La conjoncture internationale marquée par la flambée des prix du baril du pétrole au début de l’année 2008 a failli être fatale au Sénégal, sur le plan sanitaire. En effet, même si toutes les inquiétudes se sont finalement (?) dissipées, vu le retour à la normale de la commercialisation du pétrole, il n’en demeure pas moins que les signaux étaient totalement au rouge avec la pénurie de certains produits pharmaceutiques inhérents à la vie humaine. Alors que des patients criaient en sourdine leur indignation face à la rupture des produits anesthésisants dans les blocs opératoires du pays, la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna), à travers les officines privées locales, avait réussi à étouffer ce qui allait devenir un scandale. C’est hier seulement qu’on a été édifié sur les ruptures dans la distribution de ces produits. Selon Pape Ibrahima Ndao, chef du service administratif et financier de la Pna, le Sénégal a connu en 2008, un taux de rupture global de 54 % sur une liste de 150 produits recensés sur les 800 existants. Parmi ces produits pharmaceutiques essentiels, figuraient en bonne place, des médicaments d’anesthésie ou encore de l’amoxyciline.
Mais, s’empresse d’ajouter M. Ndao, la Pna a su amortir le choc en rallongeant les coûts de ces produits au bénéfice de ses fournisseurs traditionnels internationaux. «La Pna a entièrement pris en charge le surplus de cette transaction pour ne pas faire payer les populations et se faire livrer tous ces produits essentiels par avion», assure le chef du service administratif et financier de la structure. Car, chaque molécule, qui est en rupture, grève considérablement le budget du patient. A l’en croire encore, c’est lors du dernier trimestre de l’année écoulée que les choses sont rentrées dans l’ordre, quand les fournisseurs ont accepté d’honorer les commandes qui avaient été faites.
Pape Ibrahima Ndao s’est aussi exprimé sur les produits pharmaceutiques périmés. Le Sénégal, explique-t-il, a enregistré en 2008, une baisse du taux de ces produits avariés, passant de 8,8 % à 6,93 % alors que la norme est comprise entre 3 % et 3,5 %. C’est sous ce rapport, qu’il a formulé la recommandation d’améliorer les normes de stockage des médicaments.
Par ailleurs, le Directeur général de la Pna s’est longuement appesanti sur l’importance d’une telle structure dans le système hospitalier d’un pays. Pape Birame Ndiaye est convaincu que son institution doit constamment évoluer dans un environnement financier stable. C’est à ce propos qu’il a évoqué la dette que lui doivent les hôpitaux du pays. Même si une «petite partie» a été réglée, il demeure que plusieurs milliards de francs ont été engloutis par ces structures sanitaires en termes d’intrants. Mais, avertit-il, ils sont en train de mettre sur pied un dispositif qui va leur permettre de recouvrer entièrement leurs créances.
Plusieurs autres difficultés ont été soulevées notamment celles liées aux procédures d’appel d’offres. Les lenteurs observées dans la passation des marchés pour l’approvisionnement en médicaments sapent souvent leur mission. Pour Pape Birame Ndiaye, c’est là tout le sens donné à la proposition qu’ils vont faire au gouvernement de changer le statut de la Pna. Un statut qui va leur permettre d’avoir les coudées franches dans le choix d’un fournisseur surtout en cas d’épidémie, car les obligations établies par le Code des marchés publiques créent des «retards énormes» dans la distribution de certains produits pharmaceutiques.
Ces propos ont été tenus hier, à l’occasion de l’ouverture des 4e Rencontres annuelles internes (Rai) de la Pharmacie nationale d’approvisionnement. Une rencontre de 5 jours, qui va permettre l’évaluation de la gestion de l’année écoulée et la révision de certains aspects des manuels de procédures.
Cependant, le représentant de l’Oms à la cérémonie d’ouverture officielle a relevé, pour le déplorer, le caractère trop interne d’un tel forum. Le professeur Farba Lamine Sall a demandé à l’instance de «communiquer davantage» en impliquant, pour les prochaines rencontres, les médecins chefs de région et les directeurs d’hôpitaux. Pour lui, il est capital d’aménager des espaces de dialogue pour tous les acteurs de la santé. Et d’assurer à la Pna, le soutien des partenaires au développement pour lui éviter les difficultés de l’année dernière.
le quotidien
Mais, s’empresse d’ajouter M. Ndao, la Pna a su amortir le choc en rallongeant les coûts de ces produits au bénéfice de ses fournisseurs traditionnels internationaux. «La Pna a entièrement pris en charge le surplus de cette transaction pour ne pas faire payer les populations et se faire livrer tous ces produits essentiels par avion», assure le chef du service administratif et financier de la structure. Car, chaque molécule, qui est en rupture, grève considérablement le budget du patient. A l’en croire encore, c’est lors du dernier trimestre de l’année écoulée que les choses sont rentrées dans l’ordre, quand les fournisseurs ont accepté d’honorer les commandes qui avaient été faites.
Pape Ibrahima Ndao s’est aussi exprimé sur les produits pharmaceutiques périmés. Le Sénégal, explique-t-il, a enregistré en 2008, une baisse du taux de ces produits avariés, passant de 8,8 % à 6,93 % alors que la norme est comprise entre 3 % et 3,5 %. C’est sous ce rapport, qu’il a formulé la recommandation d’améliorer les normes de stockage des médicaments.
Par ailleurs, le Directeur général de la Pna s’est longuement appesanti sur l’importance d’une telle structure dans le système hospitalier d’un pays. Pape Birame Ndiaye est convaincu que son institution doit constamment évoluer dans un environnement financier stable. C’est à ce propos qu’il a évoqué la dette que lui doivent les hôpitaux du pays. Même si une «petite partie» a été réglée, il demeure que plusieurs milliards de francs ont été engloutis par ces structures sanitaires en termes d’intrants. Mais, avertit-il, ils sont en train de mettre sur pied un dispositif qui va leur permettre de recouvrer entièrement leurs créances.
Plusieurs autres difficultés ont été soulevées notamment celles liées aux procédures d’appel d’offres. Les lenteurs observées dans la passation des marchés pour l’approvisionnement en médicaments sapent souvent leur mission. Pour Pape Birame Ndiaye, c’est là tout le sens donné à la proposition qu’ils vont faire au gouvernement de changer le statut de la Pna. Un statut qui va leur permettre d’avoir les coudées franches dans le choix d’un fournisseur surtout en cas d’épidémie, car les obligations établies par le Code des marchés publiques créent des «retards énormes» dans la distribution de certains produits pharmaceutiques.
Ces propos ont été tenus hier, à l’occasion de l’ouverture des 4e Rencontres annuelles internes (Rai) de la Pharmacie nationale d’approvisionnement. Une rencontre de 5 jours, qui va permettre l’évaluation de la gestion de l’année écoulée et la révision de certains aspects des manuels de procédures.
Cependant, le représentant de l’Oms à la cérémonie d’ouverture officielle a relevé, pour le déplorer, le caractère trop interne d’un tel forum. Le professeur Farba Lamine Sall a demandé à l’instance de «communiquer davantage» en impliquant, pour les prochaines rencontres, les médecins chefs de région et les directeurs d’hôpitaux. Pour lui, il est capital d’aménager des espaces de dialogue pour tous les acteurs de la santé. Et d’assurer à la Pna, le soutien des partenaires au développement pour lui éviter les difficultés de l’année dernière.
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