La vraie-fausse Nafissatou Diallo sort de l’ombre à Dakar
Elle a une allure de mannequin : silhouette longiligne, traits fins et corps dépouillé de toutes graisses et rondeurs superflues. Dans une élégante mini-jupe bleue assortie à un chemisier en rayures, Yaye Dieynaba Diallo dite Adja se lève d’un pas mal assuré pour venir s’asseoir à la table occupée par ses avocats Mes Samba Ameti, El Hadji Diouf et Mbaye Jacques Ndiaye. Elle apparaît comme un cheveu dans la soupe aux yeux des journalistes qui s’interrogent sur son identité. Et c’est son avocat Me Samba Ameti qui se charge d’éclairer la lanterne de la presse, en la présentant comme une victime collatérale de l’affaire Dominique Strauss Kahn.
En effet, dans le cadre de l’affaire Dsk, renseigne la robe noire, la page facebook d’Adja a été piratée et sa photo envoyée à divers sites internet, en la faisant passer pour la victime présumée des assauts sexuels de l’ancien Dg du Fmi. Les images de la pauvre Adja commencent ainsi à déferler sur le net. Plusieurs sites comme « google », « lemonde.fr », « liberation.fr », « leposte.fr » diffusent la photo. Dans cette chasse au scoop à la photo de la femme de chambre de l’hôtel Sofitel, la chaîne de télévision « France 24 » n’est pas en reste. Comme c’est le cas dans de pareilles situations, des commentaires « lourds, dangereux, tordus, avilissants » ont explosé dans les forums. « La situation devient pernicieuse pour quelqu’un qui n’a rien à voir avec l’affaire puisqu’on la traite de tous les noms d’oiseau », se désole Me Ameti. Mais là où l’affaire devient grave, indique l’avocat, « c’est lorsque sur google, on a accompagné la photo de ma cliente d’un article dans lequel on se demande si Nafissatou Diallo n’est pas atteinte du Sida. Et que si c’était le cas, elle a occasionné un préjudice à Dominique Strauss Kahn en lui refilant le Sida ».
Le Kouthia Show de la Tfm achève Adja Diallo
Malgré elle, Yaye Dieynaba Diallo fait face à un véritable tsunami médiatique. Mais selon un autre de ses avocats, Me Mbaye Jacques Ndiaye, « la goutte d’humour qui a fait déborder le cœur de Adja Diallo, c’est Kouthia. Elle a été choquée de voir sa photo dans l’émission de Kouthia sur la Tfm. C’est une jeune surprise de se voir présentée comme vivant avec le Sida ». Me Ameti va abonder dans le même sens que son confrère. Il estime que c’est quand l’image est passée à la Tfm qu’il a jugé nécessaire d’organiser la conférence de presse d’hier, pour éclairer la lanterne des Sénégalais. D’autant plus qu’il ne s’agissait seulement que de l’internet, beaucoup n’auraient pas eu connaissance de l’utilisation abusive de l’image de sa cliente. Dont les proches ont été particulièrement inquiets. « A longueur de journée, Adja et ses proches sont interpellés. On les appelle de partout pour s’enquérir de son état de santé », fustige Me Ameti.
Adja Diallo : « j’étais choquée, je ne parvenais plus à dormir…. »
Le mercredi 18 mai dernier, elle était en classe lorsqu’une de ses copines l’a appelée au téléphone pour lui mettre la puce à l’oreille. Ayant du mal à croire à la nouvelle, elle court se connecter dans le bureau d’une amie et manque de tomber à la renverse. « J’étais choquée, car je n’ai autorisé à personne de divulguer mon image », s’indigne-t-elle d’une voix tremblotante. Projetée sous les feux de la rampe et objet de sordides commentaires, l’étudiante a du mal à dormir la nuit. Elle ressasse en permanence sa mésaventure et déserte les salles de classe. Traumatisme oblige ! Pour l’empêcher de toucher le fond, ses parents requièrent les services d’un psychologue.
Ce qui fait dire à Me El Hadji Diouf qu’elle est plus victime que la vraie Nafissatou Diallo, présumée victime de Dsk. « Le préjudice de Adja Diallo est réel, elle ne cherche pas à sortir de l’anonymat, contrairement à ce que d’aucuns pourront penser », affirme Me Diouf. Après avoir commis un huissier pour constater les faits, les avocats de la jeune étudiante vont intenter des poursuites contre tous les organes nationaux et internationaux qui ont diffusé la photo. Ils les poursuivront pour faux, usage de faux et diffamation. Me Ameti annonce que dans les prochains jours, ils se rendront en France pour matérialiser leur plainte contre les organes français.
Hawa BOUSSO l'asquotidien
En effet, dans le cadre de l’affaire Dsk, renseigne la robe noire, la page facebook d’Adja a été piratée et sa photo envoyée à divers sites internet, en la faisant passer pour la victime présumée des assauts sexuels de l’ancien Dg du Fmi. Les images de la pauvre Adja commencent ainsi à déferler sur le net. Plusieurs sites comme « google », « lemonde.fr », « liberation.fr », « leposte.fr » diffusent la photo. Dans cette chasse au scoop à la photo de la femme de chambre de l’hôtel Sofitel, la chaîne de télévision « France 24 » n’est pas en reste. Comme c’est le cas dans de pareilles situations, des commentaires « lourds, dangereux, tordus, avilissants » ont explosé dans les forums. « La situation devient pernicieuse pour quelqu’un qui n’a rien à voir avec l’affaire puisqu’on la traite de tous les noms d’oiseau », se désole Me Ameti. Mais là où l’affaire devient grave, indique l’avocat, « c’est lorsque sur google, on a accompagné la photo de ma cliente d’un article dans lequel on se demande si Nafissatou Diallo n’est pas atteinte du Sida. Et que si c’était le cas, elle a occasionné un préjudice à Dominique Strauss Kahn en lui refilant le Sida ».
Le Kouthia Show de la Tfm achève Adja Diallo
Malgré elle, Yaye Dieynaba Diallo fait face à un véritable tsunami médiatique. Mais selon un autre de ses avocats, Me Mbaye Jacques Ndiaye, « la goutte d’humour qui a fait déborder le cœur de Adja Diallo, c’est Kouthia. Elle a été choquée de voir sa photo dans l’émission de Kouthia sur la Tfm. C’est une jeune surprise de se voir présentée comme vivant avec le Sida ». Me Ameti va abonder dans le même sens que son confrère. Il estime que c’est quand l’image est passée à la Tfm qu’il a jugé nécessaire d’organiser la conférence de presse d’hier, pour éclairer la lanterne des Sénégalais. D’autant plus qu’il ne s’agissait seulement que de l’internet, beaucoup n’auraient pas eu connaissance de l’utilisation abusive de l’image de sa cliente. Dont les proches ont été particulièrement inquiets. « A longueur de journée, Adja et ses proches sont interpellés. On les appelle de partout pour s’enquérir de son état de santé », fustige Me Ameti.
Adja Diallo : « j’étais choquée, je ne parvenais plus à dormir…. »
Le mercredi 18 mai dernier, elle était en classe lorsqu’une de ses copines l’a appelée au téléphone pour lui mettre la puce à l’oreille. Ayant du mal à croire à la nouvelle, elle court se connecter dans le bureau d’une amie et manque de tomber à la renverse. « J’étais choquée, car je n’ai autorisé à personne de divulguer mon image », s’indigne-t-elle d’une voix tremblotante. Projetée sous les feux de la rampe et objet de sordides commentaires, l’étudiante a du mal à dormir la nuit. Elle ressasse en permanence sa mésaventure et déserte les salles de classe. Traumatisme oblige ! Pour l’empêcher de toucher le fond, ses parents requièrent les services d’un psychologue.
Ce qui fait dire à Me El Hadji Diouf qu’elle est plus victime que la vraie Nafissatou Diallo, présumée victime de Dsk. « Le préjudice de Adja Diallo est réel, elle ne cherche pas à sortir de l’anonymat, contrairement à ce que d’aucuns pourront penser », affirme Me Diouf. Après avoir commis un huissier pour constater les faits, les avocats de la jeune étudiante vont intenter des poursuites contre tous les organes nationaux et internationaux qui ont diffusé la photo. Ils les poursuivront pour faux, usage de faux et diffamation. Me Ameti annonce que dans les prochains jours, ils se rendront en France pour matérialiser leur plainte contre les organes français.
Hawa BOUSSO l'asquotidien