Dans le but d’éclairer le débat sur la situation économique en recueillant des avis d’experts, le ministère du Plan a initié une série de rencontres appelées les «Cahiers du Plan». La première édition a eu lieu hier, sous le thème Investissements publics, croissance économique et soutenabilité de la dette. Présidée par le ministre Abdoulaye Bibi Baldé, la rencontre avait pour objectif de réfléchir sur l’efficacité de la dépense publique et sur l’importance des investissements sur la croissance économique, dans un contexte marqué par le début de la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (Pse), nouveau cadre de référence de la politique économique du Sénégal, a expliqué le ministre du Plan.
Premier jalon d’opérationnalisation de ladite vision, le Programme triennal d’investissements publics (Ptip) 2014-2016 a été au cœur des débats. Chargé de programmes à la Direction de la coopération économique et financière, Issakha Seck indique que le Ptip a déjà acquis un financement de 3 076,665 milliards FCfa, soit 88,7% du montant global. Le reste estimé à 391,224 milliards, (11,3%) fait l’objet de négociations très avancées avec les partenaires techniques et financiers, et les conventions de financement y relatives seront approuvées au cours de l’exercice 2014, assure M. Seck. Poursuivant, M. Seck souligne que le financement du Ptip provient des ressources internes et de ressources externes. Evalué à 1805,491 milliards soit 52,1%, le financement intérieur est essentiellement constitué de ressources de l’Etat, à hauteur de 1 767,081 milliards FCfa (97,9%), renseigne-t-il. Quant au financement extérieur d’un montant de 1662,398 milliards FCfa, soit 47,9%, il est réparti en trois catégories : 587,657 milliards de subventions, soit 35,3%, 995,488 milliards de prêts à des conditions concessionnelles, soit 59,9%, et 79,253 milliards FCfa de prêts à des conditions semi-concessionnelles.
«Beaucoup de dépenses d’investissement ont été réalisées avec des résultats mitigés»
Suivant le ministre du Plan, l’action de l’Etat doit favoriser la croissance économique et améliorer les objectifs de développement. Abdoulaye Baldé souligne que de 2000 à 2013, l’économie sénégalaise a été marquée par de faibles performances économiques, avec un taux de croissance de 3,9% en moyenne. Dans le même temps, la dépense publique a progressé, avec une nette domination des dépenses courantes qui absorbent 61,1% des dépenses budgétaires, contre 38,9% pour les dépenses d’investissement. Le ministre du Plan est d’avis que beaucoup de dépenses d’investissement ont été réalisées au Sénégal durant cette décennie, avec des résultats mitigés sur le plan économique. D’où la question de l’efficacité de la dépense publique. «Pour vaincre ce paradoxe, il nous faut opérer les ruptures nécessaires pour relever le niveau des investissements productifs dans les secteurs porteurs de forte croissance et procéder à un ajustement permettant d’inscrire l’économie sur une trajectoire de croissance forte et durable, préconise Abdoulaye Baldé. Ce changement passe sans aucun doute par la restauration de la chaîne de planification et notamment par l’évaluation ex ante des projets publics et la prise en compte avec la plus grande rigueur des nouveaux types de financement des investissements publics.»
ADAMA DIENG
Premier jalon d’opérationnalisation de ladite vision, le Programme triennal d’investissements publics (Ptip) 2014-2016 a été au cœur des débats. Chargé de programmes à la Direction de la coopération économique et financière, Issakha Seck indique que le Ptip a déjà acquis un financement de 3 076,665 milliards FCfa, soit 88,7% du montant global. Le reste estimé à 391,224 milliards, (11,3%) fait l’objet de négociations très avancées avec les partenaires techniques et financiers, et les conventions de financement y relatives seront approuvées au cours de l’exercice 2014, assure M. Seck. Poursuivant, M. Seck souligne que le financement du Ptip provient des ressources internes et de ressources externes. Evalué à 1805,491 milliards soit 52,1%, le financement intérieur est essentiellement constitué de ressources de l’Etat, à hauteur de 1 767,081 milliards FCfa (97,9%), renseigne-t-il. Quant au financement extérieur d’un montant de 1662,398 milliards FCfa, soit 47,9%, il est réparti en trois catégories : 587,657 milliards de subventions, soit 35,3%, 995,488 milliards de prêts à des conditions concessionnelles, soit 59,9%, et 79,253 milliards FCfa de prêts à des conditions semi-concessionnelles.
«Beaucoup de dépenses d’investissement ont été réalisées avec des résultats mitigés»
Suivant le ministre du Plan, l’action de l’Etat doit favoriser la croissance économique et améliorer les objectifs de développement. Abdoulaye Baldé souligne que de 2000 à 2013, l’économie sénégalaise a été marquée par de faibles performances économiques, avec un taux de croissance de 3,9% en moyenne. Dans le même temps, la dépense publique a progressé, avec une nette domination des dépenses courantes qui absorbent 61,1% des dépenses budgétaires, contre 38,9% pour les dépenses d’investissement. Le ministre du Plan est d’avis que beaucoup de dépenses d’investissement ont été réalisées au Sénégal durant cette décennie, avec des résultats mitigés sur le plan économique. D’où la question de l’efficacité de la dépense publique. «Pour vaincre ce paradoxe, il nous faut opérer les ruptures nécessaires pour relever le niveau des investissements productifs dans les secteurs porteurs de forte croissance et procéder à un ajustement permettant d’inscrire l’économie sur une trajectoire de croissance forte et durable, préconise Abdoulaye Baldé. Ce changement passe sans aucun doute par la restauration de la chaîne de planification et notamment par l’évaluation ex ante des projets publics et la prise en compte avec la plus grande rigueur des nouveaux types de financement des investissements publics.»
ADAMA DIENG