M. AMADOU BA
MINISTRE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN
Dakar, le 1er septembre 2014
• Monsieur le Directeur du Centre de développement de l’OCDE,
• Mesdames et Messieurs les Conseillers Spéciaux
• Mesdames et Messieurs les Conseillers Techniques
• Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux
• Mesdames et Messieurs les Directeurs et Chefs de Service
Mesdames et Messieurs
Je voudrais à l’entame de mon propos vous souhaiter la bienvenue à l’atelier sur la politique
macroéconomique et les réformes structurelles pour l’année 2015.
A l’instar de plusieurs pays en Afrique subsaharienne, le Sénégal est sans doute sur une bonne trajectoire
malgré le contexte international morose et l’instabilité dans la sous-région. Notre pays a renforcé son cadre
macroéconomique à la faveur d’efforts assidus d’ajustement interne avec le soutien constant et renouvelé
des partenaires techniques et financiers.
Des progrès significatifs ont été enregistrés dans la mise en œuvre des réformes pour lever les contraintes
au bon fonctionnement de l’administration, les entraves à la célérité et à l’efficacité des procédures pour
permettre à l’économie d’exploiter pleinement son potentiel de croissance. Le Sénégal a atteint une
stabilisation élevée qui lui permet de se financer plus facilement sur le marché. J’en veux pour preuve
l’engouement suscité dans la sous-région pour l’emprunt SUKKUK de 100 milliards, les premières
obligations islamiques émises par un Etat de l’UEMOA ou le succès de l’eurobond de 500 millions de
dollars américains souscrits à un taux de 6.25% contre 9.25% pour le précédent eurobond de 2011, de
même montant.
Au demeurant, de multiples faiblesses structurelles empêchent notre économie d’exploiter pleinement son
potentiel de croissance. Ces contraintes limitent l’accumulation de capital et freinent l’insertion de notre
économie dans les échanges mondiaux. Des défis sont aussi à relever pour l’accès aux services sociaux
de base mais surtout pour l’emploi au profit de la majorité jeune. Il nous faut faire plus et mieux.
C’est pourquoi S.E.M Macky SALL, le Président de la république, dès son accession à la magistrature
suprême en avril 2012, a eu la généreuse idée de lancer la réflexion autour d’un nouveau modèle de
croissance et de développement. Ainsi est né, un an plus tard, le Plan Sénégal Émergent (PSE) qui donne
corps à la vision du Président de la république de faire du Sénégal un pays émergent à l’horizon d’une
génération. Le PSE constitue désormais le seul et unique référentiel des politiques économique et
sociale à moyen et long termes.
La nouvelle stratégie économique et sociale du Sénégal est bâtie sur une vision de croissance forte,
durable et inclusive. A travers le PSE, le gouvernement entend engager les ruptures qui permettront
d’inscrire le Sénégal sur une nouvelle trajectoire de croissance et de développement, à travers le
relèvement durable du potentiel de croissance, la stimulation de la créativité et de l’initiative privée de
manière à satisfaire la forte aspiration des populations à un mieux-être.
Par conséquent, les politiques publiques doivent s’adapter à cette nouvelle vision.
L’atelier qui nous réunit, organisé par le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan en charge de
la préparation et de l’application de la politique économique et financière, définie par S.E.M. le Président de
la République, opérationnalise ce lien.
Au sortir de cet atelier, il est attendu un plan d’actions assorti d’un calendrier précis qui permettra de
finaliser le mémorandum sur la politique macroéconomique et les réformes structurelles, qui traduit les
politiques et mesures que le gouvernement entend exécuter en 2015 pour atteindre les objectifs qu’il s’est
assignés.
Le Mémorandum qui sortira de nos travaux pourrait servir de base de discussions avec les
partenaires au développement quant aux intentions du gouvernement du Sénégal pour l’année à
venir. Sans présager des résultats de nos travaux, quelques pistes de réflexion me semblent impératives à
réunir.
Mesdames, Messieurs,
Toute action réformiste appelle certaines ruptures. Les ruptures ne sont pas simples. Je dirai même
qu’elles sont, dans la majorité des cas, douloureuses en ce sens qu’elles requièrent, souvent, une remise
en cause de nos certitudes les plus affirmées et de nos croyances les plus ancrées.
L’une des ruptures les plus urgentes, à mon sens, est celle liée à l’appréhension qu’on se fait du budget
de l’Etat. La première des sincérités est de nous interroger sur la légitimité du poids que nous faisons
supporter à la nation toute entière par le biais de la masse salariale que nous inscrivons, année après
année, à un rythme toujours plus croissant dans ce budget.
Nous sommes combien ? 100 540 agents émargeaient à la solde au début de l’année 2014, soit moins
d’un pour cent (1%) de la population sénégalaise ? Et pourtant, selon les dernières analyses, les
dépenses de personnel (y compris les corps émergents et le secteur parapublic) sont estimées à
717 milliards en 2014, soit 46,3% des recettes budgétaires de la même année (1548 milliards). De
même, Les subventions (SENELEC et SAR) et autres rémunérations du service public ressortent
à 124 milliards en 2014, soit 8% des recettes budgétaires et les intérêts sur la dette publique sont
évalués à 148 milliards, soit 9,6% des recettes budgétaires en 2014.
Mesdames, Messieurs,
C’est vous dire qu’aujourd’hui, les marges de manœuvre budgétaire sont très limitées. En
effet, après ces trois postes, il ne reste des recettes budgétaires que 559 milliards pour faire face au
fonctionnement de l’administration et aux besoins immenses d’investissement dans des secteurs clés
comme l’agriculture, l’énergie, les infrastructures, l’éducation, la santé, etc.
Une telle situation ne permet pas une bonne mise en œuvre du PSE qui suppose un effort
d’investissement public très substantiel. Il urge donc, si nous voulons financer le PSE tout en préservant
la viabilité de nos finances publiques, de restaurer les marges budgétaire de l’Etat à court terme. Dans
le domaine budgétaire, des mesures concrètes, immédiatement actionnables mais réalisables en 2015
sont attendues pour l’amélioration du recouvrement des recettes fiscales, la rationalisation des dépenses
publiques (notamment la maitrise de la masse salariale de l’Etat qui passe par la maitrise du régime
indemnitaire et autres avantages assimilés), la transparence et l’efficacité de la gestion des ressources
publiques.
En matière de réformes structurelles, les politiques publiques doivent chercher à renforcer les incitations
qui guident la trajectoire des économies. Aussi, les avancées attendues en 2015 doivent aussi être
déclinées dans le règlement de la question vitale de l’énergie, la mise en place d’infrastructures pour le
soutien à la production, l’amélioration de l’environnement des affaires, le renforcement du capital humain
ainsi que la satisfaction des besoins de financement de l’économie. Les innovations pour la modernisation
de l’administration publique pour l’adapter aux exigences de performance induites par la nouvelle stratégie
sont également espérées.
Il est aussi souhaité des propositions adaptées en faveur du secteur informel qui contribue pour plus de la
moitié au PIB et génère plus de 90% de l’emploi dans l’économie.
Par ailleurs, il convient de considérer que l’accès à des services sociaux de base a un effet direct sur
la qualité de vie et favorise l’équité devant les offres d’opportunités économiques. Etant donné que
l’exclusion sociale et l’inégalité de revenus ainsi que la vulnérabilité aux risques économiques, sociaux et
environnementaux constituent une sérieuse menace à la consolidation de la croissance et peuvent ralentir
les progrès vers le développement, il est aussi attendu des actions concrètes pour les couches les plus
défavorisées et/ou les plus vulnérables de la population.
Mesdames et messieurs,
Outre ces réformes et les mesures que le gouvernement du Sénégal compte exécuter pour l’année 2015,
vous aurez également à discuter durant cet atelier des projets structurants que le gouvernement compte
inscrire dans la loi des finances initiale pour l’année 2015.
Comme vous le savez, le PSE a retenu des projets phares dans des domaines aussi stratégiques que
l’agriculture à haute valeur ajoutée et l’agriculture familiale, l’habitat social avec la forte demande dans les
centres urbains, les infrastructures, l’économie sociale et solidaire, les hubs industriels et de services et les
mines et fertilisants. La pertinence du choix de certains projets parmi les 27 projets phares figurant dans le
PSE à inscrire pour le financement public au titre de l’année 2015 est à déterminer.
Quand bien même une bonne partie des projets sont attendus pour être financés sous forme de partenariat
public privé (PPP), l’option du Sénégal est de favoriser un meilleur partage de richesse à travers
l’implication du secteur privé national dans l’exploitation, et la mise en place de contrats et d’un cadre
réglementaire préservant les intérêts de l’État.
Vous serez enfin invités à examiner les résultats du cadrage macroéconomique résultant de la mise en
œuvre du PSE.
Mesdames et messieurs,
Au regard de la qualité des participants, les interventions qui seront faites au cours de cette rencontre et
les différents échanges qui sont prévus au programme, apporteront certainement un éclairage pertinent
sur les réformes appropriées qui permettront au Sénégal d’attirer les investissements privés, qui sont
nécessaires pour réaliser le potentiel de croissance.
En souhaitant plein succès à vos travaux, je formule le souhait que l’atelier débouche sur un mémorandum
à la mesure des ambitions de M. le Président de la république pour un Sénégal émergent dans la solidarité
et l’Etat de droit.
Je vous remercie de votre attention.
MINISTRE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN
Dakar, le 1er septembre 2014
• Monsieur le Directeur du Centre de développement de l’OCDE,
• Mesdames et Messieurs les Conseillers Spéciaux
• Mesdames et Messieurs les Conseillers Techniques
• Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux
• Mesdames et Messieurs les Directeurs et Chefs de Service
Mesdames et Messieurs
Je voudrais à l’entame de mon propos vous souhaiter la bienvenue à l’atelier sur la politique
macroéconomique et les réformes structurelles pour l’année 2015.
A l’instar de plusieurs pays en Afrique subsaharienne, le Sénégal est sans doute sur une bonne trajectoire
malgré le contexte international morose et l’instabilité dans la sous-région. Notre pays a renforcé son cadre
macroéconomique à la faveur d’efforts assidus d’ajustement interne avec le soutien constant et renouvelé
des partenaires techniques et financiers.
Des progrès significatifs ont été enregistrés dans la mise en œuvre des réformes pour lever les contraintes
au bon fonctionnement de l’administration, les entraves à la célérité et à l’efficacité des procédures pour
permettre à l’économie d’exploiter pleinement son potentiel de croissance. Le Sénégal a atteint une
stabilisation élevée qui lui permet de se financer plus facilement sur le marché. J’en veux pour preuve
l’engouement suscité dans la sous-région pour l’emprunt SUKKUK de 100 milliards, les premières
obligations islamiques émises par un Etat de l’UEMOA ou le succès de l’eurobond de 500 millions de
dollars américains souscrits à un taux de 6.25% contre 9.25% pour le précédent eurobond de 2011, de
même montant.
Au demeurant, de multiples faiblesses structurelles empêchent notre économie d’exploiter pleinement son
potentiel de croissance. Ces contraintes limitent l’accumulation de capital et freinent l’insertion de notre
économie dans les échanges mondiaux. Des défis sont aussi à relever pour l’accès aux services sociaux
de base mais surtout pour l’emploi au profit de la majorité jeune. Il nous faut faire plus et mieux.
C’est pourquoi S.E.M Macky SALL, le Président de la république, dès son accession à la magistrature
suprême en avril 2012, a eu la généreuse idée de lancer la réflexion autour d’un nouveau modèle de
croissance et de développement. Ainsi est né, un an plus tard, le Plan Sénégal Émergent (PSE) qui donne
corps à la vision du Président de la république de faire du Sénégal un pays émergent à l’horizon d’une
génération. Le PSE constitue désormais le seul et unique référentiel des politiques économique et
sociale à moyen et long termes.
La nouvelle stratégie économique et sociale du Sénégal est bâtie sur une vision de croissance forte,
durable et inclusive. A travers le PSE, le gouvernement entend engager les ruptures qui permettront
d’inscrire le Sénégal sur une nouvelle trajectoire de croissance et de développement, à travers le
relèvement durable du potentiel de croissance, la stimulation de la créativité et de l’initiative privée de
manière à satisfaire la forte aspiration des populations à un mieux-être.
Par conséquent, les politiques publiques doivent s’adapter à cette nouvelle vision.
L’atelier qui nous réunit, organisé par le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan en charge de
la préparation et de l’application de la politique économique et financière, définie par S.E.M. le Président de
la République, opérationnalise ce lien.
Au sortir de cet atelier, il est attendu un plan d’actions assorti d’un calendrier précis qui permettra de
finaliser le mémorandum sur la politique macroéconomique et les réformes structurelles, qui traduit les
politiques et mesures que le gouvernement entend exécuter en 2015 pour atteindre les objectifs qu’il s’est
assignés.
Le Mémorandum qui sortira de nos travaux pourrait servir de base de discussions avec les
partenaires au développement quant aux intentions du gouvernement du Sénégal pour l’année à
venir. Sans présager des résultats de nos travaux, quelques pistes de réflexion me semblent impératives à
réunir.
Mesdames, Messieurs,
Toute action réformiste appelle certaines ruptures. Les ruptures ne sont pas simples. Je dirai même
qu’elles sont, dans la majorité des cas, douloureuses en ce sens qu’elles requièrent, souvent, une remise
en cause de nos certitudes les plus affirmées et de nos croyances les plus ancrées.
L’une des ruptures les plus urgentes, à mon sens, est celle liée à l’appréhension qu’on se fait du budget
de l’Etat. La première des sincérités est de nous interroger sur la légitimité du poids que nous faisons
supporter à la nation toute entière par le biais de la masse salariale que nous inscrivons, année après
année, à un rythme toujours plus croissant dans ce budget.
Nous sommes combien ? 100 540 agents émargeaient à la solde au début de l’année 2014, soit moins
d’un pour cent (1%) de la population sénégalaise ? Et pourtant, selon les dernières analyses, les
dépenses de personnel (y compris les corps émergents et le secteur parapublic) sont estimées à
717 milliards en 2014, soit 46,3% des recettes budgétaires de la même année (1548 milliards). De
même, Les subventions (SENELEC et SAR) et autres rémunérations du service public ressortent
à 124 milliards en 2014, soit 8% des recettes budgétaires et les intérêts sur la dette publique sont
évalués à 148 milliards, soit 9,6% des recettes budgétaires en 2014.
Mesdames, Messieurs,
C’est vous dire qu’aujourd’hui, les marges de manœuvre budgétaire sont très limitées. En
effet, après ces trois postes, il ne reste des recettes budgétaires que 559 milliards pour faire face au
fonctionnement de l’administration et aux besoins immenses d’investissement dans des secteurs clés
comme l’agriculture, l’énergie, les infrastructures, l’éducation, la santé, etc.
Une telle situation ne permet pas une bonne mise en œuvre du PSE qui suppose un effort
d’investissement public très substantiel. Il urge donc, si nous voulons financer le PSE tout en préservant
la viabilité de nos finances publiques, de restaurer les marges budgétaire de l’Etat à court terme. Dans
le domaine budgétaire, des mesures concrètes, immédiatement actionnables mais réalisables en 2015
sont attendues pour l’amélioration du recouvrement des recettes fiscales, la rationalisation des dépenses
publiques (notamment la maitrise de la masse salariale de l’Etat qui passe par la maitrise du régime
indemnitaire et autres avantages assimilés), la transparence et l’efficacité de la gestion des ressources
publiques.
En matière de réformes structurelles, les politiques publiques doivent chercher à renforcer les incitations
qui guident la trajectoire des économies. Aussi, les avancées attendues en 2015 doivent aussi être
déclinées dans le règlement de la question vitale de l’énergie, la mise en place d’infrastructures pour le
soutien à la production, l’amélioration de l’environnement des affaires, le renforcement du capital humain
ainsi que la satisfaction des besoins de financement de l’économie. Les innovations pour la modernisation
de l’administration publique pour l’adapter aux exigences de performance induites par la nouvelle stratégie
sont également espérées.
Il est aussi souhaité des propositions adaptées en faveur du secteur informel qui contribue pour plus de la
moitié au PIB et génère plus de 90% de l’emploi dans l’économie.
Par ailleurs, il convient de considérer que l’accès à des services sociaux de base a un effet direct sur
la qualité de vie et favorise l’équité devant les offres d’opportunités économiques. Etant donné que
l’exclusion sociale et l’inégalité de revenus ainsi que la vulnérabilité aux risques économiques, sociaux et
environnementaux constituent une sérieuse menace à la consolidation de la croissance et peuvent ralentir
les progrès vers le développement, il est aussi attendu des actions concrètes pour les couches les plus
défavorisées et/ou les plus vulnérables de la population.
Mesdames et messieurs,
Outre ces réformes et les mesures que le gouvernement du Sénégal compte exécuter pour l’année 2015,
vous aurez également à discuter durant cet atelier des projets structurants que le gouvernement compte
inscrire dans la loi des finances initiale pour l’année 2015.
Comme vous le savez, le PSE a retenu des projets phares dans des domaines aussi stratégiques que
l’agriculture à haute valeur ajoutée et l’agriculture familiale, l’habitat social avec la forte demande dans les
centres urbains, les infrastructures, l’économie sociale et solidaire, les hubs industriels et de services et les
mines et fertilisants. La pertinence du choix de certains projets parmi les 27 projets phares figurant dans le
PSE à inscrire pour le financement public au titre de l’année 2015 est à déterminer.
Quand bien même une bonne partie des projets sont attendus pour être financés sous forme de partenariat
public privé (PPP), l’option du Sénégal est de favoriser un meilleur partage de richesse à travers
l’implication du secteur privé national dans l’exploitation, et la mise en place de contrats et d’un cadre
réglementaire préservant les intérêts de l’État.
Vous serez enfin invités à examiner les résultats du cadrage macroéconomique résultant de la mise en
œuvre du PSE.
Mesdames et messieurs,
Au regard de la qualité des participants, les interventions qui seront faites au cours de cette rencontre et
les différents échanges qui sont prévus au programme, apporteront certainement un éclairage pertinent
sur les réformes appropriées qui permettront au Sénégal d’attirer les investissements privés, qui sont
nécessaires pour réaliser le potentiel de croissance.
En souhaitant plein succès à vos travaux, je formule le souhait que l’atelier débouche sur un mémorandum
à la mesure des ambitions de M. le Président de la république pour un Sénégal émergent dans la solidarité
et l’Etat de droit.
Je vous remercie de votre attention.