Traîné à la barre pour son livre « Lonase : chronique d'un pillage organisé », le journaliste Abdou Latif Le juge Malick Lamotte, rendant son verdict hier, a déclaré irrecevable la citation directe servie à l'auteur du livre à l'origine de cette affaire, « Lonase : chronique d'un pillage organisé » et qui a valu de comparaître à la barre Mme Marie-Antoinette Monteiro de l'imprimerie Monteiro qui a tiré le livre et Jacques Martinez de l'Agence de distribution de presse (Adp), pour avoir distribué l'ouvrage de M. Coulibaly publié en juillet 2007, et maison d'édition Sentinelle, un bébé du journaliste écrivain. La citation directe étant irrecevable, la procédure se retrouve par conséquent entièrement annulée. Cette décision du juge interrompt ainsi une affaire qui a mis énormément du temps avant d'être jugée à la barre, à la suite de plusieurs renvois.
Au cours du procès du 31 janvier dernier, Me Youssou Camara, avocat de Mme Monteiro, avait soulevé une exception visant à obtenir la nullité partielle de la citation directe. Le tribunal l'a suivi. En effet, maître Camara estimait que « la citation est nulle si on ne mentionne pas le nom du directeur général ». Ce qui, à son avis, est le cas dans cette affaire. « La citation ne spécifie pas qui est auteur, qui est co-auteur ou complice. Les autres (prévenus) n'ont pas participé à la confection de l'ouvrage », avait ajouté Me Mbaye Guèye. Selon l'avocat, Baïla Wane agit es nom dans cette affaire, de même que la Lonase. Donc, il lui serait impossible d'agir en cas de dénonciation calomnieuse, ajoutait l'avocat. Autant de raisons qui, estimait-il, justifient la nullité de la citation. Cet argument a convaincu les juges qui ont déclaré la citation nulle puisqu'elle violait les droits de Mme Monteiro et de Jacques Martinez et que cette nullité bénéficie par ricochet à tous les prévenus.
A l'annonce de ce verdict, Me Samba Bitèye, l'un des conseils de M. Coulibaly, a exprimé sa satisfaction. Il a ajouté que dans cette affaire, il y a « un goût d'inachevé ». Parce que, a-t-il estimé, c'est une procédure qui aurait mérité une décision sur le fond. « Nous avons le sentiment voire la conviction que dans cette affaire, la vérité était du côté de notre client, Abdou Latif Coulibaly », a déclaré Me Bitèye.
Le jour du procès, Abdou Latif Coulibaly avait réitéré les propos contenus dans son livre : « J'assume l'intégralité de mes écrits. Je les ai fondés sur des faits ». La Lonase, selon Latif, c'est la gestion « peu orthodoxe et inquiétante » de Baïla Wane, un « festin en cours » au sein de l'entreprise, des directeurs et conseillers spéciaux transformés en « cadres dociles » par un directeur général qui aurait démontré son « incompétence » et sa « cupidité ». Baïla Wane aurait aussi fait preuve d'une « générosité suspecte » dans des contrats complaisants avec ses proches grassement rémunérés et des stages à l'extérieur couvrant des affaires privées.
Pour toutes ces accusations, maître ciré Clédor Ly et ses confrères de la partie civile avaient demandé au juge Malick Lamotte de déclarer les prévenus coupables et de les condamner à payer à Baïla Wane et aux directeurs de la Lonase, au président du conseil d'administration et aux deux conseillers la somme de 250 millions de francs Cfa chacun. Les avocats avaient demandé une réparation de dix milliards de francs Cfa pour la Lonase. Le procureur de la République s'en remettant au tribunal, les avocats de la défense avaient sollicité la relaxe pure et simple des prévenus faute d'arguments pour les condamner.
Au cours du procès du 31 janvier dernier, Me Youssou Camara, avocat de Mme Monteiro, avait soulevé une exception visant à obtenir la nullité partielle de la citation directe. Le tribunal l'a suivi. En effet, maître Camara estimait que « la citation est nulle si on ne mentionne pas le nom du directeur général ». Ce qui, à son avis, est le cas dans cette affaire. « La citation ne spécifie pas qui est auteur, qui est co-auteur ou complice. Les autres (prévenus) n'ont pas participé à la confection de l'ouvrage », avait ajouté Me Mbaye Guèye. Selon l'avocat, Baïla Wane agit es nom dans cette affaire, de même que la Lonase. Donc, il lui serait impossible d'agir en cas de dénonciation calomnieuse, ajoutait l'avocat. Autant de raisons qui, estimait-il, justifient la nullité de la citation. Cet argument a convaincu les juges qui ont déclaré la citation nulle puisqu'elle violait les droits de Mme Monteiro et de Jacques Martinez et que cette nullité bénéficie par ricochet à tous les prévenus.
A l'annonce de ce verdict, Me Samba Bitèye, l'un des conseils de M. Coulibaly, a exprimé sa satisfaction. Il a ajouté que dans cette affaire, il y a « un goût d'inachevé ». Parce que, a-t-il estimé, c'est une procédure qui aurait mérité une décision sur le fond. « Nous avons le sentiment voire la conviction que dans cette affaire, la vérité était du côté de notre client, Abdou Latif Coulibaly », a déclaré Me Bitèye.
Le jour du procès, Abdou Latif Coulibaly avait réitéré les propos contenus dans son livre : « J'assume l'intégralité de mes écrits. Je les ai fondés sur des faits ». La Lonase, selon Latif, c'est la gestion « peu orthodoxe et inquiétante » de Baïla Wane, un « festin en cours » au sein de l'entreprise, des directeurs et conseillers spéciaux transformés en « cadres dociles » par un directeur général qui aurait démontré son « incompétence » et sa « cupidité ». Baïla Wane aurait aussi fait preuve d'une « générosité suspecte » dans des contrats complaisants avec ses proches grassement rémunérés et des stages à l'extérieur couvrant des affaires privées.
Pour toutes ces accusations, maître ciré Clédor Ly et ses confrères de la partie civile avaient demandé au juge Malick Lamotte de déclarer les prévenus coupables et de les condamner à payer à Baïla Wane et aux directeurs de la Lonase, au président du conseil d'administration et aux deux conseillers la somme de 250 millions de francs Cfa chacun. Les avocats avaient demandé une réparation de dix milliards de francs Cfa pour la Lonase. Le procureur de la République s'en remettant au tribunal, les avocats de la défense avaient sollicité la relaxe pure et simple des prévenus faute d'arguments pour les condamner.