Parce qu’à y regarder de près, le problème du 3e mandat n’est qu’une question parmi tant d’autres, qui ont mis à mal le modèle sénégalais du vivre ensemble. Lesquelles questions sont, entre autres, la judiciarisation des dossiers politiques, l’impunité, les scandales à foison, l’inégalité des citoyens devant la loi, etc. Des questions qui demeurent pendantes. Et il convient aussi de relever que les évènements de mars 2021 et juin 2023, qui ont secoué le pays, ne sont pas liés au 3e mandat ; et aujourd’hui, plus que jamais, ces questions demeurent, quant à la stabilité du pays.
D’ailleurs, recevant les 511 élus locaux de la coalition Benno Bokk Yakaar signataires de la pétition? pour l'inviter à se présenter en 2024 pour un second quinquennat ou troisième mandat, samedi dernier, le Président Sall leura demandé d’œuvrer à faire face aux manifestants dans les quartiers, etc.
«Organisez-vous, organisez vos citoyens pour protéger les biens et défendre les personnes dans vos localités. Ne laissez pas des gens venir dans vos communes pour y semer le désordre, c’est manquer de caractère. C’est moi qui l’affirme ! Ils peuvent aller à la Cpi s’ils le souhaitent. Préparez-vous et protégez vos localités. C’est ça l’enjeu politique…», a-t-il dit.
Une déclaration au ton guerrier qui ne laisse aucun doute, quant à la volonté du président d’en découdre et d’en finir une fois pour toute avec son plus teigneux opposant. Dès lors, la question à se poser et, à la lumière des propos tenus çà et là par les tenants des deux camps, dans leur volonté de ne rien céder, n’y a-t-il pas lieu de s’inquiéter encore et toujours pour le sort du Sénégal ?
Par conséquent, il ne faut pas que les Sénégalais versent dans l’émotion et oublient qu’il reste encore 7 longs mois, durant lesquels beaucoup de choses peuvent encore se produire. Aussi, le débat ne doit pas se focaliser sur le problème de succession à l’Apr - ce qui est leur cuisine interne - mais sur la consolidation des acquis démocratiques.
Aussi, ce qui est attendu du Président Sall est qu’il libère tous les détenus politiques, car ils n’ont plus rien à faire en prison contrairement à ceux qui se sont rendus coupables de casses et autres. Ensuite, une enquête impartiale pour situer les responsabilités concernant les morts enregistrés lors des douloureux évènements qui ont secoué le pays en mars 2021 et juin 2023.
Étant donné que le Président Sall n’est plus candidat à sa succession, ce qui est une première dans l’histoire du Sénégal, c’est pour lui une occasion en or pour se mettre au-dessus de la mêlée et faire plus que ses prédécesseurs en préparant sa sortie.
Aussi, pour apaiser le climat social, ce qui est attendu de lui, c’est qu’il organise des élections inclusives, libres, régulières et transparentes ; et qu’elles soient dirigées par une personnalité neutre. Qu’il mette aussi le fichier électoral sur internet pour calmer les ardeurs et éloigner tout soupçon.
Enfin, qu’il satisfasse la revendication de l’opposition consistant à mettre en place le bulletin unique. Nul doute que s’il parvient à faire tout cela, il réussira à sortir par la grande porte comme ses prédécesseurs. Autre attente, c’est, qu’enfin, tous les dossiers des corps de contrôle qui dorment dans les tiroirs, soient dépoussiérés et remis à la justice. Ce faisant, il aura réussi à faire mieux que tous ses prédécesseurs réunis.
Tribune
D’ailleurs, recevant les 511 élus locaux de la coalition Benno Bokk Yakaar signataires de la pétition? pour l'inviter à se présenter en 2024 pour un second quinquennat ou troisième mandat, samedi dernier, le Président Sall leura demandé d’œuvrer à faire face aux manifestants dans les quartiers, etc.
«Organisez-vous, organisez vos citoyens pour protéger les biens et défendre les personnes dans vos localités. Ne laissez pas des gens venir dans vos communes pour y semer le désordre, c’est manquer de caractère. C’est moi qui l’affirme ! Ils peuvent aller à la Cpi s’ils le souhaitent. Préparez-vous et protégez vos localités. C’est ça l’enjeu politique…», a-t-il dit.
Une déclaration au ton guerrier qui ne laisse aucun doute, quant à la volonté du président d’en découdre et d’en finir une fois pour toute avec son plus teigneux opposant. Dès lors, la question à se poser et, à la lumière des propos tenus çà et là par les tenants des deux camps, dans leur volonté de ne rien céder, n’y a-t-il pas lieu de s’inquiéter encore et toujours pour le sort du Sénégal ?
Par conséquent, il ne faut pas que les Sénégalais versent dans l’émotion et oublient qu’il reste encore 7 longs mois, durant lesquels beaucoup de choses peuvent encore se produire. Aussi, le débat ne doit pas se focaliser sur le problème de succession à l’Apr - ce qui est leur cuisine interne - mais sur la consolidation des acquis démocratiques.
Aussi, ce qui est attendu du Président Sall est qu’il libère tous les détenus politiques, car ils n’ont plus rien à faire en prison contrairement à ceux qui se sont rendus coupables de casses et autres. Ensuite, une enquête impartiale pour situer les responsabilités concernant les morts enregistrés lors des douloureux évènements qui ont secoué le pays en mars 2021 et juin 2023.
Étant donné que le Président Sall n’est plus candidat à sa succession, ce qui est une première dans l’histoire du Sénégal, c’est pour lui une occasion en or pour se mettre au-dessus de la mêlée et faire plus que ses prédécesseurs en préparant sa sortie.
Aussi, pour apaiser le climat social, ce qui est attendu de lui, c’est qu’il organise des élections inclusives, libres, régulières et transparentes ; et qu’elles soient dirigées par une personnalité neutre. Qu’il mette aussi le fichier électoral sur internet pour calmer les ardeurs et éloigner tout soupçon.
Enfin, qu’il satisfasse la revendication de l’opposition consistant à mettre en place le bulletin unique. Nul doute que s’il parvient à faire tout cela, il réussira à sortir par la grande porte comme ses prédécesseurs. Autre attente, c’est, qu’enfin, tous les dossiers des corps de contrôle qui dorment dans les tiroirs, soient dépoussiérés et remis à la justice. Ce faisant, il aura réussi à faire mieux que tous ses prédécesseurs réunis.
Tribune