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Madame Nata Samb MBacké, administratrice du FAISE : « Les femmes de la diaspora ont besoin d’aide financière pour aller de l’avant »
Que retenir au terme de cette cérémonie qui vous a permis de remettre 100 millions de francs cfa aux femmes de la diaspora de Belgique et de Luxembourg ?
Cette cérémonie nous a permis de rencontrer les femmes de la Belgique et du Luxembourg parce que le président de la République nous avait instruit de donner cette enveloppe financière de 100 millions de francs cfa aux projets de femmes sélectionnés. Le processus avait commencé dès le mois de février. Les projets ont été déposés et sélectionnés. Nous avons déjà financé à ce jour plus de 180 projets et 21 associations de femmes qui ont investi dans l’élevage, la coiffure, la restauration etc.. C’est avec un grand plaisir que nous avons assisté à cette belle cérémonie en compagnie de l’ambassadeur Amadou Diop et de toute son équipe.
Comment s’est faite la sélection ?
Je pense que c’est un processus très transparent. C’est le président de la république qui décide de combien on donne au pays et ensuite il y a un processus avec un comité de pilotage où l’ambassadeur ou le consul général dans tous les pays qui préside à ce comité. Donc, il y a des critères dont le premier est d’avoir une activité commerciale, un projet, un business ou un salon de coiffure. Ensuite, il faut montrer que vous êtes capable de gérer, que vous démontrez qu’il y a un rendement dans ce que vous voulez faire. Il faut que la localisation soit bien déterminée parce que nous ne voulons pas juste financer les femmes de Belgique et laisser les femmes du Luxembourg. Mais, je pense que ce qu’on peut retenir, c’est que beaucoup de femmes ne croyaient pas à ce fonds parce que c’est une première, une excellente vision du président de la république et cela ne s’était jamais fait. Les femmes m’ont justement dit aujourd’hui que si elles n’ont pas déposé, c’est parce qu’elles n’y ont pas cru que nous allions revenir distribuer cet argent. Donc, c’est du réel et du concret effectués dans une transparence absolue. Maintenant, les femmes qui n’ont pas déposé, ne peuvent pas bénéficier de ce fonds. Toutefois, c’est possible qu’elles déposent avec le revolving fonds. Ce sera un crédit revolving qui va rester en Belgique pour servir dans 3 mois après le différé de pouvoir financer d’autres projets de femmes qui sont sur la liste d’attente. Je pense c’est important de souligner cela. Maintenant, il y aura toujours des gens mécontents mais ce que je sais, depuis qu’on a commencé ce processus pour la Belgique, il n’y avait qu’un seul dépôt au 2 avril 2014. Nous avons ainsi donné instruction au comité de rouvrir et de fermer en un mois le processus pour qu’on puisse allouer les fonds. Même si certains diront que ce n’est pas transparent, l’essentiel est que l’avenir nous donnera raison. Les femmes qui déposeront aujourd’hui seraient sur une liste d’attente et pourront bénéficier de cet argent après le remboursement des premières bénéficiaires.
Quelles sont les modalités définis pour assurer le remboursement de ce fonds qui vient d’être attribué aux femmes ?
Les femmes de la diaspora sont des braves qui ont besoin de support et d’aide financière pour aller de l’avant et c’est ça l’une de nos missions à travers ce fonds parce que le président de la république a vraiment voulu aider toute sénégalaise vivant à l’extérieur du Sénégal. Donc, je pense que les femmes seront à la mesure des attentes du Chef de l’Etat et du FAISE, c’est-à-dire qu’elles vont bien travailler pour rembourser ces fonds parce que c’est de l’argent public qui est distribué. L’objectif est de pouvoir en faire bénéficier à beaucoup plus de femmes. Donc, je lance un appel à toutes les femmes de la diaspora bénéficiaires de penser à celles qui n’ont pas encore la chance d’être sélectionnées afin qu’elles aient leur chance dans la deuxième phase. J’ai espoir que même si on n’a pas 100 %, on atteindra 75% sur le taux de remboursement ; ce qui est bien mais l’objectif ici c’est de participer à l’autonomisation des femmes. Le rôle de la femme est très important et la diaspora est au cœur de la politique du chef de l’Etat. Pour preuve, dans ce fonds il y a pas de taux d’intérêt et c’est ça qui est novateur. On donne à une femme 5000 euros, on lui donner 3 mois de différé pour quelle s’installe et qu’elle puisse faire son travail et au bout de 3 mois, on divise les 5000 par 18 mois, la part qu’elle doit verser mensuellement. Donc, elle pourra rembourser 100 ou 150 euros par mois ou 12 mois si elle a un financement de moins de 5000 euros. Si c’est une grande association parce qu’on l’a vu ici en Belgique une association de 75 femmes qui a reçu 35 000 euros. Avec cet argent, elles pourraient faire des activités de groupe leur permettant de rembourser sans pour autant rencontrer de difficultés. Et c’est ça l’objectif, atteindre le maximum de femme possibles.
Amadou Diop, ambassadeur du Sénégal à Bruxelles salue l’engagement affiché du Président Macky Sall aux côtés des femmes de la diaspora
« Ce sont des impressions de fierté, de joie, de gratitude et de reconnaissance. Fierté parce que c’est le Sénégal qui est honoré. C’est le Sénégal en marche à partir de la vision du président de la République Macky Sall qui a toujours voulu incarner cette forte volonté d’impulser une politique de participation de l’œuvre de construction nationale. Dans cette politique de valorisation, il a particulièrement mis en exergue le souci de vouloir soulager, aider et accompagner nos braves sœurs. C’est dans ce cadre que ce fonds spécifique est réservé aux femmes. L’engagement est affiché par le président, les visions ont déclinées et très rapidement le ministre des affaires étrangères, Madame Mbacké, chargée de ce fonds, les services de l’ambassade ont tout bien mis en musique jusqu’à ce qu’on en arrive là. Il faut donc exprimer notre fierté et notre joie. Car, généralement quand il a s’agit de fonds on retrouve certaines contradictions, certaines divergences des associations mais ici à Belgique et au Luxembourg, nos femmes ont fait preuve d’ouverture, d’harmonie et de compréhension en acceptant les règles du jeu. Ce qui fait que les projets éligibles ont été retenus et toutes les femmes se sont retrouvées dans un esprit de compréhension et de communion, c’est qui fonde donc notre joie, notre reconnaissance. Si nous avons pu mener tout cela, c’est parce qu’il y a eu de part et d’autres des volontés qui se sont mobilisées pour nous soutenir et nous accompagner dans ce mouvement. C’est la raison pour laquelle, j’exprime à nouveau notre reconnaissance à l’association des sénégalais de Belgique, à l’association des étudiants qui se sont mobilisé, avec leur expertise, pour aider et soutenir les braves dames dans le montage de leurs projets. Egalement, la reconnaissance envers toutes les femmes très engagées qui ont fait montre d’esprit patriotique pour qu’on en arrive aujourd’hui à cette cérémonie de remise de ce chèque de 100 millions fcfa aux femmes de la diaspora sénégalaise de la Belgique et du Luxembourg ».
Awa Séne Sarr, président de l’association Lingeer
« Cette cérémonie est un honneur pour nous femmes sénégalaises parce que le président de la République est venu en Belgique, il fait des promesses qu’il a tenues. On ne peut qu’être fière. Tout a été mis en œuvre pour voir comment les femmes de la Belgique pourraient bénéficier de ce fonds. Ce qui fait notre honneur et celui de notre pays. Je ne retiendrais que les aspects utiles de ce fonds ».
[Photos-Video] Le FAISE à Bruxelles : 100 millions distribués aux femmes de la Belgique et du Luxembourg
En présence de Son Excellence Amadou Diop, ambassadeur du Sénégal en Belgique et au Luxembourg, Madame Nata Samb MBacké, administratrice du FAISE, a procédé ce samedi 21 juin à Bruxelles à la remise d’un chèque de 100 millions de fcfa pour le financement des projets sélectionnés dans le cadre du financement du Fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’extérieur (FAISE) en faveur des sénégalaises vivant en Belgique et au Luxembourg. Sur 28 projets soumis, 21 ont été financés. A en croire, Monsieur Alcaly Traoré, chef du Bureau économique de l’ambassade, le processus de sélection a été transparent grâce au travail d’une commission composée de représentants de l’ambassade, de spécialistes de projets et d’acteurs associatifs engagés.
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