REUTERS - La France a pris contact avec ses partenaires occidentaux pour durcir les sanctions contre le régime syrien et rendre obligatoire le plan de paix de l’émissaire de l’Onu Kofi Annan afin de mettre fin à la « guerre civile » dans le pays.
Le ministre français des Affaires étrangères a accusé mercredi Bachar al Assad de dizaines de meurtres quotidiens et a dénoncé l’usage d’enfants comme boucliers humains par un régime qu’il a qualifié de « sanguinaire ».
« Dans ces conditions, la France a décidé de renforcer encore plus son dispositif et ses positions pour contrer ce régime de mort et de sang », a déclaré Laurent Fabius lors d’un point de presse à Paris.
« Je prends contact immédiatement avec mes collègues européens (...) et américains pour proposer que nous adoptions dès la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères (de l’Union européenne le 25 juin-NDLR) un nouveau train de sanctions qui soient encore plus dures », a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie française espère que la Russie, qui continue selon lui à livrer des armes au régime de Bachar al Assad, pourra se rallier à une résolution sous le chapitre VII de l’Onu afin de rendre obligatoire le plan de paix de Kofi Annan, dont il soutient la proposition d’établir un groupe de contact.
L’Iran ne fera pas partie de ce groupe qui devrait se réunir avant la fin du mois, a précisé Laurent Fabius.
Le plan Annan prévoit la mise en oeuvre d’un cessez-le-feu, entré en vigueur officiellement le 12 avril dernier, le retrait des armes lourdes et des troupes des centres urbains, ainsi qu’un dialogue politique et un accès au pays sans entrave pour les humanitaires et les journalistes.
Dans les faits, cette trêve n’a jamais été appliquée.
Le « chapitre VII » prévoit, pour faire appliquer des sanctions, l’utilisation de « tous les moyens nécessaires », y compris militaires. Laurent Fabius a d’ailleurs précisé mercredi que l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne pourrait être envisagé.
L’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies d’une résolution contraignante contre la Syrie s’est cependant jusqu’à présent heurtée à l’opposition de la Russie et de la Chine, qui disposent d’un droit de veto.
Les nouvelles sanctions voulues par Paris frapperaient les cadres et l’ensemble des soutiens du régime pour démontrer que « le seul avenir de la Syrie doit être dans la résistance à l’oppression », a ajouté Laurent Fabius.
« Il est clair aujourd’hui qu’avec son cortège d’exactions, c’est d’une guerre civile qu’il s’agit », a déclaré le ministre. « Ce régime ne mérite pas de continuer à vivre ».
Hervé Ladsous, chef des opérations de maintien de la paix de l’Onu, avait déclaré mardi déjà que la Syrie était en état de « guerre civile », 15 mois après le début du soulèvement contre le régime de Bachar al Assad.
C’était la première fois qu’un responsable de l’Onu de premier plan reconnaissait publiquement que le conflit syrien s’était transformé en guerre civile, une analyse donc partagée par la France, qui haussé résolument le ton contre Damas.
La qualification de « conflit armé interne » désormais utilisée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pourrait par ailleurs avoir des répercussions juridiques sur le plan du respect des conventions de Genève, qui prévoient notamment que les civils ne soient pas impliqués dans les hostilités.
S’il s’agit bien d’un conflit armé, se pose alors aussi la question du maintien ou non des 300 observateurs de l’Onu actuellement présents en Syrie, dont le mandat de 90 jours doit être renouvelé fin juillet.
L’ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies Susan Rice a déjà laissé entendre que le Conseil pourrait ne pas renouveler leur mandat si le gouvernement syrien continuait à bafouer les efforts de paix de l’Onu.
La répression brutale du soulèvement contre le régime de Bachar al Assad a fait plus de 10.000 morts depuis 15 mois, selon les Nations unies.
Le gouvernement syrien, régulièrement accusé de massacres de civils, a perdu des pans entiers de territoires au profit de l’opposition, selon Hervé Ladsous.
Dans ses efforts pour reprendre le contrôle de ces zones, l’armée syrienne utilise désormais, en plus des chars et de l’artillerie, des hélicoptères de combat, selon l’Onu.
SOURCE:France24
Le ministre français des Affaires étrangères a accusé mercredi Bachar al Assad de dizaines de meurtres quotidiens et a dénoncé l’usage d’enfants comme boucliers humains par un régime qu’il a qualifié de « sanguinaire ».
« Dans ces conditions, la France a décidé de renforcer encore plus son dispositif et ses positions pour contrer ce régime de mort et de sang », a déclaré Laurent Fabius lors d’un point de presse à Paris.
« Je prends contact immédiatement avec mes collègues européens (...) et américains pour proposer que nous adoptions dès la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères (de l’Union européenne le 25 juin-NDLR) un nouveau train de sanctions qui soient encore plus dures », a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie française espère que la Russie, qui continue selon lui à livrer des armes au régime de Bachar al Assad, pourra se rallier à une résolution sous le chapitre VII de l’Onu afin de rendre obligatoire le plan de paix de Kofi Annan, dont il soutient la proposition d’établir un groupe de contact.
L’Iran ne fera pas partie de ce groupe qui devrait se réunir avant la fin du mois, a précisé Laurent Fabius.
Le plan Annan prévoit la mise en oeuvre d’un cessez-le-feu, entré en vigueur officiellement le 12 avril dernier, le retrait des armes lourdes et des troupes des centres urbains, ainsi qu’un dialogue politique et un accès au pays sans entrave pour les humanitaires et les journalistes.
Dans les faits, cette trêve n’a jamais été appliquée.
Le « chapitre VII » prévoit, pour faire appliquer des sanctions, l’utilisation de « tous les moyens nécessaires », y compris militaires. Laurent Fabius a d’ailleurs précisé mercredi que l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne pourrait être envisagé.
L’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies d’une résolution contraignante contre la Syrie s’est cependant jusqu’à présent heurtée à l’opposition de la Russie et de la Chine, qui disposent d’un droit de veto.
Les nouvelles sanctions voulues par Paris frapperaient les cadres et l’ensemble des soutiens du régime pour démontrer que « le seul avenir de la Syrie doit être dans la résistance à l’oppression », a ajouté Laurent Fabius.
« Il est clair aujourd’hui qu’avec son cortège d’exactions, c’est d’une guerre civile qu’il s’agit », a déclaré le ministre. « Ce régime ne mérite pas de continuer à vivre ».
Hervé Ladsous, chef des opérations de maintien de la paix de l’Onu, avait déclaré mardi déjà que la Syrie était en état de « guerre civile », 15 mois après le début du soulèvement contre le régime de Bachar al Assad.
C’était la première fois qu’un responsable de l’Onu de premier plan reconnaissait publiquement que le conflit syrien s’était transformé en guerre civile, une analyse donc partagée par la France, qui haussé résolument le ton contre Damas.
La qualification de « conflit armé interne » désormais utilisée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pourrait par ailleurs avoir des répercussions juridiques sur le plan du respect des conventions de Genève, qui prévoient notamment que les civils ne soient pas impliqués dans les hostilités.
S’il s’agit bien d’un conflit armé, se pose alors aussi la question du maintien ou non des 300 observateurs de l’Onu actuellement présents en Syrie, dont le mandat de 90 jours doit être renouvelé fin juillet.
L’ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies Susan Rice a déjà laissé entendre que le Conseil pourrait ne pas renouveler leur mandat si le gouvernement syrien continuait à bafouer les efforts de paix de l’Onu.
La répression brutale du soulèvement contre le régime de Bachar al Assad a fait plus de 10.000 morts depuis 15 mois, selon les Nations unies.
Le gouvernement syrien, régulièrement accusé de massacres de civils, a perdu des pans entiers de territoires au profit de l’opposition, selon Hervé Ladsous.
Dans ses efforts pour reprendre le contrôle de ces zones, l’armée syrienne utilise désormais, en plus des chars et de l’artillerie, des hélicoptères de combat, selon l’Onu.
SOURCE:France24