Le commissaire Paix et Sécurité de l’Union africaine, l’Algérien Smaïl Chergui, l'a rappelé lors de sa conférence de presse dimanche matin : par le passé, le gouvernement burundais a sollicité l’aide de l’UA pour désarmer les groupes rebelles et pour collecter toutes les armes qui circulent illégalement au Burundi.
Aujourd’hui, le numéro 2 de la Commission de l’UA saisit cette perche pour proposer au gouvernement burundais une force africaine qui pourrait lui apporter un soutien sur cinq points : le désarmement des milices ; la protection des civils en coopération avec la police burundaise ; la facilitation du travail des défenseurs des droits de l’homme ; la récupération de toutes les armes qui circulent sur le territoire burundais ; éventuellement, le déploiement de la force de l’UA aux frontières du Burundi en fonction des besoins. Une référence à ce que le Burundi appelle « des infiltrations de rebelles venus du Rwanda ».
Il est trop tôt pour dire comment Pierre Nkurunziza va réagir à cette offre. Mais selon une source qui assistait ce week-end à un huis clos des chefs d’Etat africains, le représentant du gouvernement burundais à ce sommet, Joseph Butore, n’a pas fermé la porte à cette mission militaire de l’Union africaine, dès lors qu’elle contribuerait à la protection des civils.
RFI