En entendant ces propos de l’homme chargé de la mise en oeuvre de la politique qui est sensée nous sortir de l’ornière, nous autres qui avons fait de son mentor ce qu’il est devenu aujourd’hui, c’est avec peine que je me suis retenu de le qualifier d’individu simpliste et grossier. En effet, Monsieur le PM ne se rend même pas compte que ce n’est ni à lui, ni à son patron de clore ce débat. En l’espèce, les faits sont si graves qu’ils ne sauraient suffire d’une simple déclaration, viendrait-elle d’un Premier Ministre zélé, pour forcer l’oubli de nos compatriotes. Ce qui se passe, c’est que tous ceux qui ont parlé es qualités de cette affaire de médiation pénale, dans la traque des biens mal acquis, ne l’ont pas fait en méconnaissance de cause – et j’insiste sur l’expression « mal acquis », convaincu qu’il ne s’agit pas d’une supposition, au vu de l’enrichissement arrogant des ténors du pouvoir défait le 25 mars 2012 – . De qui s’agit-il ?
- A l’ouverture du bal, il y avait le tonitruant Me El Hadji Diouf, membre du pool d’avocats de l’Etat dans cette affaire, donc très au fait de ce dossier, et avec plein d’intérêts à sauvegarder, pour ne pas oser diffamer son client incarné par le Chef de l’Etat ;
- Ensuite, entre dans la danse Abou Abel THIAM, responsable de la Communication de la Présidence de la République, donc un des confidents du Président Sall ;
- A sa suite, Abdou Latif Coulibaly qui est au coeur de tous les dossiers importants, de par sa qualité de Ministre chargé de la Bonne Gouvernance et Porte-parole du Gouvernement ;
- Ce fut enfin le tour d’Aminata Touré qui, par l’intermédiaire du Procureur de la République, conduit la traque des biens mal acquis, au nom et pour le compte de l’Etat, depuis sa station de Ministre de la Justice.
En vertu de la qualité des intervenants, c’est un scandale que ces derniers qui sont tous au coeur du dossier, nous aient servi des déclarations aussi contradictoires les unes que les autres. Le fait est que ceux qui cristallisent tout l’espoir de mon peuple sont en train d’user de pratiques dolosives pour amener nos compatriotes à apposer leur signature sur les pages portant une forfaiture commise au plus haut sommet de l’Etat. En d’autres termes, Monsieur le Premier Ministre appelle notre amnésie sur un gros mensonge d’Etat. De qui se moque-t-on ?
Il n’est pas question que le débat soit clos aussi facilement, lorsque Mimi Touré tente de nous faire croire que le porte-parole du Gouvernement, en prenant la parole, n’a fait qu’émettre une opinion strictement personnelle et non la position de l’entité dont il porte la parole.
Que personne ne pousse l’outrecuidance à vouloir nous présenter comme « une tempête dans un verre d’eau » cette bourde qui dénote du niveau de moralité de notre Président et de son équipe. Non. Pas de ça, Monsieur le PM, car aucune des personnalités qui l’ont fait claquer n’est étrangère à ce dossier. C’est pourquoi j’estime plutôt que cette incohérence est certainement un véritable tsunami dans votre Gouvernement.
Monsieur Mbaye ne peut pas nous demander de la boucler quand, Me El Hadji Diouf, avocat de l’Etat, rappelons-le, lors de sa dernière conférence de presse, a persisté et signé, malgré tous les intérêts qui sont en jeu. Convenons que, lorsque le Chef d’un Gouvernement ne rechigne pas à garder un avocat qui est sensé avoir diffamé le Chef de l’Exécutif, sa bonne foi ne peut qu’être sujet à caution. Par conséquent, il ne saurait être question pour les Sénégalais de passer l’éponge, sur la base d’une simple déclaration – serait-ce sur l’honneur – de ce Premier Ministre. Le débat ne peut être clos, même si le Ministre Coulibaky, après avoir avalé sa plume tranchante qui en fait voir des vertes et des pas mures au régime de Wade, en a aujourd’hui perdu la langue.
De tout ce qui vient d’être dit, il ressort que nous ne pouvons que conclure à une volonté manifeste de flouer les Sénégalais, d’autant plus que même ceux qui nient au Président Macky la paternité de cette proposition imbibée de bassesses politiciennes, ont tenté de légaliser la procédure de la médiation pénale, dans la gestion du dossier brûlant de l’enrichissement illicite. Ce qui, du reste, est une autre grosse incongruité. En effet, la médiation pénale est certes une procédure prévue par le Code de Procédure Pénale, en son article 32. Mais, dans l’esprit de la loi, elle ne saurait s’appliquer à la traque des biens distraits des caisses du trésor public, par des voleurs à col blanc, surtout lorsque l’objet d’un tel forfait équivaut à des sommes aussi importantes que dans le cas d’espèce.
Les litiges dans lesquels la médiation pénale est susceptible d’intervenir doivent être constitutifs d’une INFRACTION MINEURE reconnue par son auteur. Cette infraction doit être de l’ordre des injures, menaces, tapages nocturnes, dégradations, rixes ou violences légères, vols simples, non paiement de pension alimentaire ... Encore faudrait-il souligner que, même si cette procédure était envisageable en l’espèce – ce qui n’est pas le cas –, il n’appartiendrait pas au Président de la proposer, mais plutôt au Procureur de la République, conformément aux dispositions du Code de Procédure Pénale. Compte tenu de tout cela, le débat ne saurait être clos simplement parce que le PM le juge trop pesant sur la digestion de Monsieur le Président de la République.
Les Sénégalais sont patients, mais pas crédules. Si nos dirigeants passent tout leur temps à ourdir des complots sur notre dos, nous sommes assez matures et intelligents pour faire notre interprétation des textes et la leur imposer. En plus, s’il revient à une entité quelconque de clore ou d’enrichir ce débat, c’est bien au Peuple qui est le mandant en Chef. Alors trêve de manipulations à la sauce Communication. Puisqu’une faute confessée est à moitié absoute, reconnaissez donc que vous avez failli, avant qu’il ne soit trop tard parce qu’il est déjà tard.
Ibrahima DIOP
Co-animateur du Courant de pensée DEET / Benno Jubël
- A l’ouverture du bal, il y avait le tonitruant Me El Hadji Diouf, membre du pool d’avocats de l’Etat dans cette affaire, donc très au fait de ce dossier, et avec plein d’intérêts à sauvegarder, pour ne pas oser diffamer son client incarné par le Chef de l’Etat ;
- Ensuite, entre dans la danse Abou Abel THIAM, responsable de la Communication de la Présidence de la République, donc un des confidents du Président Sall ;
- A sa suite, Abdou Latif Coulibaly qui est au coeur de tous les dossiers importants, de par sa qualité de Ministre chargé de la Bonne Gouvernance et Porte-parole du Gouvernement ;
- Ce fut enfin le tour d’Aminata Touré qui, par l’intermédiaire du Procureur de la République, conduit la traque des biens mal acquis, au nom et pour le compte de l’Etat, depuis sa station de Ministre de la Justice.
En vertu de la qualité des intervenants, c’est un scandale que ces derniers qui sont tous au coeur du dossier, nous aient servi des déclarations aussi contradictoires les unes que les autres. Le fait est que ceux qui cristallisent tout l’espoir de mon peuple sont en train d’user de pratiques dolosives pour amener nos compatriotes à apposer leur signature sur les pages portant une forfaiture commise au plus haut sommet de l’Etat. En d’autres termes, Monsieur le Premier Ministre appelle notre amnésie sur un gros mensonge d’Etat. De qui se moque-t-on ?
Il n’est pas question que le débat soit clos aussi facilement, lorsque Mimi Touré tente de nous faire croire que le porte-parole du Gouvernement, en prenant la parole, n’a fait qu’émettre une opinion strictement personnelle et non la position de l’entité dont il porte la parole.
Que personne ne pousse l’outrecuidance à vouloir nous présenter comme « une tempête dans un verre d’eau » cette bourde qui dénote du niveau de moralité de notre Président et de son équipe. Non. Pas de ça, Monsieur le PM, car aucune des personnalités qui l’ont fait claquer n’est étrangère à ce dossier. C’est pourquoi j’estime plutôt que cette incohérence est certainement un véritable tsunami dans votre Gouvernement.
Monsieur Mbaye ne peut pas nous demander de la boucler quand, Me El Hadji Diouf, avocat de l’Etat, rappelons-le, lors de sa dernière conférence de presse, a persisté et signé, malgré tous les intérêts qui sont en jeu. Convenons que, lorsque le Chef d’un Gouvernement ne rechigne pas à garder un avocat qui est sensé avoir diffamé le Chef de l’Exécutif, sa bonne foi ne peut qu’être sujet à caution. Par conséquent, il ne saurait être question pour les Sénégalais de passer l’éponge, sur la base d’une simple déclaration – serait-ce sur l’honneur – de ce Premier Ministre. Le débat ne peut être clos, même si le Ministre Coulibaky, après avoir avalé sa plume tranchante qui en fait voir des vertes et des pas mures au régime de Wade, en a aujourd’hui perdu la langue.
De tout ce qui vient d’être dit, il ressort que nous ne pouvons que conclure à une volonté manifeste de flouer les Sénégalais, d’autant plus que même ceux qui nient au Président Macky la paternité de cette proposition imbibée de bassesses politiciennes, ont tenté de légaliser la procédure de la médiation pénale, dans la gestion du dossier brûlant de l’enrichissement illicite. Ce qui, du reste, est une autre grosse incongruité. En effet, la médiation pénale est certes une procédure prévue par le Code de Procédure Pénale, en son article 32. Mais, dans l’esprit de la loi, elle ne saurait s’appliquer à la traque des biens distraits des caisses du trésor public, par des voleurs à col blanc, surtout lorsque l’objet d’un tel forfait équivaut à des sommes aussi importantes que dans le cas d’espèce.
Les litiges dans lesquels la médiation pénale est susceptible d’intervenir doivent être constitutifs d’une INFRACTION MINEURE reconnue par son auteur. Cette infraction doit être de l’ordre des injures, menaces, tapages nocturnes, dégradations, rixes ou violences légères, vols simples, non paiement de pension alimentaire ... Encore faudrait-il souligner que, même si cette procédure était envisageable en l’espèce – ce qui n’est pas le cas –, il n’appartiendrait pas au Président de la proposer, mais plutôt au Procureur de la République, conformément aux dispositions du Code de Procédure Pénale. Compte tenu de tout cela, le débat ne saurait être clos simplement parce que le PM le juge trop pesant sur la digestion de Monsieur le Président de la République.
Les Sénégalais sont patients, mais pas crédules. Si nos dirigeants passent tout leur temps à ourdir des complots sur notre dos, nous sommes assez matures et intelligents pour faire notre interprétation des textes et la leur imposer. En plus, s’il revient à une entité quelconque de clore ou d’enrichir ce débat, c’est bien au Peuple qui est le mandant en Chef. Alors trêve de manipulations à la sauce Communication. Puisqu’une faute confessée est à moitié absoute, reconnaissez donc que vous avez failli, avant qu’il ne soit trop tard parce qu’il est déjà tard.
Ibrahima DIOP
Co-animateur du Courant de pensée DEET / Benno Jubël