Il n’existe pas de bouclier contre le mensonge. Ni la crainte des dieux ni la damnation n’ont jamais empêché le mensonge ou le parjure disait Cavanna.
C’est pourquoi l’histoire, à l’instar de bien d’autres choses que nous nous abstiendrons de nommer pour éviter des poursuites en diffamation, est toujours plus belle de loin.
Pour Kéwé Mar madame Damoura, contrairement à ce que prétend une certaine nouvelle presse au Sénégal toujours drapée d’un tissu de mensonges, le Luxembourg n’est point un refuge, une terre de liberté où on peut se permettre de mener une existence atypique sur fond de débauche.
Elle est franchement ni outrée, ni scandalisée par la naïveté et par l’ignominie inculte de l’auteur. Car, Kéwé Mar Damoura, est une jeune femme qui vit pleinement toute la splendeur de sa féminité avec son époux musulman respectable et respecté grâce à Dieu.
Pour avoir sillonné le monde en présentant de grandes marques comme Christian Dior, Thierry Mugler, Christian Lacroix, Azzedine Alaia, Emmanuel Ungaro, Sonia Rykiel, Issey Miyake… Madame Kéwé Mar Damoura est en toute humilité une vraie ambassadrice du Sénégal dans ce secteur.
Elle passe des journées remplies entre son agence de mannequin Essencia models (www.essenciamodels.com) et ses divers rendez vous avec la maison d’Afrique Luxembourg et l'association soleil levant Luxembourg où elle participe activement à des événements caritatifs.
Elle ne peut être celle décrite dans cet article exécrable qui n’honore en rien les principes de base du journalisme. Des informations qui reflètent la réalité et se dégagent de toute influence.
A travers ces photos et cette dernière interview que nous mettons à votre disposition, nous vous apportons la lumière et l’amour pour chasser l’obscurité et la haine.
De tout cœur.
C’est pourquoi l’histoire, à l’instar de bien d’autres choses que nous nous abstiendrons de nommer pour éviter des poursuites en diffamation, est toujours plus belle de loin.
Pour Kéwé Mar madame Damoura, contrairement à ce que prétend une certaine nouvelle presse au Sénégal toujours drapée d’un tissu de mensonges, le Luxembourg n’est point un refuge, une terre de liberté où on peut se permettre de mener une existence atypique sur fond de débauche.
Elle est franchement ni outrée, ni scandalisée par la naïveté et par l’ignominie inculte de l’auteur. Car, Kéwé Mar Damoura, est une jeune femme qui vit pleinement toute la splendeur de sa féminité avec son époux musulman respectable et respecté grâce à Dieu.
Pour avoir sillonné le monde en présentant de grandes marques comme Christian Dior, Thierry Mugler, Christian Lacroix, Azzedine Alaia, Emmanuel Ungaro, Sonia Rykiel, Issey Miyake… Madame Kéwé Mar Damoura est en toute humilité une vraie ambassadrice du Sénégal dans ce secteur.
Elle passe des journées remplies entre son agence de mannequin Essencia models (www.essenciamodels.com) et ses divers rendez vous avec la maison d’Afrique Luxembourg et l'association soleil levant Luxembourg où elle participe activement à des événements caritatifs.
Elle ne peut être celle décrite dans cet article exécrable qui n’honore en rien les principes de base du journalisme. Des informations qui reflètent la réalité et se dégagent de toute influence.
A travers ces photos et cette dernière interview que nous mettons à votre disposition, nous vous apportons la lumière et l’amour pour chasser l’obscurité et la haine.
De tout cœur.
KEWE MAR: LA PASSION DES AUTRES
Kewe est une passionnée. Elle mène sa vie au rythme de ses coups de cœurs et de ses envies. Après la mode. Le cinéma et la musique, cette jeune femme qui a fait toujours preuve d’une intelligence rare s’engage aujourd’hui au service de ses frères et sœurs africains en Europe. Pour IWL, l’ex-top model lève le voile sur toutes ses vies, jalonnées de rencontres déterminantes, au premier rang desquelles se trouve Yves Saint Laurent.
«Mon métier m’a permis de quitter très jeune l’Afrique pour voyager à travers les différents continents. Je me considère comme métissée de cultures grâce à toutes les influences qui ont enrichi ma vie et ont forgé ma personnalité, en plus de mes racines africaines qui restent pour moi des repères très solides.
Quels rêves aviez-vous petite fille?
J’ai toujours été une petite fille qui rêvait beaucoup et qui était dotée d’une imagination débordante. Il m’arrivait de m’imaginer devenir la première femme astronaute noire, la première femme présidente du Sénégal ou une héroïne défendant toutes les causes perdues… Aujourd’hui, je rêve encore comme une enfant car j’ai constaté que nos rêves nous menaient toujours quelques part, peu importe ce qu’ils deviennent par la suite. C’est mon leitmotiv.
Quelles étapes clés dans votre parcours vous rendent particulièrement ère?
Il y’en a plusieurs, mais je dirais qu’avoir été la dernière égérie du couturier Yves Saint Laurent est un fait qui restera dans l’histoire et qui est très symbolique à mon cœur. Je suis également très heureuse d’avoir reçu un disque d’or pour la chanson « Fame » avec mon groupe Les Models.
Quel a été le déclencheur de votre vocation?
Ma mère nous a toujours fait baigner dans l’univers de la mode. Alors que j’étais âgée d’une dizaine d’années, j’ai vu un documentaire sur Yves Saint Laurent. Il relatait les coulisses de la maison de couture et le quotidien du créateur. J’étais éblouie et fascinée ! Ce fut un véritable déclic. J’ai dès lors toujours imaginé Saint Laurent comme un magicien qui faisait des robes de fées et j’aimais à penser que j’étais une de ces fées! Après avoir vu ce documentaire, j’ai eu la conviction de pouvoir devenir mannequin. Mon premier délé s’est passé au collège lors de la semaine culturelle annuelle, j’avais seize ans à l’époque et je ne me suis plus arrêtée depuis !
Dès lors, quel a été votre parcours professionnel?
Quand j’ai fait mes premiers pas dans la mode au Sénégal, je me suis retrouvée très vite à déler pour tous les stylistes. J’ai ensuite enchainé les voyages à travers l’Afrique pour travailler avec d’autres créateurs africains comme Alphadi , Mickael Kra et tant d’autres . Plus tard je me suis retrouvée à Paris pour un délé à l’Unesco et en à peine deux semaines je signais mon premier contrat avec la prestigieuse agence Next Model Management. De là, les choses se sont bousculées : mon premier magazine fut le ELLE, puis les shootings pour Marie Claire,W Magazine ou L’O‑ciel et les délés pour Christian Dior, Emmanuel Ungaro, Scherer, ierry Mugler, Issey Miyaké… International Working Lady.
Tout en sillonnant les grandes capitales de la mode à travers le monde. Sans oublier ma rencontre fortuite dans le désert lors du FIMA avec Nicole Dorier, la chef de cabine chez YSL. Cette rencontre a été décisive pour la suite de ma carrière et m’a ouvert les portes de la maison Saint Laurent.
Kewe est une passionnée. Elle mène sa vie au rythme de ses coups de cœurs et de ses envies. Après la mode. Le cinéma et la musique, cette jeune femme qui a fait toujours preuve d’une intelligence rare s’engage aujourd’hui au service de ses frères et sœurs africains en Europe. Pour IWL, l’ex-top model lève le voile sur toutes ses vies, jalonnées de rencontres déterminantes, au premier rang desquelles se trouve Yves Saint Laurent.
«Mon métier m’a permis de quitter très jeune l’Afrique pour voyager à travers les différents continents. Je me considère comme métissée de cultures grâce à toutes les influences qui ont enrichi ma vie et ont forgé ma personnalité, en plus de mes racines africaines qui restent pour moi des repères très solides.
Quels rêves aviez-vous petite fille?
J’ai toujours été une petite fille qui rêvait beaucoup et qui était dotée d’une imagination débordante. Il m’arrivait de m’imaginer devenir la première femme astronaute noire, la première femme présidente du Sénégal ou une héroïne défendant toutes les causes perdues… Aujourd’hui, je rêve encore comme une enfant car j’ai constaté que nos rêves nous menaient toujours quelques part, peu importe ce qu’ils deviennent par la suite. C’est mon leitmotiv.
Quelles étapes clés dans votre parcours vous rendent particulièrement ère?
Il y’en a plusieurs, mais je dirais qu’avoir été la dernière égérie du couturier Yves Saint Laurent est un fait qui restera dans l’histoire et qui est très symbolique à mon cœur. Je suis également très heureuse d’avoir reçu un disque d’or pour la chanson « Fame » avec mon groupe Les Models.
Quel a été le déclencheur de votre vocation?
Ma mère nous a toujours fait baigner dans l’univers de la mode. Alors que j’étais âgée d’une dizaine d’années, j’ai vu un documentaire sur Yves Saint Laurent. Il relatait les coulisses de la maison de couture et le quotidien du créateur. J’étais éblouie et fascinée ! Ce fut un véritable déclic. J’ai dès lors toujours imaginé Saint Laurent comme un magicien qui faisait des robes de fées et j’aimais à penser que j’étais une de ces fées! Après avoir vu ce documentaire, j’ai eu la conviction de pouvoir devenir mannequin. Mon premier délé s’est passé au collège lors de la semaine culturelle annuelle, j’avais seize ans à l’époque et je ne me suis plus arrêtée depuis !
Dès lors, quel a été votre parcours professionnel?
Quand j’ai fait mes premiers pas dans la mode au Sénégal, je me suis retrouvée très vite à déler pour tous les stylistes. J’ai ensuite enchainé les voyages à travers l’Afrique pour travailler avec d’autres créateurs africains comme Alphadi , Mickael Kra et tant d’autres . Plus tard je me suis retrouvée à Paris pour un délé à l’Unesco et en à peine deux semaines je signais mon premier contrat avec la prestigieuse agence Next Model Management. De là, les choses se sont bousculées : mon premier magazine fut le ELLE, puis les shootings pour Marie Claire,W Magazine ou L’O‑ciel et les délés pour Christian Dior, Emmanuel Ungaro, Scherer, ierry Mugler, Issey Miyaké… International Working Lady.
Tout en sillonnant les grandes capitales de la mode à travers le monde. Sans oublier ma rencontre fortuite dans le désert lors du FIMA avec Nicole Dorier, la chef de cabine chez YSL. Cette rencontre a été décisive pour la suite de ma carrière et m’a ouvert les portes de la maison Saint Laurent.
Pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec YSL?
C‘est comme si c’était hier ! Ma rencontre avec Monsieur Saint Laurent s’est passée lors de mon premier casting auprès de sa maison de couture, le moment tant attendu de toute ma carrière, un instant magique où le rêve devenait réalité. Il était assis derrière son immense bureau, un peu recroquevillé dans son fauteuil… Quand j’ai franchi la porte de son atelier, mon souhait le plus cher, comme tout mannequin, était de devenir sa nouvelle muse. Sans un mot, je délais de long en large dans une grande pièce aux murs tapissés de miroirs jusqu’au plafond et où par moment je pouvais apercevoir son regard qui me scrutait sous toutes les coutures, le tout dans un silence de plomb. On se serait cru dans un lm muet des années 30… Malgré l’angoisse et le trac, je me suis alors sentie pousser des ailes. Sa présence avait quelque chose de rassurant : je virevoltais, essayant de me rendre encore plus légère, comme si je flottais, pour ressembler à ses croquis qui donnaient l’impression que ses modèles étaient suspendus dans l’air. Il nit par sourire et par dire « Oohh ! elle est belle ! » Ce fut pour moi un instant d’extase, un moment inoubliable et le début d’une merveilleuse aventure durant laquelle j’ai appris à me modeler en une femme Saint Laurent et à me perfectionner pour toujours être en phase avec ses attentes et cela jusqu’au jour de la fermeture de la maison YSL. Ce jour-là, je me rappelle avoir ni de ranger et d’aider à empiler les cartons. Alors que j’étais prête à quitter les lieux, Monsieur Saint Laurent a voulu revoir une des pièces uniques de la collection africaine. Ce fut mon dernier essayage avec lui et le dernier qu’il commanda. Ses moments resteront à jamais gravés 14 International Working Lady dans ma mémoire.
Le considérez-vous toujours comme votre père spirituel de la mode?
Je dirais qu’il restera toujours pour moi un personnage emblématique qui a marqué l’histoire de la mode et qui a influencé ma carrière de façon déterminante. De ce fait je l’ai toujours considéré comme un guide dans la mode. C’était un homme passionné. Je me souviens qu’il pouvait passer des journées entières penché sur ses croquis, cherchant toujours de nouvelles matières et créant inlassablement des nouvelles silhouettes. Son atelier était toujours couvert de dessins qui finissaient par couvrir le sol comme un gigantesque tableau. Il nous arrivait parfois d’oublier qu’il était là tant il se fondait dans sa bulle créative.
Comment avez-vous vécu sa disparition?
Pour tous ceux qui l’ont connu ce fut une grande perte, tant pour l’homme que pour le créateur qu’il était. Pour moi ce fut une grande tristesse car il m’avait donné ma chance et m’avait beaucoup appris.
Quel est votre moteur, qu’est-ce qui vous fait avancer?
L’envie d’exceller dans tout ce que j’entreprends et de vouloir toujours faire mieux. J’ai toujours eu beaucoup de zèle et une grande foi en moi-même. Je crois en mes capacités et au fait qu’il me faille toujours réévaluer mes aptitudes pour mieux exceller car j’ai appris très tôt que quand on est une jeune fille noire dans ce milieu et seule face à ses rêves, il faut être forte et déterminée et toujours prouver plus que les autres pour être prise au sérieux.
Quelles sont selon vous les dés de la mode africaine?
L’industrie de la mode africaine a besoin de se mettre au standard international, à l’instar de l’Asie et de l’Amérique latine, si elle veut arriver à sortir de ses frontières, et non plus seulement servir à aiguayer les soirées de gala et les cérémonies o‑cielles. Il lui faut adopter des technologies modernes pour un meilleur traitement et un meilleur rendu des textiles que l’on retrouve souvent dans les créations des stylistes africains comme le raphia ou le pagne tissée.
Comment se sont passées vos expériences dans le cinéma et la musique?
Le cinéma est un univers que j’ai aimé côtoyer à travers les rôles que j’ai incarnés et dans lesquels je me sentais à l’aise. Cela reste pour moi de belles expériences tout en sachant que c’est un métier dur et qu’on ne s’improvise pas actrice du jour au lendemain. Avec les Models, j’ai fait une tranche de carrière dans la musique. Grâce au succès de nos disques, j’ai pu faire le tour du monde et rencontrer des gens incroyables. Après cela j’ai vécu quelques années à New-York, pour ensuite retourner au Sénégal et y créer une agence de mannequins et de promotion artistique, une aventure qui a duré presque deux années. Depuis je suis revenue vivre en Europe et me suis installée au Luxembourg d’où je continue à m’engager pour des causes qui me tiennent vraiment à coeur.
Parlez nous en bref de votre association: comment vous y êtes-vous engagée?
C’est la rencontre avec une personne humainement très investie comme moi dans les actions et les aides humanitaires qui a tout déclenché. Il s’agit de David Foka, créateur de la Maison d’Afrique au Luxembourg, dans laquelle j’ai pris mes responsabilités en tant qu’administrateur déléguée en charge des relations publiques et de la coordination des évènements. La M.A.L. est un organisme qui permet à tout le peuple africain vivant au Luxembourg de s’exprimer d’une seule voix et de contribuer à une meilleure vie ensemble.
C‘est comme si c’était hier ! Ma rencontre avec Monsieur Saint Laurent s’est passée lors de mon premier casting auprès de sa maison de couture, le moment tant attendu de toute ma carrière, un instant magique où le rêve devenait réalité. Il était assis derrière son immense bureau, un peu recroquevillé dans son fauteuil… Quand j’ai franchi la porte de son atelier, mon souhait le plus cher, comme tout mannequin, était de devenir sa nouvelle muse. Sans un mot, je délais de long en large dans une grande pièce aux murs tapissés de miroirs jusqu’au plafond et où par moment je pouvais apercevoir son regard qui me scrutait sous toutes les coutures, le tout dans un silence de plomb. On se serait cru dans un lm muet des années 30… Malgré l’angoisse et le trac, je me suis alors sentie pousser des ailes. Sa présence avait quelque chose de rassurant : je virevoltais, essayant de me rendre encore plus légère, comme si je flottais, pour ressembler à ses croquis qui donnaient l’impression que ses modèles étaient suspendus dans l’air. Il nit par sourire et par dire « Oohh ! elle est belle ! » Ce fut pour moi un instant d’extase, un moment inoubliable et le début d’une merveilleuse aventure durant laquelle j’ai appris à me modeler en une femme Saint Laurent et à me perfectionner pour toujours être en phase avec ses attentes et cela jusqu’au jour de la fermeture de la maison YSL. Ce jour-là, je me rappelle avoir ni de ranger et d’aider à empiler les cartons. Alors que j’étais prête à quitter les lieux, Monsieur Saint Laurent a voulu revoir une des pièces uniques de la collection africaine. Ce fut mon dernier essayage avec lui et le dernier qu’il commanda. Ses moments resteront à jamais gravés 14 International Working Lady dans ma mémoire.
Le considérez-vous toujours comme votre père spirituel de la mode?
Je dirais qu’il restera toujours pour moi un personnage emblématique qui a marqué l’histoire de la mode et qui a influencé ma carrière de façon déterminante. De ce fait je l’ai toujours considéré comme un guide dans la mode. C’était un homme passionné. Je me souviens qu’il pouvait passer des journées entières penché sur ses croquis, cherchant toujours de nouvelles matières et créant inlassablement des nouvelles silhouettes. Son atelier était toujours couvert de dessins qui finissaient par couvrir le sol comme un gigantesque tableau. Il nous arrivait parfois d’oublier qu’il était là tant il se fondait dans sa bulle créative.
Comment avez-vous vécu sa disparition?
Pour tous ceux qui l’ont connu ce fut une grande perte, tant pour l’homme que pour le créateur qu’il était. Pour moi ce fut une grande tristesse car il m’avait donné ma chance et m’avait beaucoup appris.
Quel est votre moteur, qu’est-ce qui vous fait avancer?
L’envie d’exceller dans tout ce que j’entreprends et de vouloir toujours faire mieux. J’ai toujours eu beaucoup de zèle et une grande foi en moi-même. Je crois en mes capacités et au fait qu’il me faille toujours réévaluer mes aptitudes pour mieux exceller car j’ai appris très tôt que quand on est une jeune fille noire dans ce milieu et seule face à ses rêves, il faut être forte et déterminée et toujours prouver plus que les autres pour être prise au sérieux.
Quelles sont selon vous les dés de la mode africaine?
L’industrie de la mode africaine a besoin de se mettre au standard international, à l’instar de l’Asie et de l’Amérique latine, si elle veut arriver à sortir de ses frontières, et non plus seulement servir à aiguayer les soirées de gala et les cérémonies o‑cielles. Il lui faut adopter des technologies modernes pour un meilleur traitement et un meilleur rendu des textiles que l’on retrouve souvent dans les créations des stylistes africains comme le raphia ou le pagne tissée.
Comment se sont passées vos expériences dans le cinéma et la musique?
Le cinéma est un univers que j’ai aimé côtoyer à travers les rôles que j’ai incarnés et dans lesquels je me sentais à l’aise. Cela reste pour moi de belles expériences tout en sachant que c’est un métier dur et qu’on ne s’improvise pas actrice du jour au lendemain. Avec les Models, j’ai fait une tranche de carrière dans la musique. Grâce au succès de nos disques, j’ai pu faire le tour du monde et rencontrer des gens incroyables. Après cela j’ai vécu quelques années à New-York, pour ensuite retourner au Sénégal et y créer une agence de mannequins et de promotion artistique, une aventure qui a duré presque deux années. Depuis je suis revenue vivre en Europe et me suis installée au Luxembourg d’où je continue à m’engager pour des causes qui me tiennent vraiment à coeur.
Parlez nous en bref de votre association: comment vous y êtes-vous engagée?
C’est la rencontre avec une personne humainement très investie comme moi dans les actions et les aides humanitaires qui a tout déclenché. Il s’agit de David Foka, créateur de la Maison d’Afrique au Luxembourg, dans laquelle j’ai pris mes responsabilités en tant qu’administrateur déléguée en charge des relations publiques et de la coordination des évènements. La M.A.L. est un organisme qui permet à tout le peuple africain vivant au Luxembourg de s’exprimer d’une seule voix et de contribuer à une meilleure vie ensemble.
Quelles sont la mission et la vision premières de votre association?
En premier lieu notre mission est d’aider à l’intégration de la diaspora africaine au Luxembourg. Cela passe par la maitrise des langues que sont le luxembourgeois, l’allemand, l’anglais et le français, car la langue est le premier facteur d’une intégration réussie. En deuxième lieu nous accompagnons tout africain en difficulté ou sans papier grâce à une assistance juridique dans nos locaux assurés par des avocats bénévoles exerçant au Grand Duché. Nous aidons aussi à la création d’entreprise avec le coaching, l’accompagnement et l’accès au micro-financement ainsi que l’aide à la recherche d’emplois. Notre vision tend vers une meilleure émancipation de la diaspora africaine, une évolution des mentalités afin de changer l’image de l’immigré africain en une image positive, et de montrer que nous sommes capables de nous prendre en charge tout en contribuant à la vie économique et sociale de notre pays d’accueil.
Quelles sont vos ambitions à long terme?
Au delà de mes activités propres, le projet à long terme qui me tient à cœur est la mise en place d’un mouvement de transfert d’argent vers l’Afrique beaucoup plus accessible que les systèmes existant. Ce serait une banque éthique qui nous permettrait de contribuer plus aisément au développement du microcrédit. Je trouve excessif le taux de commission appliqué par certaines institutions pour le transfert d’argent vers les pays africains, sachant que ces fonds sont en majorité destinés à soutenir les dépenses et besoins quotidiens des familles, ce qui nit par revenir beaucoup trop cher vu le nombre d’envois qu’effectuent régulièrement nos ressortissants. Il ne faut pas oublier que les immigrés travaillent avec une double charge : vivre ici décemment et faire vivre leur famille en Afrique.
En premier lieu notre mission est d’aider à l’intégration de la diaspora africaine au Luxembourg. Cela passe par la maitrise des langues que sont le luxembourgeois, l’allemand, l’anglais et le français, car la langue est le premier facteur d’une intégration réussie. En deuxième lieu nous accompagnons tout africain en difficulté ou sans papier grâce à une assistance juridique dans nos locaux assurés par des avocats bénévoles exerçant au Grand Duché. Nous aidons aussi à la création d’entreprise avec le coaching, l’accompagnement et l’accès au micro-financement ainsi que l’aide à la recherche d’emplois. Notre vision tend vers une meilleure émancipation de la diaspora africaine, une évolution des mentalités afin de changer l’image de l’immigré africain en une image positive, et de montrer que nous sommes capables de nous prendre en charge tout en contribuant à la vie économique et sociale de notre pays d’accueil.
Quelles sont vos ambitions à long terme?
Au delà de mes activités propres, le projet à long terme qui me tient à cœur est la mise en place d’un mouvement de transfert d’argent vers l’Afrique beaucoup plus accessible que les systèmes existant. Ce serait une banque éthique qui nous permettrait de contribuer plus aisément au développement du microcrédit. Je trouve excessif le taux de commission appliqué par certaines institutions pour le transfert d’argent vers les pays africains, sachant que ces fonds sont en majorité destinés à soutenir les dépenses et besoins quotidiens des familles, ce qui nit par revenir beaucoup trop cher vu le nombre d’envois qu’effectuent régulièrement nos ressortissants. Il ne faut pas oublier que les immigrés travaillent avec une double charge : vivre ici décemment et faire vivre leur famille en Afrique.
Quels résultats avez-vous obtenus ?
Ils sont multiples et quotidiens. Par exemple, grâce à la convention signée avec le Ministère de la Santé, nous comptons aujourd’hui environ deux familles de sans-papier par jour qui accèdent aux soins par la caisse de maladie moyennant une cotisation annuelle minime, comme n’importe quel contribuable. Nous avons deux classes de langues de niveaux 1 et 2 qui se déroulent du lundi au vendredi soir où nous comptons un minimum de douze élèves par classe pour chaque cours, et ceci grâce à notre collaboration avec le Ministère de l’Education et du Service de Formation pour Adultes. Nous repérons des personnes adultes illettrées et les sensibilisons à nos cours gratuits. Ces personnes sont souvent originaires de la Somalie, du Soudan, de l’Ethiopie ou de la Guinée Bissau. A ce jour, deux femmes d’origine nigérienne et une Capverdienne ont été régularisées et disposent d’un emploi. Les dossiers de personnes d’origines sénégalaises, guinéennes et autres, ont été introduits auprès des autorités grâce à nos efforts et sont actuellement en attente. Nous gérons assez régulièrement des cas de violences que subissent des jeunes femmes africaines souvent sans travail ni papiers. Nous nous plaçons en médiateur entre les deux parties et si besoin est nous les sortons des gri es de leur conjoint, soit en les logeant dans des foyers d’aide pour les femmes, soit en les accompagnant vers une réinsertion sociale.
Quel est votre souhait pour l’Afrique?
Je rêve d’une Afrique plus autonome et ambitieuse, une Afrique qui évolue vers la démocratie, une Afrique qui permette à tous ses enfants d’aller à l’école, qui ne vit plus dans le fatalisme et l’ignorance mais qui se prend en charge et s’assume… La liste est longue, mais au fond tout ce que je souhaite c’est une Afrique qui va mieux ».
Propos recueillis par Patricia Nz.
Ils sont multiples et quotidiens. Par exemple, grâce à la convention signée avec le Ministère de la Santé, nous comptons aujourd’hui environ deux familles de sans-papier par jour qui accèdent aux soins par la caisse de maladie moyennant une cotisation annuelle minime, comme n’importe quel contribuable. Nous avons deux classes de langues de niveaux 1 et 2 qui se déroulent du lundi au vendredi soir où nous comptons un minimum de douze élèves par classe pour chaque cours, et ceci grâce à notre collaboration avec le Ministère de l’Education et du Service de Formation pour Adultes. Nous repérons des personnes adultes illettrées et les sensibilisons à nos cours gratuits. Ces personnes sont souvent originaires de la Somalie, du Soudan, de l’Ethiopie ou de la Guinée Bissau. A ce jour, deux femmes d’origine nigérienne et une Capverdienne ont été régularisées et disposent d’un emploi. Les dossiers de personnes d’origines sénégalaises, guinéennes et autres, ont été introduits auprès des autorités grâce à nos efforts et sont actuellement en attente. Nous gérons assez régulièrement des cas de violences que subissent des jeunes femmes africaines souvent sans travail ni papiers. Nous nous plaçons en médiateur entre les deux parties et si besoin est nous les sortons des gri es de leur conjoint, soit en les logeant dans des foyers d’aide pour les femmes, soit en les accompagnant vers une réinsertion sociale.
Quel est votre souhait pour l’Afrique?
Je rêve d’une Afrique plus autonome et ambitieuse, une Afrique qui évolue vers la démocratie, une Afrique qui permette à tous ses enfants d’aller à l’école, qui ne vit plus dans le fatalisme et l’ignorance mais qui se prend en charge et s’assume… La liste est longue, mais au fond tout ce que je souhaite c’est une Afrique qui va mieux ».
Propos recueillis par Patricia Nz.