Pour ces élections, les premières après la perte du pouvoir, Podor, chasse gardée de Benno Bokk Yakaar depuis 2012, voit les vestiges de cette ancienne majorité y aller en rangs dispersés, alignant différents profils, allant de Abdoulaye Daouda Diallo à Cheikh Oumar Hanne, en passant par Racine Sy.
Le premier, Abdoulaye Daouda Diallo, ancien ministre du Budget et ancien Président du Conseil économique, social et environnemental, coordonnateur départemental de l’Apr, maire indéboulonnable de Bocké Dialloubé, a un ancrage social et politique qui lui permet de compter sur le soutien de l’essentiel des maires du département. On peut citer, entre autres, Moussa Oumar Sow, inspecteur des Impôts et Domaines, ancien coordonnateur du Puma et maire de Walaldé. Mais, également, Mountaga Sy, ancien Dg du Port et maire de la commune d’Aéré Lao.
ADD, comme l’appellent familièrement ses militants, dispose d’une base affective qui a beaucoup bénéficié de ses positions de pouvoir, en termes de routes, ponts, éclairage public, etc. Un de ses soutiens, Moussa Oumar Sow, surnommé le lion de l’île à Morphil, investi neuvième sur la liste nationale de la coalition Takku-Wallu Sénégal, jouit également du même ancrage, grâce aux actions sociales et de développement, qu’il mène dans sa zone au profit de ses administrés. Moussa Sow est, en effet, maire de Walaldé depuis la création de la commune.
Mais, ADD doit compter avec la descente sur le terrain du «Thierno de Ndioum», Cheikh Oumar Hanne. Ce dernier, maire de la commune éponyme, est investi sur la liste proportionnelle de la coalition Jamm ak Njerin d'Amadou Bâ. Cheikh Oumar Hanne, à l’instar de ses concurrents, jouit d’une légitimité locale dans la commune, où il a été élu, à plusieurs reprises, maire.
L’homme est aussi connu pour les recrutements massifs de ses parents au sein de l’administration. Et il pourrait certainement compter sur certains maires, tels que Demba de Madina Ndiatbé, d’Aboubacry Sow de Méri, entre autres. Sa faiblesse est à chercher dans son poulain local, en la personne de Moussa Hamady Sarr.
Cet ancien directeur du Crous de l’Université Amadou Maktar Mbow, jouit d’une faible popularité, y compris dans sa commune de Walaldé, qu’il ne peut objectivement gagner, a fortiori le département. Ce serait une très grande surprise, que ce jeune homme natif de Walaldé, remporte la liste départementale selon certaines indiscrétions.
L’autre élément perturbateur, et non des moindres, demeure Mamadou Racine Sy. Le leader de Alsar, Pca de l’Ipres, actionnaire principal du King Fahd Palace et représentant du Groupe Bolloré au Sénégal, est aussi maire de Podor. Son point faible : ses adversaires lui reprochent un bilan local mitigé, une certaine distance. Ils pensent aussi que «Baba Racine» aurait pu faire plus et mieux pour ses administrés, du fait de ses différentes casquettes. Il peut compter aussi sur le soutien de la femme d’affaires et actrice du développement, Aissata Aw.
Cette dernière, tête de liste départementale d’Alsar, Présidente du mouvement «Fouta en marche», connue pour ses nombreuses actions en faveur de ses concitoyens du département et surtout, de l’île à Morphil est, cependant, novice face à des mastodontes de la politique comme Moussa Oumar Sow ou Aissata Tall Sall, alliée d’Abdoulaye Daouda Diallo. L’ancienne maire n’a, en effet, pas dit son dernier mot.
Quant à Pastef, il mise sur le ministre de la Santé, Ibrahima Sy. Ce dernier était critiqué pour sa distance avec la population locale. Un défaut qu’il tente de corriger. Mais, un peu sur le tard. Il peut, cependant, compter sur le soutien de quelques maires qui ont rallié Pastef. Il s’agit, entre autres, d’Amadou Niang, maire de Dodel, Oumar Baba Bâ, maire de Guédé Village et de Elhadj Malick Gaye, Dg de l’Agétip et maire de Niandane. Ces maires ont-ils amené avec eux leurs bases ou sont-ils venus seuls ? Le résultat des élections, au soir du 17 novembre, permettra d’y répondre.
Abou KANE
Le premier, Abdoulaye Daouda Diallo, ancien ministre du Budget et ancien Président du Conseil économique, social et environnemental, coordonnateur départemental de l’Apr, maire indéboulonnable de Bocké Dialloubé, a un ancrage social et politique qui lui permet de compter sur le soutien de l’essentiel des maires du département. On peut citer, entre autres, Moussa Oumar Sow, inspecteur des Impôts et Domaines, ancien coordonnateur du Puma et maire de Walaldé. Mais, également, Mountaga Sy, ancien Dg du Port et maire de la commune d’Aéré Lao.
ADD, comme l’appellent familièrement ses militants, dispose d’une base affective qui a beaucoup bénéficié de ses positions de pouvoir, en termes de routes, ponts, éclairage public, etc. Un de ses soutiens, Moussa Oumar Sow, surnommé le lion de l’île à Morphil, investi neuvième sur la liste nationale de la coalition Takku-Wallu Sénégal, jouit également du même ancrage, grâce aux actions sociales et de développement, qu’il mène dans sa zone au profit de ses administrés. Moussa Sow est, en effet, maire de Walaldé depuis la création de la commune.
Mais, ADD doit compter avec la descente sur le terrain du «Thierno de Ndioum», Cheikh Oumar Hanne. Ce dernier, maire de la commune éponyme, est investi sur la liste proportionnelle de la coalition Jamm ak Njerin d'Amadou Bâ. Cheikh Oumar Hanne, à l’instar de ses concurrents, jouit d’une légitimité locale dans la commune, où il a été élu, à plusieurs reprises, maire.
L’homme est aussi connu pour les recrutements massifs de ses parents au sein de l’administration. Et il pourrait certainement compter sur certains maires, tels que Demba de Madina Ndiatbé, d’Aboubacry Sow de Méri, entre autres. Sa faiblesse est à chercher dans son poulain local, en la personne de Moussa Hamady Sarr.
Cet ancien directeur du Crous de l’Université Amadou Maktar Mbow, jouit d’une faible popularité, y compris dans sa commune de Walaldé, qu’il ne peut objectivement gagner, a fortiori le département. Ce serait une très grande surprise, que ce jeune homme natif de Walaldé, remporte la liste départementale selon certaines indiscrétions.
L’autre élément perturbateur, et non des moindres, demeure Mamadou Racine Sy. Le leader de Alsar, Pca de l’Ipres, actionnaire principal du King Fahd Palace et représentant du Groupe Bolloré au Sénégal, est aussi maire de Podor. Son point faible : ses adversaires lui reprochent un bilan local mitigé, une certaine distance. Ils pensent aussi que «Baba Racine» aurait pu faire plus et mieux pour ses administrés, du fait de ses différentes casquettes. Il peut compter aussi sur le soutien de la femme d’affaires et actrice du développement, Aissata Aw.
Cette dernière, tête de liste départementale d’Alsar, Présidente du mouvement «Fouta en marche», connue pour ses nombreuses actions en faveur de ses concitoyens du département et surtout, de l’île à Morphil est, cependant, novice face à des mastodontes de la politique comme Moussa Oumar Sow ou Aissata Tall Sall, alliée d’Abdoulaye Daouda Diallo. L’ancienne maire n’a, en effet, pas dit son dernier mot.
Quant à Pastef, il mise sur le ministre de la Santé, Ibrahima Sy. Ce dernier était critiqué pour sa distance avec la population locale. Un défaut qu’il tente de corriger. Mais, un peu sur le tard. Il peut, cependant, compter sur le soutien de quelques maires qui ont rallié Pastef. Il s’agit, entre autres, d’Amadou Niang, maire de Dodel, Oumar Baba Bâ, maire de Guédé Village et de Elhadj Malick Gaye, Dg de l’Agétip et maire de Niandane. Ces maires ont-ils amené avec eux leurs bases ou sont-ils venus seuls ? Le résultat des élections, au soir du 17 novembre, permettra d’y répondre.
Abou KANE