Est-ce un retour de bâton ou un règlement de comptes ? La question mérite d’être posée. Car jamais dans l’histoire de la jeune République du Sénégal un chef de parti politique n’a été placé en garde à vue avec ses deux fils. De plus, pour une histoire de blanchiment d’argent sale. Ahmed Khalifa Niasse a été obligé hier de rompre le jeûne dans les locaux de la brigade de recherche de la gendarmerie. Convoqué à 16 heures, M. Niasse a finalement été retenu par les hommes du commandant Moussa Fall pour les besoins d’une enquête ouverte qui suit son cours. Selon certaines sources très proches du dossier, la gendarmerie garde le leader du Front des alliances patriotiques (Fap) pour les besoins d’une enquête sur une histoire de blanchiment d’argent sale. Il s’agirait d’importantes sommes d’argent qui auraient atterri et transité dans les comptes d’un des fils de M. Niasse. C’est d’abord M. Babacar Niasse qui a été gardé à vue depuis vendredi par la brigade des recherches de la gendarmerie. Hier, c’était au tour d’Ibrahima Niasse dit Baye de déférer à la convocation de la gendarmerie à 10 heures, avant d’être rejoint par son père dans l’après-midi. Pour être gardés à vue ensuite tous les trois.
La gendarmerie de Colobane envahie
Le leader du Front des alliances patriotiques (Fap) est arrivé sur les lieux aux environs de 15 h 45 minutes, accompagné d’un nombre assez important de ses partisans, avec à leur tête son épouse, Yaye Fatou Diagne. «Cette convocation est illégale, a dit cette dernière. C’est une histoire politique et nous allons la régler politiquement.» Pis, elle estime que la convocation de son mari ne vient pas forcément du président de la République, Abdoulaye Wade, mais plutôt de son fils, Karim. «Wade n’est plus là car il n’est pas lucide, dit-elle. Mais c’est son fils qui est derrière tout cela.» Par ailleurs, la responsable des femmes du Fap estime que le pouvoir en place est inquiet et veut étouffer «notre mouvement car des gens quittent en masse les formations politiques pour nous rejoindre.» Une déclaration accompagnée par des applaudissements et des cris : «Libérez Ahmed, arrêtez Karim.»
Ainsi, aucune information ne sera sortie de l’interrogatoire jusque dans la soirée, après 20 h passées. Et c’est son épouse qui est venue s’adresser à la poignée de partisans qui restait encore sur place. «Le président (Ahmed Khalifa Niasse) vous remercie de votre soutien, mais il vous prie de rentrer maintenant chez vous», leur dit-elle. Elle venait ainsi de sortir d’une courte visite rendue à son époux pour lui apporter de quoi couper son jeûne. «Ahmed Khalifa Niasse va passer la nuit ici», informe son avocat et secrétaire exécutif du Front des alliances patriotiques (Fap), Me Sidy Kanouté. «Il est victime d’un acharnement sans précédent dans l’histoire politique du Sénégal (…) L’argent retiré du compte de Babacar (l’un des fils d’Ahmed Khalifa en détention, Ndlr) vient du fonds d’investissement public libyen, la Laico (société libyenne pour les investissements africains, Ndlr)», a-t-il ajouté. Et de poursuivre pour dire que même l’État du Sénégal traite avec cette société et affirme que celle-ci doit prochainement ériger deux tours au pays.
L’argent du Fonds d’investissement libyen
Très calme et traité avec beaucoup d’égards, M. Niasse a répondu à toutes les questions des enquêteurs de la gendarmerie. Il n’a pas cessé d’expliquer que l’argent dont il est question a des origines licites. L’argent provient du Fonds d’investissement libyen, qui est l’équivalent de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) et de la Loico. Et que par conséquent, cet argent n’est pas le fruit de la vente de drogue, ou de trafic d’armes, encore moins de la casse d’une banque. Par conséquent, il ne comprend pas pourquoi on veut coûte que coûte que cet argent soit de l’argent sale. Le leader du Fap continue à penser que ces tracasseries ne sont rien d’autre que les conséquences de ses attaques contre le président de la République et son fils. Mais il considère qu’il n’a rien à se reprocher.
La gendarmerie de Colobane envahie
Le leader du Front des alliances patriotiques (Fap) est arrivé sur les lieux aux environs de 15 h 45 minutes, accompagné d’un nombre assez important de ses partisans, avec à leur tête son épouse, Yaye Fatou Diagne. «Cette convocation est illégale, a dit cette dernière. C’est une histoire politique et nous allons la régler politiquement.» Pis, elle estime que la convocation de son mari ne vient pas forcément du président de la République, Abdoulaye Wade, mais plutôt de son fils, Karim. «Wade n’est plus là car il n’est pas lucide, dit-elle. Mais c’est son fils qui est derrière tout cela.» Par ailleurs, la responsable des femmes du Fap estime que le pouvoir en place est inquiet et veut étouffer «notre mouvement car des gens quittent en masse les formations politiques pour nous rejoindre.» Une déclaration accompagnée par des applaudissements et des cris : «Libérez Ahmed, arrêtez Karim.»
Ainsi, aucune information ne sera sortie de l’interrogatoire jusque dans la soirée, après 20 h passées. Et c’est son épouse qui est venue s’adresser à la poignée de partisans qui restait encore sur place. «Le président (Ahmed Khalifa Niasse) vous remercie de votre soutien, mais il vous prie de rentrer maintenant chez vous», leur dit-elle. Elle venait ainsi de sortir d’une courte visite rendue à son époux pour lui apporter de quoi couper son jeûne. «Ahmed Khalifa Niasse va passer la nuit ici», informe son avocat et secrétaire exécutif du Front des alliances patriotiques (Fap), Me Sidy Kanouté. «Il est victime d’un acharnement sans précédent dans l’histoire politique du Sénégal (…) L’argent retiré du compte de Babacar (l’un des fils d’Ahmed Khalifa en détention, Ndlr) vient du fonds d’investissement public libyen, la Laico (société libyenne pour les investissements africains, Ndlr)», a-t-il ajouté. Et de poursuivre pour dire que même l’État du Sénégal traite avec cette société et affirme que celle-ci doit prochainement ériger deux tours au pays.
L’argent du Fonds d’investissement libyen
Très calme et traité avec beaucoup d’égards, M. Niasse a répondu à toutes les questions des enquêteurs de la gendarmerie. Il n’a pas cessé d’expliquer que l’argent dont il est question a des origines licites. L’argent provient du Fonds d’investissement libyen, qui est l’équivalent de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) et de la Loico. Et que par conséquent, cet argent n’est pas le fruit de la vente de drogue, ou de trafic d’armes, encore moins de la casse d’une banque. Par conséquent, il ne comprend pas pourquoi on veut coûte que coûte que cet argent soit de l’argent sale. Le leader du Fap continue à penser que ces tracasseries ne sont rien d’autre que les conséquences de ses attaques contre le président de la République et son fils. Mais il considère qu’il n’a rien à se reprocher.