Pourquoi cette désaffection ? Si on va au fond des critiques qu’on lui adresse, on voit que celles-ci reposent essentiellement sur l’évidente absurdité de faire décider un peuple de quoi que ce soit dont il n’est pas correctement informé. L’information est le sang d’une société, la communication sa circulation. Une société a un besoin essentiel d’information qui va croissant au rythme où le changement s’y accélère et où
les échanges s’y multiplient. Or, le citoyen n’est PAS valablement informé.
Il y a au départ une explication technique. On communique, dans une société, mais émetteurs et récepteurs ne sont pas sur un pied d’égalité. L’auditeur ne peut toujours écouter qu’un seul message à la fois, mais le locuteur peut s’adresser à plusieurs, ce qui est bien utile pour l’ordre et le développement de l’autorité; celui qui parle à le pouvoir et c’est celui qui a le pouvoir qu’on écoute. Cette disparité est une donnée, mais es moyens modernes de communication ont tant exacerbé cette inégalité entre la capacité de dire et d’entendre, que le citoyen moderne se contente souvent d’écouter.
« Informer » — qui est une source cruciale du pouvoir — a été récupéré politiquement par l’État pour devenir <a>propagande</a> et par la structure économique dominante pour devenir <a>publicité</a>. Une situation qui n’est idéale ni pour la propagation des connaissances et donc le progrès de l’humanité ni, surtout, pour l’exercice honnête de cette forme de gouvernance qu’on appelle démocratie.
Elle est Idéale, hélas, pour l’exercice d’une forme autoritaire de gouvernance. Celle qui peut reposer sur la manipulation de l’information et qui permet donc de respecter la forme extérieure de la démocratie, sans que les citoyens ne s’écartent jamais des choix qu’on veut qu’ils fassent, puisque ces choix sont les seuls qu’ils puissent raisonnablement faire à partir de la vision du monde qu’on leur a transmise.
C’est ce système de pseudo-démocratie « médiatique » qui a prévalu dans nos sociétés occidentales. et y a maintenu une confiance et un équilibre: une forme perverse, mais efficace de gouvernance. Cette forme efficace de gouvernance, toutefois, a été compromise par l’avènement de l’Internet qui passe le micro à tout le monde. Le doute s’est installé.
Le système peut réagir à ce défi par un contrôle plus strict de l’information, ou par une gestion plus pointue des réactions à la transparence. Dans le premier cas, il faut une censure de plus en plus difficile à exercer et une montée progressive de l’autoritarisme. Dans le second, une pression est simplement exercée sur l’interprétation des faits, ce qui équivaut à une transformation ciblée, plus ou moins subtile, des critères éthiques eux-mêmes.
Je ne porte pas de jugement sur la valeur morale de cette seconde solution, mais je pose l’hypothèse qu’elle sera retenue. Le système préférera s’en remettre à sa capacité de parfaire ses mécanismes de manipulation, plutôt que de risquer une dérive ostensible vers le dictatorial.
Si on accepte cette hypothèse, une nouvelle structure d’information sera mise en place, qui restera manipulable au palier des interprétations, mais sera désormais VRAIE quant à son contenu objectif et parfaitement transparente.
Monsieur le ministre de la bonne Gouvernance Abdou latif Coulibaly, porte-parole du gouvernement
Qu’exigera-t-on de cette structure ? D’abord, il faut capter l’information à sa source, aussi exhaustivement que possible, puis que celle-ci soit universellement diffusée Elle doit alors pouvoir faire l’objet d’une contestation et d’une réponse de la part de tous ceux auprès desquels elle l’a été, ce qui en garantit la véracité et l’authenticité. Cueillette et contrôle exhaustifs exigent que tout le monde ait accès au micro. Quiconque apprend quoi que ce soit doit pouvoir le transmettre librement à tous sans censure, sous réserve d’en porter le responsabilité devant la loi.
Cette liberté d’informer génère une masse énorme de renseignements. Il faut donc que l’information transmise soit organisée et structurée, que les principes de son organisation soient connus de tous et fassent eux-mêmes l’objet d’une diffusion universelle prioritaire. On doit enseigner à trouver l’information avec la même urgence qu’on met à enseigner à lire. Ne pas le faire est une manœuvre pour garder le peuple dans l’ignorance.
Le véhicule nécessaire et suffisant pour transmettre cette masse d’information est l’Internet. Comprenons bien que rien ne doit interdire que qui que ce soit puisse aussi publier quoi que ce soit, sur Internet ou sous tout autre format, mais tout ce qui est information publique doit être publié par l’État sur Internet. C’est là que s’exprime le droit de l’individu à l’information, droit auquel correspond une <a>responsabilité de l’État d’informer.
Seydina Ousmane Sylla
University Of Colorado at Denver
Department Health Science
Political party Rewmi
USA
les échanges s’y multiplient. Or, le citoyen n’est PAS valablement informé.
Il y a au départ une explication technique. On communique, dans une société, mais émetteurs et récepteurs ne sont pas sur un pied d’égalité. L’auditeur ne peut toujours écouter qu’un seul message à la fois, mais le locuteur peut s’adresser à plusieurs, ce qui est bien utile pour l’ordre et le développement de l’autorité; celui qui parle à le pouvoir et c’est celui qui a le pouvoir qu’on écoute. Cette disparité est une donnée, mais es moyens modernes de communication ont tant exacerbé cette inégalité entre la capacité de dire et d’entendre, que le citoyen moderne se contente souvent d’écouter.
« Informer » — qui est une source cruciale du pouvoir — a été récupéré politiquement par l’État pour devenir <a>propagande</a> et par la structure économique dominante pour devenir <a>publicité</a>. Une situation qui n’est idéale ni pour la propagation des connaissances et donc le progrès de l’humanité ni, surtout, pour l’exercice honnête de cette forme de gouvernance qu’on appelle démocratie.
Elle est Idéale, hélas, pour l’exercice d’une forme autoritaire de gouvernance. Celle qui peut reposer sur la manipulation de l’information et qui permet donc de respecter la forme extérieure de la démocratie, sans que les citoyens ne s’écartent jamais des choix qu’on veut qu’ils fassent, puisque ces choix sont les seuls qu’ils puissent raisonnablement faire à partir de la vision du monde qu’on leur a transmise.
C’est ce système de pseudo-démocratie « médiatique » qui a prévalu dans nos sociétés occidentales. et y a maintenu une confiance et un équilibre: une forme perverse, mais efficace de gouvernance. Cette forme efficace de gouvernance, toutefois, a été compromise par l’avènement de l’Internet qui passe le micro à tout le monde. Le doute s’est installé.
Le système peut réagir à ce défi par un contrôle plus strict de l’information, ou par une gestion plus pointue des réactions à la transparence. Dans le premier cas, il faut une censure de plus en plus difficile à exercer et une montée progressive de l’autoritarisme. Dans le second, une pression est simplement exercée sur l’interprétation des faits, ce qui équivaut à une transformation ciblée, plus ou moins subtile, des critères éthiques eux-mêmes.
Je ne porte pas de jugement sur la valeur morale de cette seconde solution, mais je pose l’hypothèse qu’elle sera retenue. Le système préférera s’en remettre à sa capacité de parfaire ses mécanismes de manipulation, plutôt que de risquer une dérive ostensible vers le dictatorial.
Si on accepte cette hypothèse, une nouvelle structure d’information sera mise en place, qui restera manipulable au palier des interprétations, mais sera désormais VRAIE quant à son contenu objectif et parfaitement transparente.
Monsieur le ministre de la bonne Gouvernance Abdou latif Coulibaly, porte-parole du gouvernement
Qu’exigera-t-on de cette structure ? D’abord, il faut capter l’information à sa source, aussi exhaustivement que possible, puis que celle-ci soit universellement diffusée Elle doit alors pouvoir faire l’objet d’une contestation et d’une réponse de la part de tous ceux auprès desquels elle l’a été, ce qui en garantit la véracité et l’authenticité. Cueillette et contrôle exhaustifs exigent que tout le monde ait accès au micro. Quiconque apprend quoi que ce soit doit pouvoir le transmettre librement à tous sans censure, sous réserve d’en porter le responsabilité devant la loi.
Cette liberté d’informer génère une masse énorme de renseignements. Il faut donc que l’information transmise soit organisée et structurée, que les principes de son organisation soient connus de tous et fassent eux-mêmes l’objet d’une diffusion universelle prioritaire. On doit enseigner à trouver l’information avec la même urgence qu’on met à enseigner à lire. Ne pas le faire est une manœuvre pour garder le peuple dans l’ignorance.
Le véhicule nécessaire et suffisant pour transmettre cette masse d’information est l’Internet. Comprenons bien que rien ne doit interdire que qui que ce soit puisse aussi publier quoi que ce soit, sur Internet ou sous tout autre format, mais tout ce qui est information publique doit être publié par l’État sur Internet. C’est là que s’exprime le droit de l’individu à l’information, droit auquel correspond une <a>responsabilité de l’État d’informer.
Seydina Ousmane Sylla
University Of Colorado at Denver
Department Health Science
Political party Rewmi
USA