Pour rappel et en résumé, le célèbre architecte (célèbre et riche bien avant l’avènement de l’alternance et peut-être avant que le fils du président n’ait l’âge d’aller au lycée) avait dit aux étudiants qu’il ne servait à rien de se précipiter pour prendre des responsabilités, et qu’il fallait apprendre, derrière les détenteurs d’expérience, avant de se lancer dans le leadership. Et de leur donner le cas de « Karim Wade qui ne connaît rien », et qui veut « diriger ce pays » comme l’illustration patente de ses propos. Avant qu’on ait eu fini d’applaudir donc, Pierre avait envoyé un texto à Karim pour s’aplatir en excuses pour des propos qui apparaissent pourtant frappés au coin du bon sens, et surtout largement partagés par beaucoup de Sénégalais.
Un SMS qui a fini entre les mains des journalistes, certainement parce que Karim l’avait bien voulu, et qui dit ceci (Le quotidien du jeudi 18/08) : « Je suis désolé de l’interprétation que les journalistes ont fait de mes propos. Je te présente mes excuses. Je veux te rencontrer dès que tu seras disponible ». En envoyant ce texto aux journalistes, l’intention de Karim Wade n’était pas d’apporter un démenti à l’information, mais bien d’humilier son auteur.
Quand les journalistes du Quotidien ont appelé l’architecte pour lui faire part de la mise à leur disposition de ses excuses écrites, Pierre Goudiaby a confirmé les avoir demandées –sans même s’offusquer qu’une correspondance privée de cette nature ait été révélée à la presse par son destinataire –avant d’encore se défausser sur les journalistes qui auraient mal interprété ses propos. Et de se perdre dans des explications longues et larmoyantes, avec pour argument principal que ses propos « étaient une simple boutade ».
Selon Le Dictionnaire universel (édition de 2009, P. 166) une boutade est sobrement définie comme une « Plaisanterie » ; et à la page 972, voici les trois principales définitions données pour plaisanterie : 1. Propos destinés à faire rire, à amuser ; 2. Propos ou acte destinés à se moquer ; 3. … Parole ridicule, risible tant elle est ou paraît peu sérieuse.
Goudiaby voulait donc « faire rire, amuser » ses étudiants au détriment de Karim ? Non, « son père est un ami » a-t-il dit au Quotidien dans ses longues explications.
Pierre a donc posé un « acte destiné à se moquer » du même Karim ? Non, pensez-vous : « Je ne peux pas dire partout que je suis l’ami du président et être l’ennemi de son fils », donne-t-il encore comme imparable réplique dans ses longues et larmoyantes explications.
Alors ne reste plus que la troisième définition qui ferait de notre architecte de talent, un plaisantin qui profère des paroles peu sérieuses, ridicules, risibles.
Si l’architecte ne joue pas un rôle glorieux dans ce sketch douloureusement triste, Karim Wade non plus n’y fait pas une prestation inoubliable par sa noblesse. Car, SMS pour SMS, celui de Pierre Goudiaby n’est pas le SMS le plus célèbre de l’année qu’il aurait reçu. Quand Robert Bourgi s’est répandu sur les ondes des radios et les colonnes des journaux sénégalais pour révéler que le fils du président l’avait appelé, paniqué, le soir des émeutes du 27 juin pour lui demander d’agir auprès de l’Etat français afin qu’il fasse intervenir l’armée française dans le maintien de l’ordre au Sénégal, Karim avait nié avoir pris même l’initiative de cet appel en disant que c’est son interlocuteur qui avait commencé par lui envoyer un texto.
Aussitôt, Robert Bourgi avait répliqué en le défiant de révéler la teneur du SMS, avec force détails sur comment, « avec la Sonatel », il était facile de vérifier et l’heure d’envoi et le contenu du texto.
Karim avait fait semblant de n’avoir pas entendu, et on n’avait plus entendu parler de SMS reçu par le fils du président. Jusqu’à celui de Pierre Goudiaby, « un ami » de son père, qui ne peut « pas être l’ennemi de Karim ».
Par Pape Samba KANE le populaire
Un SMS qui a fini entre les mains des journalistes, certainement parce que Karim l’avait bien voulu, et qui dit ceci (Le quotidien du jeudi 18/08) : « Je suis désolé de l’interprétation que les journalistes ont fait de mes propos. Je te présente mes excuses. Je veux te rencontrer dès que tu seras disponible ». En envoyant ce texto aux journalistes, l’intention de Karim Wade n’était pas d’apporter un démenti à l’information, mais bien d’humilier son auteur.
Quand les journalistes du Quotidien ont appelé l’architecte pour lui faire part de la mise à leur disposition de ses excuses écrites, Pierre Goudiaby a confirmé les avoir demandées –sans même s’offusquer qu’une correspondance privée de cette nature ait été révélée à la presse par son destinataire –avant d’encore se défausser sur les journalistes qui auraient mal interprété ses propos. Et de se perdre dans des explications longues et larmoyantes, avec pour argument principal que ses propos « étaient une simple boutade ».
Selon Le Dictionnaire universel (édition de 2009, P. 166) une boutade est sobrement définie comme une « Plaisanterie » ; et à la page 972, voici les trois principales définitions données pour plaisanterie : 1. Propos destinés à faire rire, à amuser ; 2. Propos ou acte destinés à se moquer ; 3. … Parole ridicule, risible tant elle est ou paraît peu sérieuse.
Goudiaby voulait donc « faire rire, amuser » ses étudiants au détriment de Karim ? Non, « son père est un ami » a-t-il dit au Quotidien dans ses longues explications.
Pierre a donc posé un « acte destiné à se moquer » du même Karim ? Non, pensez-vous : « Je ne peux pas dire partout que je suis l’ami du président et être l’ennemi de son fils », donne-t-il encore comme imparable réplique dans ses longues et larmoyantes explications.
Alors ne reste plus que la troisième définition qui ferait de notre architecte de talent, un plaisantin qui profère des paroles peu sérieuses, ridicules, risibles.
Si l’architecte ne joue pas un rôle glorieux dans ce sketch douloureusement triste, Karim Wade non plus n’y fait pas une prestation inoubliable par sa noblesse. Car, SMS pour SMS, celui de Pierre Goudiaby n’est pas le SMS le plus célèbre de l’année qu’il aurait reçu. Quand Robert Bourgi s’est répandu sur les ondes des radios et les colonnes des journaux sénégalais pour révéler que le fils du président l’avait appelé, paniqué, le soir des émeutes du 27 juin pour lui demander d’agir auprès de l’Etat français afin qu’il fasse intervenir l’armée française dans le maintien de l’ordre au Sénégal, Karim avait nié avoir pris même l’initiative de cet appel en disant que c’est son interlocuteur qui avait commencé par lui envoyer un texto.
Aussitôt, Robert Bourgi avait répliqué en le défiant de révéler la teneur du SMS, avec force détails sur comment, « avec la Sonatel », il était facile de vérifier et l’heure d’envoi et le contenu du texto.
Karim avait fait semblant de n’avoir pas entendu, et on n’avait plus entendu parler de SMS reçu par le fils du président. Jusqu’à celui de Pierre Goudiaby, « un ami » de son père, qui ne peut « pas être l’ennemi de Karim ».
Par Pape Samba KANE le populaire