Voilà un monsieur qui avait déserté le pays pour des cieux plus cléments et où il a peut-être fait fortune avant de revenir au bercail pour y occuper de prestigieuses fonctions à la place de ceux qui ont préféré rester pour entretenir la flamme culturelle. Et pour parler de fortune, justement, ce Monsieur que l’on présente comme un promoteur culturel, rechignait à investir au Sénégal pendant que d’autres avaient répondu à l’appel de la patrie. Voici d’ailleurs ce qu’il répondait à un confrère qui lui demandait s’il avait ouvert des écoles de danse au Sénégal : « J’ai quelques terrains que j’ai déjà viabilisés pour ça. J’envisage d’ouvrir des écoles de danse au pays, mais ce n’est pas pour aujourd’hui. Peut-être dans le long terme. Investir au Sénégal par les temps qui courent, ce n’est pas évident ». Pendant les trente ans que M. Bousso est resté à Bruxelles, les autres, ceux qui ont préféré le pays à d’autres cieux, ont tenu, ont bourlingué aux quatre coins du pays, et investi leur fric. Et voilà qu’un autre vient administrer une institution culturelle qu’eux, c'est-à-dire ceux qui sont restés au Sénégal afin que la culture ne meure, pouvaient bien manager puisque connaissant sur le bout des doigts les vraies réalités culturelles du pays. La particularité de ce professeur de danse classique, c’est qu’il est un militant du parti du président de la République à Bruxelles. C’est donc la politique qui entre dans l’univers de la culture. Or, quoi qu’on puisse reprocher à Me Wade, jamais le choix d’une direction culturelle n’a été fait en se basant sur l’appartenance au parti au pouvoir ou à la mouvance présidentielle du promu.
Ce sont plutôt des hommes de culture rompus à la tâche, connus et dont l’expertise est respectée dans le milieu qui étaient nommés à la tête de nos structures culturelles. Malheureusement, avec la seconde alternance, c’est la politique qui entre par effraction dans le monde de la culture. C’était déjà le cas avec la directions du Bsda, ça l’est aujourd’hui avec le Grand Théâtre.
Vivement le prochain Conseil des ministres qui verra d’heureux militants de l’Alliance Pour la République (APR), le parti du Président, servis à la place des vrais combattants de la culture ! Mais bon, ne soyons pas sévères car peut-être bien que le choix de M. Bousso, professeur de danse classique, est certainement motivé par le désir du chef de l’Etat de voir rééduquer la bande à Ndèye Guèye et Mbathio Ndiaye, histoire de nous détourner de leurs danses lascives. Qui sait ?
Alassane Seck Guèye
Ce sont plutôt des hommes de culture rompus à la tâche, connus et dont l’expertise est respectée dans le milieu qui étaient nommés à la tête de nos structures culturelles. Malheureusement, avec la seconde alternance, c’est la politique qui entre par effraction dans le monde de la culture. C’était déjà le cas avec la directions du Bsda, ça l’est aujourd’hui avec le Grand Théâtre.
Vivement le prochain Conseil des ministres qui verra d’heureux militants de l’Alliance Pour la République (APR), le parti du Président, servis à la place des vrais combattants de la culture ! Mais bon, ne soyons pas sévères car peut-être bien que le choix de M. Bousso, professeur de danse classique, est certainement motivé par le désir du chef de l’Etat de voir rééduquer la bande à Ndèye Guèye et Mbathio Ndiaye, histoire de nous détourner de leurs danses lascives. Qui sait ?
Alassane Seck Guèye