A cet effet, le maire de Dakar fait appel à un vieux cheval de retour nommé Mass Diokhané, interdit de séjour au Sénégal pour divers délits et grand producteur de Mbalax dans les années 80. Dans son exil parisien, Mass Diokhané ne rate pas une occasion de claironner qu'il est le représentant officiel de Pape Diop en France. Ainsi, de son aveu, Pape Diop l'implique et lui «demande de trouver un local à Paris pour abriter la radio». Après de multiples recherches, Mass Diokhané trouve des locaux dans le 18e arrondissement de Paris.
Mariama Diallo, épouse de Pape Diop, entre en scène
Il s'agit, en réalité, d'une imprimerie qui était en vente et enregistrée sous le nom d'Amacréa. Mass propose à Pape Diop de racheter le bail, pour ensuite en faire des studios pour la radio. Selon Mass, «le marché est conclu pour la somme de 70 000 Euros (près de 46 millions de Fcfa) que Pape Diop lui a remis, en mains propres, dans un sac pour finaliser la transaction». La remise a eu lieu courant avril, à l'Hôtel Raphaël, dans le 16ème arrondissement. C'est alors qu'intervient dans les négociations, Mariama Diallo, une des épouses de Pape Diop. Selon Mass Diokhané, «elle voulait faire baisser le prix de vente, mais les vendeurs, un Sénégalais du nom de Aliou Mara et sa femme, ont refusé toute renégociation du montant». C'est ainsi que le marché fut conclu pour 70 000 Euros, donnant naissance à une nouvelle entreprise dénommée : Diefa Productions.
Pas de licence, pas de radio
Une fois les locaux acquis, Pape Diop et compagnie se rendent compte, selon Mass Diokhané, que Abdoulaye Cissé n'avait pas de licence radio, alors qu'il avait assuré en détenir une, délivrée par le Csa (ndlr : Conseil supérieur de l'audiovisuel). Il était dans l'idée de créer une webradio, qui ne nécessite pas de licence et surtout pas de locaux aussi vastes que ceux de l'imprimerie de la rue Myrrha. En France, les licences sont attribuées, tous les cinq ans, dans des conditions draconiennes (voir site du Csa). Pour Pape Diop, il n'est guère question de gérer une imprimerie. Il décide, selon Mass, «de nous (ndlr : Mariama Diallo, Abdoulaye Cissé et Mass Diokhané) la donner selon les pourcentages suivants : 10% pour moi et autant pour Abdoulaye Cissé. Dans la constitution, le statut de gérant me revenait». Et les 80% restant ? Personne n'a voulu dire à qui ils revenaient.
Diefa Productions introuvable
Les statuts de la société, dont nous avons pu nous procurer une copie auprès du tribunal de commerce de Paris, révèle que c'est l'épouse de Pape Diop qui s'est taillée la part du lion 80%. Le siège social de l'entreprise est situé au 7, rue du Docteur Potain dans le 19e arrondissement, c'est-à-dire au domicile de Mme Diop. Un bref passage à cette adresse permet de constater qu'il y a dix sociétés dans l'immeuble, mais pas Diefa Productions qui se trouve bel et bien à la rue Myrrha dans le 18ème. Interpellé sur le sujet, notre confrère Abdoulaye Cissé nous apprend qu'il n'a jamais été question d'une radio classique dans cette affaire. « Ce n'était pas mon objectif parce que la diaspora écoute la radio sur le web», souligne-t-il. Et comment a-t-il obtenu dix parts dans la société Diefa Productions ? «Je ne peux pas m'étendre sur ce sujet, c'est une affaire qui doit rester entre actionnaires et Mass n'a pas une seule page du projet», répond Abdoulaye Cissé.
«Vendez-la société !»
Selon les statuts, Diefa Productions a été créée le 20 mai 2008 avec un capital de 50 000 euros (près de 33 millions de Fcfa) et a pour objet : «Production-audiovisuelle-radiophonique et événementiel-import et export-multiservices-imprimerie-sérigraphie». Ces deux dernières activités ont été ajoutées au stylo sur les statuts. Lors de son dernier séjour à Paris, au début du ramadan, Pape Diop a demandé que l'imprimerie soit revendue et que l'argent lui soit restitué. Une information confirmée par Mass Diokhané. Seulement, il n'envisage pas d'obtempérer, parce qu'il vient de lancer des annonces sur le site de l'Anpe (Agence nationale pour l'emploi) pour recruter deux infographistes et deux commerciaux. Ils auront du travail avec la réalisation des affiches pour le concert que Pape Diop offre à la jeunesse (nous reviendrons dans nos prochaines éditions sur les dessous de cet événement).
Source: L'observateur
Mariama Diallo, épouse de Pape Diop, entre en scène
Il s'agit, en réalité, d'une imprimerie qui était en vente et enregistrée sous le nom d'Amacréa. Mass propose à Pape Diop de racheter le bail, pour ensuite en faire des studios pour la radio. Selon Mass, «le marché est conclu pour la somme de 70 000 Euros (près de 46 millions de Fcfa) que Pape Diop lui a remis, en mains propres, dans un sac pour finaliser la transaction». La remise a eu lieu courant avril, à l'Hôtel Raphaël, dans le 16ème arrondissement. C'est alors qu'intervient dans les négociations, Mariama Diallo, une des épouses de Pape Diop. Selon Mass Diokhané, «elle voulait faire baisser le prix de vente, mais les vendeurs, un Sénégalais du nom de Aliou Mara et sa femme, ont refusé toute renégociation du montant». C'est ainsi que le marché fut conclu pour 70 000 Euros, donnant naissance à une nouvelle entreprise dénommée : Diefa Productions.
Pas de licence, pas de radio
Une fois les locaux acquis, Pape Diop et compagnie se rendent compte, selon Mass Diokhané, que Abdoulaye Cissé n'avait pas de licence radio, alors qu'il avait assuré en détenir une, délivrée par le Csa (ndlr : Conseil supérieur de l'audiovisuel). Il était dans l'idée de créer une webradio, qui ne nécessite pas de licence et surtout pas de locaux aussi vastes que ceux de l'imprimerie de la rue Myrrha. En France, les licences sont attribuées, tous les cinq ans, dans des conditions draconiennes (voir site du Csa). Pour Pape Diop, il n'est guère question de gérer une imprimerie. Il décide, selon Mass, «de nous (ndlr : Mariama Diallo, Abdoulaye Cissé et Mass Diokhané) la donner selon les pourcentages suivants : 10% pour moi et autant pour Abdoulaye Cissé. Dans la constitution, le statut de gérant me revenait». Et les 80% restant ? Personne n'a voulu dire à qui ils revenaient.
Diefa Productions introuvable
Les statuts de la société, dont nous avons pu nous procurer une copie auprès du tribunal de commerce de Paris, révèle que c'est l'épouse de Pape Diop qui s'est taillée la part du lion 80%. Le siège social de l'entreprise est situé au 7, rue du Docteur Potain dans le 19e arrondissement, c'est-à-dire au domicile de Mme Diop. Un bref passage à cette adresse permet de constater qu'il y a dix sociétés dans l'immeuble, mais pas Diefa Productions qui se trouve bel et bien à la rue Myrrha dans le 18ème. Interpellé sur le sujet, notre confrère Abdoulaye Cissé nous apprend qu'il n'a jamais été question d'une radio classique dans cette affaire. « Ce n'était pas mon objectif parce que la diaspora écoute la radio sur le web», souligne-t-il. Et comment a-t-il obtenu dix parts dans la société Diefa Productions ? «Je ne peux pas m'étendre sur ce sujet, c'est une affaire qui doit rester entre actionnaires et Mass n'a pas une seule page du projet», répond Abdoulaye Cissé.
«Vendez-la société !»
Selon les statuts, Diefa Productions a été créée le 20 mai 2008 avec un capital de 50 000 euros (près de 33 millions de Fcfa) et a pour objet : «Production-audiovisuelle-radiophonique et événementiel-import et export-multiservices-imprimerie-sérigraphie». Ces deux dernières activités ont été ajoutées au stylo sur les statuts. Lors de son dernier séjour à Paris, au début du ramadan, Pape Diop a demandé que l'imprimerie soit revendue et que l'argent lui soit restitué. Une information confirmée par Mass Diokhané. Seulement, il n'envisage pas d'obtempérer, parce qu'il vient de lancer des annonces sur le site de l'Anpe (Agence nationale pour l'emploi) pour recruter deux infographistes et deux commerciaux. Ils auront du travail avec la réalisation des affiches pour le concert que Pape Diop offre à la jeunesse (nous reviendrons dans nos prochaines éditions sur les dessous de cet événement).
Source: L'observateur