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Passé Présent – Agressions des disciples de Béthio Thioune contre des journalistes en 2007 : Quand Gadio condamnait la réaction des Américains

Rédigé par leral.net le Vendredi 10 Février 2012 à 15:20 | | 0 commentaire(s)|

Suite aux violences de Sotrac-Mermoz qui ont vu des talibés de Cheikh Béthio Thioune s’en prendre au convoi du candidat Idrissa Seck et à des journalistes, dans la dernière semaine de la campagne électorale de 2007, l’ambassade des Etats-Unis au Sénégal avait diffusé un communiqué de presse pour condamner ces agressions. Une condamnation que Cheikh Ti­diane Gadio, ministre des Affaires étrangères d’alors, n’avait pas du tout appréciée. Dans un article de l’Aps repris par le journal Le Quotidien, n°1246 du 23 février 2007, l’ex-chef de la diplomatie sé­négalaise déclarait : «Contraire­ment à la coutume diplomatique consistant à saisir et à s’informer au préalable auprès des autorités du pays d’accueil, l’ambassade des Etats-Unis au Sénégal a d’abord diffusé son communiqué avant de dépêcher un de ses conseillers au ministère des Affaires étrangères au Sénégal pour s’enquérir de la situation et de la réaction de notre gouvernement.»


Passé Présent – Agressions des disciples de Béthio Thioune contre des journalistes en 2007 : Quand Gadio condamnait la réaction des Américains
Cheikh Tidiane Gadio n’exclut pas de saisir la Cour pénale internationale, après les violences meurtrières contre la candidature de Wade. Mais, lui l’ancien ministre des Affaires étrangères avait pourtant condamné la réaction américaine après l’agression des disciples de Cheikh Béthio Thioune sur des journalistes, lors de la Présidentielle de 2007.


Mais, malgré cette attitude aux antipodes de l’orthodoxie, le gouvernement avait invité la représentation américaine à Dakar, à «mener sa propre enquête sur les lieux, sur les auteurs des provocations et contribuer, ainsi, à la manifestation de la vérité sur les véritables fauteurs de troubles qui veulent entacher un processus électoral» qu’il (le gouvernement) veut «apaisé». L’ex-ministre n’a pourtant pipé mot sur les réactions des Américains, des Occidentaux en général sur les violences meurtrières de janvier. C’est son successeur, Me Madické Niang qui reprend ses mots avec peu d’excès près, en convoquant l’ambassadeur américain à Dakar. Gadio fait partie de ceux qui estiment que les puissances comme les Etats-Unis doivent inviter Wade à retirer sa candidature. Mieux, le candidat à la Présidentielle a récemment appelé à l’organisation d’un scrutin parallèle et à la mise en place d’un Conseil national de transition si le Président Abdoulaye Wade persistait à maintenir sa candidature jusqu’au scrutin du 26 févier 2012.
lequotidien.sn