Diomaye et Sonko ont envoyé à la retraite des hommes politiques de cette séquence première de notre indépendance. En attendant que les constitutionnalistes s’épanchent sur l’avènement d’une nouvelle République, arrêtons-nous pour tirer les leçons de ce 17 novembre 2024.
Seulement, osons-le dire, il est arrivé à un certain moment de la campagne électorale que la violence et les invectives fassent redouter le pire. Avant, pendant et après le scrutin. Et ce qui était dramatique, les empoignades ne se faisaient pas autour des problèmes des Sénégalais, des programmes et des visions des têtes de files des coalitions. Le discours était nauséabond et souvent des attaques en dessous de la ceinture. Ce, avec un lot de violences qui faisaient peur. Ils étaient tout simplement devenus fous, brutes et lamentables.
Sur cette approche, celui qui méritait un coup de sabot, était véritablement le leader de la coalition Samm Sa Kadd, Barthélémy Dias. L’homme a raté complètement sa campagne, en surfant sur une approche de délations, de dénigrement en direction du leader de Pastef, Ousmane Sonko.
Pourtant, Barth' avait une coalition de rêve supervisée voire une équipe de prestige, ayant à sa tête un mentor respectable en la personne de Khalifa Sall. Et également des hommes et des femmes politiquement ambitieux, à l’image de Bougane Guèye Dany, Cheikh Tidiane Youm du Pur, Anta Babacar Ngom et Pape Djibril Fall. Cette coalition avait des atouts pour prendre date avec les Sénégalais et l’histoire.
Seulement, en laissant Barth être l’Alpha et l’Oméga de ladite coalition, l’approche ne fut pas payante, puisqu’à l’arrivée, la sanction du peuple est sans équivoque. Samm Sa Kaddu et surtout les deux coalitions de Takku WALLU du président Macky Sall et Jamm ak Njarin du Premier ministre Amadou Bâ, ont été sanctionnées par les électeurs, du fait qu’elles sont essentiellement issues du pouvoir à la gestion non sobre et non vertueuse. Toutes les autres coalitions n’ont même pas vu venir les violents vents de l’Ouragan Pastef.
Et pendant ce temps ou mauvais temps, Ousmane Sonko s’est évertué à démontrer ce pourquoi les Sénégalais doivent leur donner la majorité absolue ou écrasante pour gouverner pendant cinq (05) ans, un pays dans la stabilité démocratique. Le discours du leader de Pastef a été poignant, mais surtout efficace, puisqu’il s’est focalisé, durant toute la campagne, à mettre à nu la prévarication des ressources et la dilapidation des deniers publics par l’ancien régime du président Macky Sall.
A chaque jour de campagne et à chaque étape de son convoi, des révélations sur l’ampleur du carnage financier perpétré par Macky et ses acolytes, font déchirer les membranes des haut-parleurs mobiles de Pastef.
A vrai dire, si demain la quasi-totalité de ces hommes et femmes de Macky Sall sont jetés en prison, personne ne crierait au scandale ! Ou à la chasse aux sorcières dès lors que l’opinion électorale était déjà bien édifiée. C’est de la mauvaise foi que d’y penser.
Endossant en bandoulière le projet de « Vision 2050 », le président de Pastef n’a pas manqué, à chaque étape et localité visitée, au cours de la campagne, de dévoiler sa vision du développement de la localité ou zone d’accueil. Une manière de rassurer les citoyens de la volonté de l’Etat de prendre en compte leurs préoccupations. Seulement, une telle possibilité ne pouvait se faire que dans un environnement où Pastef avait la totalité des pouvoirs de décisions communales.
D’ailleurs, le président Ousmane Sonko n’a jamais cessé de le rappeler, la seule voie de triomphe de la rupture systémique prônée au soir de la victoire du 24 mars dernier de Bassirou Diomaye Faye, est de se doter d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale, pour pouvoir mettre en place les réformes indispensables. Or à ce niveau, l’Assemblée nationale est incontournable. Un message qui a connu un écho favorable au soir du dimanche 17 novembre, où les Sénégalais ont massivement voté Pastef. Et de fait, en donnant au projet Pastef, la majorité requise. Un choix raisonnable parce que le contraire aurait étonné. Le peuple sénégalais est un peuple formidable et surtout cohérent, globalement. Ousmane Sonko a eu alors droit, ce dimanche 17 novembre, à ce que les Sénégalais avaient offert autant à Me Wade lors des législatives de 2001 et à Macky Sall en 2012.
Pour la petite histoire, dans la foulée de la victoire d’Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de 2000, la coalition « Sopi » formée par son parti, le Parti démocratique sénégalais, l’avait emporté avec une large majorité. On parlait de « vague bleue », en référence à la couleur fétiche du Pape du Sopi. La coalition Sopi, soutenue par la Ligue démocratique, avait obtenu 89 députés pour une Assemblée nationale composée d’alors de 120 députés.
Macky Sall avait bénéficié du même choix raisonnable du peuple sénégalais lors des Législatives de 2012.
L’ancien président de la République avait aussi obtenu une majorité écrasante avec la coalition naissante de Benno Bokk Yakaar, de 119 sur 150 députés. Macky Sall n’avait pratiquement laissé que des miettes à l’opposition (21 députés), incarnée par son prédécesseur Me Abdoulaye Wade, qui contesta en vain ces résultats.
La roue de l’histoire a tourné inexorablement alors ! Elle ne s’est jamais arrêtée. Mais d’une nouvelle espérance portée par des Sénégalais sur un homme, Ousmane Sonko, qui, finalement, qu’on le veuille ou non, est « un don de Dieu » pour un peuple désabusé par un système qui prend ses racines de nos indépendances senghoriennes à Macky Sall, en passant par des étapes de Diouf et Me Wade.
En réalité, les victoires de mars et de novembre 2024, consacrent la mort de ce système politique traversant notre pays de nos indépendances à nos jours et qui n’a favorisé qu’un système des compradores accaparant depuis 64 ans les ressources de ce pays à leur seul profit et au profit de leurs descendances, sont des souffles nouveaux de grande espérance.
Parce que finalement, 64 ans de gouvernance des anciens régimes n’ont abouti depuis qu’à la stagnation du Sénégal dans les bas-fonds du développement et de la pauvreté. Depuis 64 ans, ce système des compradores s’est surtout appuyé sur la transhumance, faisant que d’un régime à un autre, on retrouve les mêmes élites dirigeantes qui parviennent encore à faire main basse sur les ressources du pays. Le Projet Pastef a, dès son avènement, permis de mettre fin définitivement à ce système de grande prévarication.
La rupture systémique prônée par Ousmane Sonko, a vite trouvé un écho au sein de la population majoritairement jeune, qui a définitivement perdu espoir à l’endroit de l’ancien système, jusqu’à oser affronter le péril dangereux et mortel de l’émigration irrégulière.
Ces jeunes ont perdu tout rêve d’un avenir meilleur au Sénégal. Cette jeune génération et les Pastéfiens et leurs sympathisants, qui ont porté au pouvoir le duo Diomaye Faye/Ousmane Sonko pour une nouvelle espérance, permettent désormais à la nouvelle équipe de s’asseoir sur de très solides bases politiques et institutionnelles. Ayant désormais toutes les cartes en mains, le duo n’a plus l’excuse d’avoir des mains liées. Il est attendu rapidement par une montée en puissance, pour la prise en charge réelle des préoccupations des Sénégalais.
Certes, la gestion du pouvoir n’est pas facile surtout dans un contexte où il faut tout rebâtir sur un désastre financier, mais le peuple ne s’intéresse guère à ce qui est possible ou ce qui n’est pas possible. La seule préoccupation, c’est que les dirigeants puissent arriver à satisfaire ce pour quoi ils les ont été plébiscités, en leur donnant la totalité du pouvoir. Alors, la balle est désormais dans le camp du duo.
Abdoul Karim Diarra
Seulement, osons-le dire, il est arrivé à un certain moment de la campagne électorale que la violence et les invectives fassent redouter le pire. Avant, pendant et après le scrutin. Et ce qui était dramatique, les empoignades ne se faisaient pas autour des problèmes des Sénégalais, des programmes et des visions des têtes de files des coalitions. Le discours était nauséabond et souvent des attaques en dessous de la ceinture. Ce, avec un lot de violences qui faisaient peur. Ils étaient tout simplement devenus fous, brutes et lamentables.
Sur cette approche, celui qui méritait un coup de sabot, était véritablement le leader de la coalition Samm Sa Kadd, Barthélémy Dias. L’homme a raté complètement sa campagne, en surfant sur une approche de délations, de dénigrement en direction du leader de Pastef, Ousmane Sonko.
Pourtant, Barth' avait une coalition de rêve supervisée voire une équipe de prestige, ayant à sa tête un mentor respectable en la personne de Khalifa Sall. Et également des hommes et des femmes politiquement ambitieux, à l’image de Bougane Guèye Dany, Cheikh Tidiane Youm du Pur, Anta Babacar Ngom et Pape Djibril Fall. Cette coalition avait des atouts pour prendre date avec les Sénégalais et l’histoire.
Seulement, en laissant Barth être l’Alpha et l’Oméga de ladite coalition, l’approche ne fut pas payante, puisqu’à l’arrivée, la sanction du peuple est sans équivoque. Samm Sa Kaddu et surtout les deux coalitions de Takku WALLU du président Macky Sall et Jamm ak Njarin du Premier ministre Amadou Bâ, ont été sanctionnées par les électeurs, du fait qu’elles sont essentiellement issues du pouvoir à la gestion non sobre et non vertueuse. Toutes les autres coalitions n’ont même pas vu venir les violents vents de l’Ouragan Pastef.
Et pendant ce temps ou mauvais temps, Ousmane Sonko s’est évertué à démontrer ce pourquoi les Sénégalais doivent leur donner la majorité absolue ou écrasante pour gouverner pendant cinq (05) ans, un pays dans la stabilité démocratique. Le discours du leader de Pastef a été poignant, mais surtout efficace, puisqu’il s’est focalisé, durant toute la campagne, à mettre à nu la prévarication des ressources et la dilapidation des deniers publics par l’ancien régime du président Macky Sall.
A chaque jour de campagne et à chaque étape de son convoi, des révélations sur l’ampleur du carnage financier perpétré par Macky et ses acolytes, font déchirer les membranes des haut-parleurs mobiles de Pastef.
A vrai dire, si demain la quasi-totalité de ces hommes et femmes de Macky Sall sont jetés en prison, personne ne crierait au scandale ! Ou à la chasse aux sorcières dès lors que l’opinion électorale était déjà bien édifiée. C’est de la mauvaise foi que d’y penser.
Endossant en bandoulière le projet de « Vision 2050 », le président de Pastef n’a pas manqué, à chaque étape et localité visitée, au cours de la campagne, de dévoiler sa vision du développement de la localité ou zone d’accueil. Une manière de rassurer les citoyens de la volonté de l’Etat de prendre en compte leurs préoccupations. Seulement, une telle possibilité ne pouvait se faire que dans un environnement où Pastef avait la totalité des pouvoirs de décisions communales.
D’ailleurs, le président Ousmane Sonko n’a jamais cessé de le rappeler, la seule voie de triomphe de la rupture systémique prônée au soir de la victoire du 24 mars dernier de Bassirou Diomaye Faye, est de se doter d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale, pour pouvoir mettre en place les réformes indispensables. Or à ce niveau, l’Assemblée nationale est incontournable. Un message qui a connu un écho favorable au soir du dimanche 17 novembre, où les Sénégalais ont massivement voté Pastef. Et de fait, en donnant au projet Pastef, la majorité requise. Un choix raisonnable parce que le contraire aurait étonné. Le peuple sénégalais est un peuple formidable et surtout cohérent, globalement. Ousmane Sonko a eu alors droit, ce dimanche 17 novembre, à ce que les Sénégalais avaient offert autant à Me Wade lors des législatives de 2001 et à Macky Sall en 2012.
Pour la petite histoire, dans la foulée de la victoire d’Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de 2000, la coalition « Sopi » formée par son parti, le Parti démocratique sénégalais, l’avait emporté avec une large majorité. On parlait de « vague bleue », en référence à la couleur fétiche du Pape du Sopi. La coalition Sopi, soutenue par la Ligue démocratique, avait obtenu 89 députés pour une Assemblée nationale composée d’alors de 120 députés.
Macky Sall avait bénéficié du même choix raisonnable du peuple sénégalais lors des Législatives de 2012.
L’ancien président de la République avait aussi obtenu une majorité écrasante avec la coalition naissante de Benno Bokk Yakaar, de 119 sur 150 députés. Macky Sall n’avait pratiquement laissé que des miettes à l’opposition (21 députés), incarnée par son prédécesseur Me Abdoulaye Wade, qui contesta en vain ces résultats.
La roue de l’histoire a tourné inexorablement alors ! Elle ne s’est jamais arrêtée. Mais d’une nouvelle espérance portée par des Sénégalais sur un homme, Ousmane Sonko, qui, finalement, qu’on le veuille ou non, est « un don de Dieu » pour un peuple désabusé par un système qui prend ses racines de nos indépendances senghoriennes à Macky Sall, en passant par des étapes de Diouf et Me Wade.
En réalité, les victoires de mars et de novembre 2024, consacrent la mort de ce système politique traversant notre pays de nos indépendances à nos jours et qui n’a favorisé qu’un système des compradores accaparant depuis 64 ans les ressources de ce pays à leur seul profit et au profit de leurs descendances, sont des souffles nouveaux de grande espérance.
Parce que finalement, 64 ans de gouvernance des anciens régimes n’ont abouti depuis qu’à la stagnation du Sénégal dans les bas-fonds du développement et de la pauvreté. Depuis 64 ans, ce système des compradores s’est surtout appuyé sur la transhumance, faisant que d’un régime à un autre, on retrouve les mêmes élites dirigeantes qui parviennent encore à faire main basse sur les ressources du pays. Le Projet Pastef a, dès son avènement, permis de mettre fin définitivement à ce système de grande prévarication.
La rupture systémique prônée par Ousmane Sonko, a vite trouvé un écho au sein de la population majoritairement jeune, qui a définitivement perdu espoir à l’endroit de l’ancien système, jusqu’à oser affronter le péril dangereux et mortel de l’émigration irrégulière.
Ces jeunes ont perdu tout rêve d’un avenir meilleur au Sénégal. Cette jeune génération et les Pastéfiens et leurs sympathisants, qui ont porté au pouvoir le duo Diomaye Faye/Ousmane Sonko pour une nouvelle espérance, permettent désormais à la nouvelle équipe de s’asseoir sur de très solides bases politiques et institutionnelles. Ayant désormais toutes les cartes en mains, le duo n’a plus l’excuse d’avoir des mains liées. Il est attendu rapidement par une montée en puissance, pour la prise en charge réelle des préoccupations des Sénégalais.
Certes, la gestion du pouvoir n’est pas facile surtout dans un contexte où il faut tout rebâtir sur un désastre financier, mais le peuple ne s’intéresse guère à ce qui est possible ou ce qui n’est pas possible. La seule préoccupation, c’est que les dirigeants puissent arriver à satisfaire ce pour quoi ils les ont été plébiscités, en leur donnant la totalité du pouvoir. Alors, la balle est désormais dans le camp du duo.
Abdoul Karim Diarra