Deux ans d’emprisonnement ferme. C’est la peine requise contre le nommé M. B. Ly, 71 ans, jugé ce mercredi au Tribunal des flagrants délits de Dakar pour les chefs d’accusations de corruption et de détournement de mineure au préjudice de la jeune L. N. Il sera fixé sur son sort le 6 Mars prochain.
M. B. Ly avait entretenu des relations sexuelles avec L. N, âgée de 16 ans. Il ressort des débats d’audience, que le jour des faits la jeune fille revenait d’une commission de sa mère au marché, lorsqu’elle rencontra le septuagénaire M. B. Ly aux alentours de la pharmacie de Petit Mbao.
Après les salutations d’usage, le célibataire endurci invite sa victime chez lui, en lui promettant de l’offrir une tablette. Intéressée par la proposition de son bourreau, L.N le suit. « Une fois chez lui à Mbao Villeneuve, il m’a montré des vidéos à caractère pornographiques sur sa tablette pour m’exciter. Après une partie de jambes en l’air avec lui, il a refusé de me donner la tablette. Ainsi, il m’a remis 3 mille francs avant de me fixer un autre jour pour venir prendre la tablette. Le jour du rendez-vous toujours chez lui, on a encore entretenu une relation sexuelle.
Et, lorsqu’il a refusé d’honorer son engagement pour une deuxième fois, après avoir satisfait sa libido, j’ai chipé la tablette au moment de rentrer. Sans compter les 2 mille francs qu’il m’avait offerts. Quelques jours après, il s’est présenté chez moi pour prendre sa tablette. Là, j’ai pris mon courage à deux mains pour raconter tout à ma mère », déclare l’adolescente de 16 ans à la barre, taille très petite, avec la tête recouverte de foulard.
Interpellé à son tour, le vieux M. B. Ly, vêtu d’un caftan de couleur bleu confirme les allégations de sa victime. Mais pour se dédouaner, il soutient que cette dernière lui a menti sur son âge. « Elle m’avait dit, qu’elle est âgée de 18 ans. C’est pourquoi je me suis livré à deux reprises à une partie de jambes en l’air avec elle. Sinon je n’allais pas prendre ce risque », a-t-il argué, la voix à peine audible.
La mère de la demoiselle quant à elle, S. Guingue soutient avec les larmes aux yeux : « je ne réclame rien car ce vieux a l’âge de mon père. Je lui ai pardonné. Mais lorsqu’il s’est présenté chez moi, il m’a dit qu’il avait remis sa tablette à ma fille pour que cette dernière lui installe l’application watsapp. Je n’ai jamais eu connaissance de leur relation parque que je travaille comme mareyeuse au Port Autonome de Dakar, pour pouvoir subvenir aux besoins de mes enfants ».
« Le prévenu a fait exprès de montrer des vidéos pornographiques à sa victime pour l’entraîner dans son lit. Dès lors, il tombe sous le coup de l’article 321 et 348 du Code pénal qui sanctionnent la corruption et le détournement de mineure », tonne le substitut, pour qui les faits sont très graves. Ainsi, a-t-il requis contre le prévenu deux ans d’emprisonnement ferme.
La défense quant à elle, a plaidé une application bienveillante de la loi. Car selon Me Diop, la maladie d’infarctus dont souffre son client est incompatible avec les conditions difficiles de la vie carcérale.
Au terme de sa plaidoirie, le juge a fixé le délibéré le 6 Mars prochain.
Kady FATY, Leral.net
M. B. Ly avait entretenu des relations sexuelles avec L. N, âgée de 16 ans. Il ressort des débats d’audience, que le jour des faits la jeune fille revenait d’une commission de sa mère au marché, lorsqu’elle rencontra le septuagénaire M. B. Ly aux alentours de la pharmacie de Petit Mbao.
Après les salutations d’usage, le célibataire endurci invite sa victime chez lui, en lui promettant de l’offrir une tablette. Intéressée par la proposition de son bourreau, L.N le suit. « Une fois chez lui à Mbao Villeneuve, il m’a montré des vidéos à caractère pornographiques sur sa tablette pour m’exciter. Après une partie de jambes en l’air avec lui, il a refusé de me donner la tablette. Ainsi, il m’a remis 3 mille francs avant de me fixer un autre jour pour venir prendre la tablette. Le jour du rendez-vous toujours chez lui, on a encore entretenu une relation sexuelle.
Et, lorsqu’il a refusé d’honorer son engagement pour une deuxième fois, après avoir satisfait sa libido, j’ai chipé la tablette au moment de rentrer. Sans compter les 2 mille francs qu’il m’avait offerts. Quelques jours après, il s’est présenté chez moi pour prendre sa tablette. Là, j’ai pris mon courage à deux mains pour raconter tout à ma mère », déclare l’adolescente de 16 ans à la barre, taille très petite, avec la tête recouverte de foulard.
Interpellé à son tour, le vieux M. B. Ly, vêtu d’un caftan de couleur bleu confirme les allégations de sa victime. Mais pour se dédouaner, il soutient que cette dernière lui a menti sur son âge. « Elle m’avait dit, qu’elle est âgée de 18 ans. C’est pourquoi je me suis livré à deux reprises à une partie de jambes en l’air avec elle. Sinon je n’allais pas prendre ce risque », a-t-il argué, la voix à peine audible.
La mère de la demoiselle quant à elle, S. Guingue soutient avec les larmes aux yeux : « je ne réclame rien car ce vieux a l’âge de mon père. Je lui ai pardonné. Mais lorsqu’il s’est présenté chez moi, il m’a dit qu’il avait remis sa tablette à ma fille pour que cette dernière lui installe l’application watsapp. Je n’ai jamais eu connaissance de leur relation parque que je travaille comme mareyeuse au Port Autonome de Dakar, pour pouvoir subvenir aux besoins de mes enfants ».
« Le prévenu a fait exprès de montrer des vidéos pornographiques à sa victime pour l’entraîner dans son lit. Dès lors, il tombe sous le coup de l’article 321 et 348 du Code pénal qui sanctionnent la corruption et le détournement de mineure », tonne le substitut, pour qui les faits sont très graves. Ainsi, a-t-il requis contre le prévenu deux ans d’emprisonnement ferme.
La défense quant à elle, a plaidé une application bienveillante de la loi. Car selon Me Diop, la maladie d’infarctus dont souffre son client est incompatible avec les conditions difficiles de la vie carcérale.
Au terme de sa plaidoirie, le juge a fixé le délibéré le 6 Mars prochain.
Kady FATY, Leral.net