Pierre Goudiaby Atepa en appelle maintenant à un « sit-in de protestation contre l’attribution des plages de la capitale à des personnes privées ». Une pratique qui a empiré sous la présidence de Abdoulaye Wade, dont il fut l’architecte conseiller, pendant près de dix ans. Il est la cheville ouvrière du monument de la renaissance africaine. Mais, depuis que la statue de Wade trône sur les Mamelles, ses relations avec ce dernier se sont détériorées. Abdoulaye Wade ne veut plus le voir au palais, d’où il l’a renvoyé. Il s’est trouvé d’autres architectes conseillers. Il a déclaré n’avoir plus confiance en lui. Suprême humiliation ! La Première dame, Mme Viviane Wade, avait fait renvoyer un de ses employés du chantier de leur statue. Le fils du président, Karim, avait rasé les gradins que Atepa avait fait construire aux pieds du colosse des Mamelles de Ouakam. Est-ce que ce sont pour toutes ces frustrations qu’Atepa en est arrivé à dénoncer, publiquement, la « boulimie foncière qui profite à des particuliers et des étrangers » ?
Pierre Goudiaby sait plus que quiconque que le bradeur de terres n’est personne d’autre que son ancien protecteur Abdoulaye Wade et que ce sont les proches de ces derniers qui empêchent de voir la mer à partir de la Corniche, par les constructions qu’ils y ont érigées.
L’ancien ami du président va-t-il devenir un des adversaires, qui travaillera à le faire partir, comme c’est devenu à la mode ?
Ce qui est évident, c’est que Atepa, qui a été en phase avec les deux premiers chefs de l’État sénégalais, ne rate aucune occasion pour s’en prendre à Wade et à son fils Karim. C’est seulement sous leur magistère qu’il a été déclaré persona non grata au palais de la République.
A-t-il du mal à ruminer cette humiliation, comme celle d’avoir été écarté du dossier de la Casamance, dont il est l’un des cadres ?
Pour l’heure, il fait dans le clair obscur, en utilisant des paraboles, pour s’en prendre à la politique foncière et à la gabegie du président Wade.
Fait-il un appel du pied à celui qui a contribué à lui faire davantage gagner des milliards ?
En tout cas, s’il se résout à s’opposer au président Wade sous une bannière écologiste, ce dernier risque de perdre une bonne frange des électeurs d’obédience chrétienne. D’ailleurs ses démêlées avec le président Wade datent de l’année dernière, quand celui-ci s’en était pris à l’Église. Pierre Goudiaby marchant sur Wade ne manquera pas de soutiens du côté de sa région natale de Ziguinchor. Il pourrait, également, faire mal à l’Éxtérieur, eu égard à son carnet d’adresses très touffu. Mais, toute la question est de savoir, si le président Wade se résoudra à le laisser rallier Bara Tall, Cheikh Tidiane Gadio ; d’autant qu’Atepa, en plus d’être un « bâtisseur » est un redoutable orateur, qui pourrait faire des déballages à propos de Karim Wade, pour avoir été au cœur de toutes ses réalisations, dans le cadre de l’Anoci.
Pour l’heure, son discours rame à contre-courant des Wade. On se souvient qu’à la veille des dernières élections locales, il avait hésité devant la proposition de populations de la Médina, qui l’invitaient d’être candidat pour la conquête de cette commune d’arrondissement. Regrette-t-il d’avoir raté cette occasion de devenir maire ? Quoi qu’il en soit, Atepa humilié et vilipendé par les Wade, qu’il ne porte plus dans son cœur et le clame partout, hésite encore à se jeter dans la mare aux crocodiles. Attend-il le moment propice ou la main tendue de Wade ? Les prochains jours nous diront ce que va faire Pierre Goudiaby.
Pierre Goudiaby sait plus que quiconque que le bradeur de terres n’est personne d’autre que son ancien protecteur Abdoulaye Wade et que ce sont les proches de ces derniers qui empêchent de voir la mer à partir de la Corniche, par les constructions qu’ils y ont érigées.
L’ancien ami du président va-t-il devenir un des adversaires, qui travaillera à le faire partir, comme c’est devenu à la mode ?
Ce qui est évident, c’est que Atepa, qui a été en phase avec les deux premiers chefs de l’État sénégalais, ne rate aucune occasion pour s’en prendre à Wade et à son fils Karim. C’est seulement sous leur magistère qu’il a été déclaré persona non grata au palais de la République.
A-t-il du mal à ruminer cette humiliation, comme celle d’avoir été écarté du dossier de la Casamance, dont il est l’un des cadres ?
Pour l’heure, il fait dans le clair obscur, en utilisant des paraboles, pour s’en prendre à la politique foncière et à la gabegie du président Wade.
Fait-il un appel du pied à celui qui a contribué à lui faire davantage gagner des milliards ?
En tout cas, s’il se résout à s’opposer au président Wade sous une bannière écologiste, ce dernier risque de perdre une bonne frange des électeurs d’obédience chrétienne. D’ailleurs ses démêlées avec le président Wade datent de l’année dernière, quand celui-ci s’en était pris à l’Église. Pierre Goudiaby marchant sur Wade ne manquera pas de soutiens du côté de sa région natale de Ziguinchor. Il pourrait, également, faire mal à l’Éxtérieur, eu égard à son carnet d’adresses très touffu. Mais, toute la question est de savoir, si le président Wade se résoudra à le laisser rallier Bara Tall, Cheikh Tidiane Gadio ; d’autant qu’Atepa, en plus d’être un « bâtisseur » est un redoutable orateur, qui pourrait faire des déballages à propos de Karim Wade, pour avoir été au cœur de toutes ses réalisations, dans le cadre de l’Anoci.
Pour l’heure, son discours rame à contre-courant des Wade. On se souvient qu’à la veille des dernières élections locales, il avait hésité devant la proposition de populations de la Médina, qui l’invitaient d’être candidat pour la conquête de cette commune d’arrondissement. Regrette-t-il d’avoir raté cette occasion de devenir maire ? Quoi qu’il en soit, Atepa humilié et vilipendé par les Wade, qu’il ne porte plus dans son cœur et le clame partout, hésite encore à se jeter dans la mare aux crocodiles. Attend-il le moment propice ou la main tendue de Wade ? Les prochains jours nous diront ce que va faire Pierre Goudiaby.