23 h 26 ! Pape Diouf monte sur scène. Il ouvre la soirée par la chanson dédiée à son marabout Serigne Saliou Mbacké, défunt Khalife de Touba. 13 artistes composent la «Génération consciente». L’ambiance monte d’un cran. L’ivresse musicale s’empare de la grande salle de spectacle du Grand Théâtre National. Surnommé le Prince de la musique sénégalaise, Pape Diouf affiche une forme olympienne. Voix sensuelle, déplacements scéniques mesurés, l’ouragan dompte son public.
Habillé en grand boubou traditionnel, l’artiste incarne l’élégance sénégalaise. La foule s’excite. Une belle soirée s’annonce. C’est l’effervescence devant le podium. L’enfant de la banlieue chante, danse et fait bouger le public. C’est l’extase. Le mbalax de Pape Diouf se consomme sans danger. Le morceau «Challenger» ne laisse personne indifférent. Il permet à l’artiste de faire étalage de son talent exceptionnel. Deux jeunes danseurs au look provocateur rivalisent d’ardeur.
Le batteur de «tama» crée une rythmique envoûtante. Avec sa complicité, le maître danseur Pape Ndiaye électrise la salle. Pikine est chanté par un de ses fils prodiges. Véritable bête de scène, Pape inspire le respect par ce qu’il sait faire le mieux : la musique. Le Prince assure et rassure le public. De généreux distributeurs d’argent s’invitent à la soirée. Comme dans un bar, l’argent colle à flot.
Prince du mbalax
Viviane Chidid avance dans sa belle robe. Elle est ravissante. Un duo se crée pour interpréter la chanson d’amour «Partira», tirée du riche répertoire de Pape Diouf. Une prestation hallucinante. Le public retient son souffle. Deux icônes dans une même aventure dans un seul dessein : faire fantasmer le public. Pari réussi par le «Grand Bégué». Les morceaux s’enchainent. Le public se déchaine sans retenue. Les fans s’en délectent.
Une petite pause ! Hamidou Elimane Sy, directeur de cabinet de Youssou Ndour, (un des parrains de la soirée), Omar Pène (chanteur et chargé de mission au ministère de la Culture et du Tourisme), Doudou Ndiaye Coumba Rose (grand tambour major) et quelques communicateurs traditionnels s’associent à la fête. Non pas pour danser ou chanter mais pour apporter un message d’encouragement. Ils ont tous reconnu le talent exceptionnel du jeune artiste, sous le regard admirateur de son épouse et ses nombreux fans. Quelques décorations au profit de l’artiste.
La nuit avance. La musique retentit toujours. Moment choisi par la sulfureuse Aida Samb pour faire un play-back. Pape Diouf en profite pour souffler un peu. L’idole de Youssou Ndour revient sur scène. Avec Jimmy Mbaye à la guitare, il interprète la chanson «Yaru» du roi du mbalax. Pape Diouf cherche à combler le vide laissé par son idole. Youssou Ndour devient l’absent le plus présent. Une évasion musicale époustouflante. Les spectateurs ne se retiennent plus.
Avidité de Prince Art
Des artistes comme Bakhane Kane, Mbaye Dièye Faye, Kiné Lam et Fatou Laobé lui redonnent «confiance» sur scène. Ambassadeur des handicapés, Pape Diouf a tout donné lors de cette soirée qui restera gravée dans la mémoire des mélomanes. «Nous nous réjouissons de cette belle prestation de Pape Diouf. Il a un avenir prometteur dans la musique». Cette confidence émane de l’Administratrice générale du Grand théâtre national, Dr Youma Fall.
Par ailleurs, à côté du beau spectacle, il y avait aussi un triste spectacle. Sur 1800 places, les organisateurs de la soirée (Prince Art) ont vendu plus de 2500 billets. Résultat : fans déçus qui ont déboursé 20 000 fcfa sans voir le spectacle. D'autres personnes encombraient les couloirs. La gourmandise des promoteurs n'a pas rencontré les droits des spectateurs.
Faut-il rappeler que l’Administratrice générale du Grand théâtre national, n’oubliera pas de sitôt, cet anniversaire de l’auteur de «Bégué». Venue s’enquérir de la tension qui montait d’un cran entre les forces de l’ordre et les centaines de fans du musicien tassés devant les grilles de l’édifice, faute de places à l’intérieur (guichet fermé) elle a été victime d’agression.
En effet, pour des raisons de sécurité, l’Administratrice a ordonné la fermeture du grand portail. Il ne fallait pas ! Très en colère, un fan du musicien s’en est violemment pris à Dr Fall avant de lui arracher son collier autour du cou. Avec ses égratignures visibles, elle inspirait vraiment la pitié.
Encadré : Youssou Ndour pistonne son héritier !
Youssou Ndour, qui semble prendre sa retraite sur la scène musicale, considère-t-il Pape Diouf comme héritier ? Tout le laisse penser. Chaque prince rêve de devenir roi. Le soutien du lead vocal du Super Etoile à Pape Diouf ne souffre d’aucun doute. Frangine de Youssou Ndour, Mme Kouyaté Ngoné est l'ancienne gérante de Jololi et aujourd'hui manager du label Prince arts (une structure de Youssou Ndour) qui encadre, produit et fait la promotion des albums de l’enfant prodige de la banlieue pour l’aider à se hisser au sommet. Au sein de la nouvelle génération, Pape Diouf n’est pas forcément le meilleur chanteur, mais il est, sans nul doute, le plus soutenu et motivé, notamment par la famille Ndour qui a une expertise réelle dans ce domaine. Pape Diouf a tout…pour réussir !
M. DANGNOKHO lesenegalais.net
Habillé en grand boubou traditionnel, l’artiste incarne l’élégance sénégalaise. La foule s’excite. Une belle soirée s’annonce. C’est l’effervescence devant le podium. L’enfant de la banlieue chante, danse et fait bouger le public. C’est l’extase. Le mbalax de Pape Diouf se consomme sans danger. Le morceau «Challenger» ne laisse personne indifférent. Il permet à l’artiste de faire étalage de son talent exceptionnel. Deux jeunes danseurs au look provocateur rivalisent d’ardeur.
Le batteur de «tama» crée une rythmique envoûtante. Avec sa complicité, le maître danseur Pape Ndiaye électrise la salle. Pikine est chanté par un de ses fils prodiges. Véritable bête de scène, Pape inspire le respect par ce qu’il sait faire le mieux : la musique. Le Prince assure et rassure le public. De généreux distributeurs d’argent s’invitent à la soirée. Comme dans un bar, l’argent colle à flot.
Prince du mbalax
Viviane Chidid avance dans sa belle robe. Elle est ravissante. Un duo se crée pour interpréter la chanson d’amour «Partira», tirée du riche répertoire de Pape Diouf. Une prestation hallucinante. Le public retient son souffle. Deux icônes dans une même aventure dans un seul dessein : faire fantasmer le public. Pari réussi par le «Grand Bégué». Les morceaux s’enchainent. Le public se déchaine sans retenue. Les fans s’en délectent.
Une petite pause ! Hamidou Elimane Sy, directeur de cabinet de Youssou Ndour, (un des parrains de la soirée), Omar Pène (chanteur et chargé de mission au ministère de la Culture et du Tourisme), Doudou Ndiaye Coumba Rose (grand tambour major) et quelques communicateurs traditionnels s’associent à la fête. Non pas pour danser ou chanter mais pour apporter un message d’encouragement. Ils ont tous reconnu le talent exceptionnel du jeune artiste, sous le regard admirateur de son épouse et ses nombreux fans. Quelques décorations au profit de l’artiste.
La nuit avance. La musique retentit toujours. Moment choisi par la sulfureuse Aida Samb pour faire un play-back. Pape Diouf en profite pour souffler un peu. L’idole de Youssou Ndour revient sur scène. Avec Jimmy Mbaye à la guitare, il interprète la chanson «Yaru» du roi du mbalax. Pape Diouf cherche à combler le vide laissé par son idole. Youssou Ndour devient l’absent le plus présent. Une évasion musicale époustouflante. Les spectateurs ne se retiennent plus.
Avidité de Prince Art
Des artistes comme Bakhane Kane, Mbaye Dièye Faye, Kiné Lam et Fatou Laobé lui redonnent «confiance» sur scène. Ambassadeur des handicapés, Pape Diouf a tout donné lors de cette soirée qui restera gravée dans la mémoire des mélomanes. «Nous nous réjouissons de cette belle prestation de Pape Diouf. Il a un avenir prometteur dans la musique». Cette confidence émane de l’Administratrice générale du Grand théâtre national, Dr Youma Fall.
Par ailleurs, à côté du beau spectacle, il y avait aussi un triste spectacle. Sur 1800 places, les organisateurs de la soirée (Prince Art) ont vendu plus de 2500 billets. Résultat : fans déçus qui ont déboursé 20 000 fcfa sans voir le spectacle. D'autres personnes encombraient les couloirs. La gourmandise des promoteurs n'a pas rencontré les droits des spectateurs.
Faut-il rappeler que l’Administratrice générale du Grand théâtre national, n’oubliera pas de sitôt, cet anniversaire de l’auteur de «Bégué». Venue s’enquérir de la tension qui montait d’un cran entre les forces de l’ordre et les centaines de fans du musicien tassés devant les grilles de l’édifice, faute de places à l’intérieur (guichet fermé) elle a été victime d’agression.
En effet, pour des raisons de sécurité, l’Administratrice a ordonné la fermeture du grand portail. Il ne fallait pas ! Très en colère, un fan du musicien s’en est violemment pris à Dr Fall avant de lui arracher son collier autour du cou. Avec ses égratignures visibles, elle inspirait vraiment la pitié.
Encadré : Youssou Ndour pistonne son héritier !
Youssou Ndour, qui semble prendre sa retraite sur la scène musicale, considère-t-il Pape Diouf comme héritier ? Tout le laisse penser. Chaque prince rêve de devenir roi. Le soutien du lead vocal du Super Etoile à Pape Diouf ne souffre d’aucun doute. Frangine de Youssou Ndour, Mme Kouyaté Ngoné est l'ancienne gérante de Jololi et aujourd'hui manager du label Prince arts (une structure de Youssou Ndour) qui encadre, produit et fait la promotion des albums de l’enfant prodige de la banlieue pour l’aider à se hisser au sommet. Au sein de la nouvelle génération, Pape Diouf n’est pas forcément le meilleur chanteur, mais il est, sans nul doute, le plus soutenu et motivé, notamment par la famille Ndour qui a une expertise réelle dans ce domaine. Pape Diouf a tout…pour réussir !
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