Contrairement à ce que peuvent penser beaucoup de Sénégalais, Penda Mbow et Marième Faye ne se connaissaient pas avant l’élection de Macky Sall à la tête du Sénégal. Et ce n’est pas la professeure d’histoire qui est allée vers la Première dame, c’est l’inverse qui s’est produit deux jours après la victoire du leader de l’Alliance pour la République (Apr). N’empêche, révèle la première dans cet entretien exclusif accordé à SenePlus, les liens entre les deux femmes ‘’sont devenus si forts aujourd’hui que c’est comme si (elles) se connaissai(ent) depuis des décennies’’.
Penda Mbow est membre de la fondation ‘’Servir le Sénégal’’, créée par Marième Faye après l’accession au pouvoir de son époux. Mais ses rapports avec la Première dame sont plus profonds. ‘’Nous avons quelque chose qui nous réunit sur le plan spirituel, confie l’ex-ministre de la Culture d’Abdoulaye Wade. Peut-être que les gens ne le savent pas, mais c’est le fondement de notre relation. On est toutes les deux très mystiques, très religieuses. En la regardant agir, je me dis que voilà une jeune femme qui est propulsée dans cette vie publique qui est tellement dure, tellement difficile.’’
La représentante de Macky Sall à la Francophonie a peut-être raison de s’inquiéter. La Première dame est la cible de critiques. Les uns pointant son implication, supposée ou réelle, dans le fonctionnement de l’État et les autres sa ‘’trop grande simplicité’’, qui ne cadrerait pas avec la gravité de l’institution qu’elle incarne.
Penda Mbow regrette ces réflexions hostiles qui lui paraissent paradoxales. Elle dit : ‘’Je ne comprends pas les Sénégalais. Ils ont toujours souhaité avoir une Première dame qui leur ressemble, mais de par certaines réactions, j’ai comme le sentiment que dans leur inconscient, ils sont habitués à avoir une femme blanche comme Première dame, distante.’’
Elle poursuit : ‘’Certains affirmaient qu’en tant que sénégalaise de souche, elle allait transférer au cœur du pouvoir les travers
de la société sénégalaise. C’est ce qu’elle cherche à éviter jusqu’à limiter les possibilités de sa propre famille. Marième Faye essaie toujours d’être proche du peuple. C’est pourquoi d’ailleurs, dans les autres pays, on loue sa simplicité. Elle doit garder cette humilité, cette proximité avec le peuple. C’est ce qui fait sa force, et elle n’a aucune raison de changer.’’
Par contre pour la bonne marche de sa fondation, la Première dame devra changer de fusil d’épaule, de l’avis de la professeure d’histoire. Qui l’invite à accepter de lever des fonds pour réaliser ‘’ses nombreuses actions en direction des pauvres’’. ‘’Jusque-là elle refuse de faire du fundraising, argumente Penda Mbow. Elle aurait pu mobiliser des fonds, mais elle a peur de le faire. Elle doit tout faire pour éviter que sa fondation ne subisse le même sort que les fondations des autres Premières dames du Sénégal : disparaître dès que leurs époux quittent le pouvoir.’’
seneplus.com
Penda Mbow est membre de la fondation ‘’Servir le Sénégal’’, créée par Marième Faye après l’accession au pouvoir de son époux. Mais ses rapports avec la Première dame sont plus profonds. ‘’Nous avons quelque chose qui nous réunit sur le plan spirituel, confie l’ex-ministre de la Culture d’Abdoulaye Wade. Peut-être que les gens ne le savent pas, mais c’est le fondement de notre relation. On est toutes les deux très mystiques, très religieuses. En la regardant agir, je me dis que voilà une jeune femme qui est propulsée dans cette vie publique qui est tellement dure, tellement difficile.’’
La représentante de Macky Sall à la Francophonie a peut-être raison de s’inquiéter. La Première dame est la cible de critiques. Les uns pointant son implication, supposée ou réelle, dans le fonctionnement de l’État et les autres sa ‘’trop grande simplicité’’, qui ne cadrerait pas avec la gravité de l’institution qu’elle incarne.
Penda Mbow regrette ces réflexions hostiles qui lui paraissent paradoxales. Elle dit : ‘’Je ne comprends pas les Sénégalais. Ils ont toujours souhaité avoir une Première dame qui leur ressemble, mais de par certaines réactions, j’ai comme le sentiment que dans leur inconscient, ils sont habitués à avoir une femme blanche comme Première dame, distante.’’
Elle poursuit : ‘’Certains affirmaient qu’en tant que sénégalaise de souche, elle allait transférer au cœur du pouvoir les travers
de la société sénégalaise. C’est ce qu’elle cherche à éviter jusqu’à limiter les possibilités de sa propre famille. Marième Faye essaie toujours d’être proche du peuple. C’est pourquoi d’ailleurs, dans les autres pays, on loue sa simplicité. Elle doit garder cette humilité, cette proximité avec le peuple. C’est ce qui fait sa force, et elle n’a aucune raison de changer.’’
Par contre pour la bonne marche de sa fondation, la Première dame devra changer de fusil d’épaule, de l’avis de la professeure d’histoire. Qui l’invite à accepter de lever des fonds pour réaliser ‘’ses nombreuses actions en direction des pauvres’’. ‘’Jusque-là elle refuse de faire du fundraising, argumente Penda Mbow. Elle aurait pu mobiliser des fonds, mais elle a peur de le faire. Elle doit tout faire pour éviter que sa fondation ne subisse le même sort que les fondations des autres Premières dames du Sénégal : disparaître dès que leurs époux quittent le pouvoir.’’
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