Votre journal a publié dans son édition du mardi 13 avril 2010 un article consacré à la procédure mise en place pour l’obtention d’un visa Schengen auprès du Consulat général de France à Dakar.
L’ambassade de France déplore la tonalité polémique de cet article et souhaite y apporter les précisions suivantes :
1 – Le Consulat général de France à Dakar a reçu en 2009 plus de 31 000 demandes de visa, chiffre en augmentation constante depuis plusieurs années. Les trois quarts d’entre elles ont été acceptées. Le recours depuis février 2001 à un opérateur externe, la société Africatel AVS, permet aux agents du service des visas de recentrer leur activité sur leur cœur de métier, à savoir le traitement de fond des dossiers. Il permet également une gestion plus rationnelle des rendez-vous, en évitant aux usagers d’avoir à attendre des heures, de jour comme de nuit, devant le Consulat comme c’était le cas il y a quelques années. La quasi-totalité des ambassades des pays membres de l’espace Schengen ont aujourd’hui recours à un opérateur externe pour la gestion des rendez-vous des demandeurs de visas.
2 – Si l’on ne peut naturellement exclure quelques dysfonctionnements dans des cas isolés que le demandeur peut du reste signaler lors de son rendez-vous au Consulat, cette procédure Africatel donne très largement satisfaction.
3 – Le Consulat général de France à Dakar ne retire aucun bénéfice financier de la vente de cartes prépayées achetées auprès des agences du réseau Ecobank. Le prix de ces cartes correspond à la rémunération du service rendu par Ecobank et Africatel. Il faut par ailleurs noter que le crédit de 12 minutes est réutilisable pour d’autres demandes, l’usage de la carte prépayée n’étant pas limité dans le temps.
4 – La liste des documents à fournir pour constituer le dossier de demande de visa Schengen ainsi que le formulaire de demande sont accessibles et téléchargeables gratuitement sur le site Internet de l’ambassade de France (www.ambafrance-sn.org) et mis à disposition à l’accueil du service des visas du Consulat Général. Ces documents varient en fonction du type de visa demandé et de la situation du demandeur : il n’existe donc pas de liste type qui puisse être fournie par les agents d’Ecobank ou d’Africatel, même si ces derniers sont formés à donner tous les renseignements utiles en la matière. La vente de ces documents par des tierces personnes présente en tout état de cause un caractère abusif, dont l’ambassade de France ne peut être tenue pour responsable et qu’elle déplore.
5 – Le montant des frais de dossier est destiné à couvrir le coût effectif de gestion de ces dossiers, qui mobilise des moyens humains comme matériels. Ce coût est le même, que la demande soit acceptée ou refusée, ce qui explique que les frais de dossier ne soient pas remboursés en cas de refus. Ce coût est identique pour tous les Etats de l’espace Schengen.
6 – L’ambassade et le Consulat Général de France sont soucieux d’améliorer constamment le service rendu aux demandeurs de visas. Ils continueront à prendre toutes les mesures qui s’avéreraient nécessaires pour atteindre cet objectif.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir porter les éléments qui précèdent à la connaissance de vos lecteurs. Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur de publication, l’expression de ma considération distinguée.
Laurent Chevallier
Conseiller presse
Notre mot ! Par Demba Ndiaye
L’Ambassade de France nous a envoyé le droit de réponse ci-dessus. Chacun pourra juger. Pour notre part, nous voulons juste relever quelques mots. En « polémiquant », bien sûr !
1/Parce que semble t-il, « l’Ambassade de France déplore la tonalité polémique de cet article ». Désolé, mais les journalistes ne sont pas des diplomates avec un langage feutré mais tout aussi mortel quant aux conséquences même dans cette forme policée. Nous suivons les débats à l’Onu et dans les instances dites internationales.
2/ Passons sur le bilan élogieux que fait l’Ambassade de France sur les « 31.000 demandes de visas » reçues en 2009, ainsi que les « trois quarts d’entre elles qui ont été acceptées. » En réalité, ce n’est pas de cela qu’il s’agit, mais du parcours de combattant que les demandeurs doivent suivre ainsi que l’humiliation dont ils font l’objet. C’est l’absence d’informations quant aux pièces à fournir avant d’aller payer un privé pour prendre rendez-vous. C’est pour cela, entre autres, que vos « cadeaux « (visas délivrés) sont si faibles. Je soupçonne que comme les policiers français, on a dû vous demander de « faire des résultats ». Pour les policiers en Métropole, casser du délinquant, de préférence arabe ou nègre de quelque génération qu’ils soient, et pour les Consulats en Afrique, filtrer au microscope pour que peu d’indésirables entrent au pays de Marianne.
3/ Louable intention que celle de faire appel à des opérateurs externes pour, dites vous, « permettre aux agents du service des visas de recentrer leur activité sur leur cœur de métier, à savoir le traitement de fond des dossiers ». Permettez qu’on doute de cet argument. Mais bon…
4/ Là où je tombe des nues pour ne pas utiliser l’autre expression qui est moins diplomatique, c’est quand vous dites : » le prix de ces cartes (« Batou system ») correspond à la rémunération du service rendu par Ecobank et Batou systèm ». Une question Excellence : Pourquoi c’est moi qui devrait payer un prestataire de services que vous avez-vous-même engagé ? Ce raisonnement « diplomatique » m’échappe complètement.
5/Concernant la liste des documents à fournir vous dites sans sourciller « sont accessibles et téléchargeables et mis à disposition à l’accueil du service des visas… ». On se demande si vous réalisez que vous êtes au Sénégal où, selon l’Agence de régulation des télécom, seuls 4% des Sénégalais ont un ordinateur et internet chez eux. Je me demande aussi si vous savez (vous devriez en tout cas) le nombre d’analphabètes (qui ne causent pas français) qui sollicitent le visa. Ah oui, j’oubliais que maintenant, outre reconnaître le drapeau tricolore, il faut aussi parler français pour être un « bon immigré. Et puis, crime de lèse-Majesté : avez-vous entendu parler de la « fracture numérique » dont notre Président, Me Wade, est à la tête du combat ?
6/ »Le montant des frais de dossier est destiné à couvrir le coût effectif de gestion de ces dossiers, qui mobilise des moyens humains comme matériels. Ce coût est le même, que la demande soit acceptée ou refusée, ce qui explique que les frais de dossiers ne soient pas remboursés en cas de refus… ». Je croyais que ceux qui travaillent au Consulat étaient des fonctionnaires (à moins qu’ils soient aussi des prestataires externes) et qu’ils émargeaient au budget du Gouvernement français.
Alors dans ce cas, expliquez-moi pourquoi ce serait moi qui paierait ces fonctionnaires ou prestataires externes ? Et puis, je maintiens toujours que c’est de l’arnaque qu’on ne rembourse pas quand le service payé n’est pas effectif. Heureux d’apprendre que « l’Ambassade et le Consulat… sont soucieux d’améliorer le service aux demandeurs de visas ». Commencez par être justes avec ceux qui veulent aller dans votre pays, pas clandestinement, mais pour « tourisme, visite familiale, professionnelle ». La Sentinelle veille.
africanglobalnew.com
assemblagevet titre: xalimasn.com
L’ambassade de France déplore la tonalité polémique de cet article et souhaite y apporter les précisions suivantes :
1 – Le Consulat général de France à Dakar a reçu en 2009 plus de 31 000 demandes de visa, chiffre en augmentation constante depuis plusieurs années. Les trois quarts d’entre elles ont été acceptées. Le recours depuis février 2001 à un opérateur externe, la société Africatel AVS, permet aux agents du service des visas de recentrer leur activité sur leur cœur de métier, à savoir le traitement de fond des dossiers. Il permet également une gestion plus rationnelle des rendez-vous, en évitant aux usagers d’avoir à attendre des heures, de jour comme de nuit, devant le Consulat comme c’était le cas il y a quelques années. La quasi-totalité des ambassades des pays membres de l’espace Schengen ont aujourd’hui recours à un opérateur externe pour la gestion des rendez-vous des demandeurs de visas.
2 – Si l’on ne peut naturellement exclure quelques dysfonctionnements dans des cas isolés que le demandeur peut du reste signaler lors de son rendez-vous au Consulat, cette procédure Africatel donne très largement satisfaction.
3 – Le Consulat général de France à Dakar ne retire aucun bénéfice financier de la vente de cartes prépayées achetées auprès des agences du réseau Ecobank. Le prix de ces cartes correspond à la rémunération du service rendu par Ecobank et Africatel. Il faut par ailleurs noter que le crédit de 12 minutes est réutilisable pour d’autres demandes, l’usage de la carte prépayée n’étant pas limité dans le temps.
4 – La liste des documents à fournir pour constituer le dossier de demande de visa Schengen ainsi que le formulaire de demande sont accessibles et téléchargeables gratuitement sur le site Internet de l’ambassade de France (www.ambafrance-sn.org) et mis à disposition à l’accueil du service des visas du Consulat Général. Ces documents varient en fonction du type de visa demandé et de la situation du demandeur : il n’existe donc pas de liste type qui puisse être fournie par les agents d’Ecobank ou d’Africatel, même si ces derniers sont formés à donner tous les renseignements utiles en la matière. La vente de ces documents par des tierces personnes présente en tout état de cause un caractère abusif, dont l’ambassade de France ne peut être tenue pour responsable et qu’elle déplore.
5 – Le montant des frais de dossier est destiné à couvrir le coût effectif de gestion de ces dossiers, qui mobilise des moyens humains comme matériels. Ce coût est le même, que la demande soit acceptée ou refusée, ce qui explique que les frais de dossier ne soient pas remboursés en cas de refus. Ce coût est identique pour tous les Etats de l’espace Schengen.
6 – L’ambassade et le Consulat Général de France sont soucieux d’améliorer constamment le service rendu aux demandeurs de visas. Ils continueront à prendre toutes les mesures qui s’avéreraient nécessaires pour atteindre cet objectif.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir porter les éléments qui précèdent à la connaissance de vos lecteurs. Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur de publication, l’expression de ma considération distinguée.
Laurent Chevallier
Conseiller presse
Notre mot ! Par Demba Ndiaye
L’Ambassade de France nous a envoyé le droit de réponse ci-dessus. Chacun pourra juger. Pour notre part, nous voulons juste relever quelques mots. En « polémiquant », bien sûr !
1/Parce que semble t-il, « l’Ambassade de France déplore la tonalité polémique de cet article ». Désolé, mais les journalistes ne sont pas des diplomates avec un langage feutré mais tout aussi mortel quant aux conséquences même dans cette forme policée. Nous suivons les débats à l’Onu et dans les instances dites internationales.
2/ Passons sur le bilan élogieux que fait l’Ambassade de France sur les « 31.000 demandes de visas » reçues en 2009, ainsi que les « trois quarts d’entre elles qui ont été acceptées. » En réalité, ce n’est pas de cela qu’il s’agit, mais du parcours de combattant que les demandeurs doivent suivre ainsi que l’humiliation dont ils font l’objet. C’est l’absence d’informations quant aux pièces à fournir avant d’aller payer un privé pour prendre rendez-vous. C’est pour cela, entre autres, que vos « cadeaux « (visas délivrés) sont si faibles. Je soupçonne que comme les policiers français, on a dû vous demander de « faire des résultats ». Pour les policiers en Métropole, casser du délinquant, de préférence arabe ou nègre de quelque génération qu’ils soient, et pour les Consulats en Afrique, filtrer au microscope pour que peu d’indésirables entrent au pays de Marianne.
3/ Louable intention que celle de faire appel à des opérateurs externes pour, dites vous, « permettre aux agents du service des visas de recentrer leur activité sur leur cœur de métier, à savoir le traitement de fond des dossiers ». Permettez qu’on doute de cet argument. Mais bon…
4/ Là où je tombe des nues pour ne pas utiliser l’autre expression qui est moins diplomatique, c’est quand vous dites : » le prix de ces cartes (« Batou system ») correspond à la rémunération du service rendu par Ecobank et Batou systèm ». Une question Excellence : Pourquoi c’est moi qui devrait payer un prestataire de services que vous avez-vous-même engagé ? Ce raisonnement « diplomatique » m’échappe complètement.
5/Concernant la liste des documents à fournir vous dites sans sourciller « sont accessibles et téléchargeables et mis à disposition à l’accueil du service des visas… ». On se demande si vous réalisez que vous êtes au Sénégal où, selon l’Agence de régulation des télécom, seuls 4% des Sénégalais ont un ordinateur et internet chez eux. Je me demande aussi si vous savez (vous devriez en tout cas) le nombre d’analphabètes (qui ne causent pas français) qui sollicitent le visa. Ah oui, j’oubliais que maintenant, outre reconnaître le drapeau tricolore, il faut aussi parler français pour être un « bon immigré. Et puis, crime de lèse-Majesté : avez-vous entendu parler de la « fracture numérique » dont notre Président, Me Wade, est à la tête du combat ?
6/ »Le montant des frais de dossier est destiné à couvrir le coût effectif de gestion de ces dossiers, qui mobilise des moyens humains comme matériels. Ce coût est le même, que la demande soit acceptée ou refusée, ce qui explique que les frais de dossiers ne soient pas remboursés en cas de refus… ». Je croyais que ceux qui travaillent au Consulat étaient des fonctionnaires (à moins qu’ils soient aussi des prestataires externes) et qu’ils émargeaient au budget du Gouvernement français.
Alors dans ce cas, expliquez-moi pourquoi ce serait moi qui paierait ces fonctionnaires ou prestataires externes ? Et puis, je maintiens toujours que c’est de l’arnaque qu’on ne rembourse pas quand le service payé n’est pas effectif. Heureux d’apprendre que « l’Ambassade et le Consulat… sont soucieux d’améliorer le service aux demandeurs de visas ». Commencez par être justes avec ceux qui veulent aller dans votre pays, pas clandestinement, mais pour « tourisme, visite familiale, professionnelle ». La Sentinelle veille.
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