Alors qu’on n’a pas fini d’épiloguer sur la hausse des 8 % sur le prix de l’électricité, le gouvernement fidèle à sa réputation envisage à nouveau de l’augmenter. Seulement, même si le Collectif des imams qui avait eu à opposer un niet catégorique à toute hausse, ne s’est pas officiellement prononcé sur cette nouvelle hausse, Imam Youssoupha Sarr feule déjà vers une telle décision. Parlant en son nom propre, ce dernier, qui estime que l’heure est grave, estime que les Sénégalais doivent voir les tenants et aboutissants de cette hausse. Même si au tout début, ce sont les Imams qui étaient montés au créneau pour dénoncer cette augmentation, il n’en demeure pas moins qu’ils ne pourraient indéfiniment, à eux seuls, mener le combat. La réalité est telle que le problème de la hausse du prix de l’électricité dépasse largement la banlieue de Guédiawaye. « Nous sommes en train de prendre des dispositions par rapport à l’avènement d’une telle hausse », menace-t-il. Les populations, dit-il, doivent prendre leur destinée en main. La hausse, ce n’est pas seulement l’électricité, c’est aussi le gaz et tout ce que vous voulez …Notre organisation est en train de réfléchir sur les voies et moyens de mettre en place une stratégie pour dire stop au gouvernement. Mais, en attendant, nous pensons que les populations doivent aller au front très élargi jusque dans les coins les plus reculés du pays pour dire basta à ce gouvernement. D’autant que l’augmentation de 8 % constitue une métastase cancéreuse pour les ménages ». La question de l’augmentation du prix de l’électricité n’est pas la seule à faire sortir le célèbre Imam de ses gongs. Interpellé sur la bataille que ses camarades comptent mener contre le Monument de la renaissance, Youssoupha Sarr réitère avec force la position des Imams. Selon lui, il y a ceux qui croient aux écrits du Saint Coran et ceux qui n’y croient pas. Mais, renvoie-t-il ces derniers aux versets 51 et 72 de la sourate « Al Anbiyayi ». Pour l’Imam, Dieu s’y explique clairement et la lutte va continuer. Car ce Monument de la renaissance africaine n’est pas digne d’un pays à 95 % musulman », a-t-il martelé.
Madou MBODJ l'as
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