aux agents de la sécurité pour « immobiliser » le patient. Seulement, jamais le docteur Popain n’a été entendu dans le dossier qui a connu un blocage en 2005. Ce qui a justifié la prescription soulevée par le conseil de la société d’assurance Allianz.
Ce dernier de souligner également que dans le contrat qui le lie avec l’hôpital Principal, il est précisé que seuls les actes médicaux et para médicaux sont concernés, mais pas un tel acte qui relève de la « méchanceté » d’un infirmier. Au demeurant, dans ses réquisitions, le Parquet a dégagé la responsabilité du Pr Pape Saliou Mbaye. De l’avis du Procureur, c’est en réalité l’infirmier qui est responsable. Il a requis contre lui 6 mois assortis de sursis. Verdict le 18 Mai.
Alassane DRAME l'asquotidien