En effet, certains partisans de la mouvance présidentielle semblent rivaliser d’ardeur, pour contraindre leur chef de file à se dédire, afin de leur permettre de déguster, le plus longtemps possible, les délices de leur séjour au pouvoir. Des prises de positions, plus sordides les unes que les autres, fusent de toutes parts, dans le camp présidentiel.
Certains députés, dans leur posture de maître chanteur, comme ils nous y ont habitués, dans les épisodes de l’élection du bureau de l’Assemblée Nationale, puis du choix du Président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), menacent de ne pas voter le projet de modification de la Constitution, pour réduire le mandat présidentiel en cours.
D’autres partisans du Président essaient de nous inoculer l’idée saugrenue selon laquelle, la réduction du mandat équivaudrait à une « violation de la Constitution ». Et, comme s’ils se glorifiaient de diffuser des énormités, ils ne se gênent pas de convoquer les évènements du 23 Juin, dans leur argumentaire. Et nous passons sous silence les multiples autres artifices politiciens qui vont bon train, en ce qui concerne ce dossier sensible et qui tendent à faire adopter le projet de loi en question par voie parlementaire.
C’est à croire que certains de nos compatriotes qui se sont hissés au sommet de la hiérarchie, à force de s’abreuver dans les ondes de la bassesse, ont promu au rang de leur gymnastique préférée, la manipulation abjecte de l’opinion, pour la sauvegarde de leurs intérêts crypto-personnels et bassement matériels.
Mais le Peuple qui avait conclu le contrat moral avec Monsieur Macky Sall ne doit pas s’y tromper, ni se laisser divertir par un débat de caniveau entretenu par des valets piètrement opportunistes. Soutenir le Président Macky Sall , c’est lui rappeler ceci : « une promesse est une dette ; s’en
acquitter renforce la loyauté ; ne pas la respecter est une trahison. »
Avant de parler de respect ou de violation de la Constitution, il faudrait d’abord s’accorder sur l’essence même de ce terme. La constitution n’est, en effet, que l’expression formelle des aspirations suprêmes du Peuple souverain. Dans le contexte dont il est question, la promesse faite par Macky Sall de renoncer à deux ans de son mandat avait emporté l’aspiration profonde des Sénégalais qui l’on plébiscité, à la
majorité écrasante de 65% de leurs suffrages.
Dès l’instant que son offre a rencontré l’acceptation du Peuple, un contrat venait d’être conclu. Par ce simple fait, cette promesse ne lui appartient plus. Il l’a troquée contre son élection à la magistrature suprême. Alors, que personne ne s’aventure à torpiller cet acquis démocratique qui appartient désormais à chaque Sénégalais.A moins que le Président n’ait encore décidé d’envoyer ce ballon de sonde, de laisser monter les
enchères jusqu’à leur paroxysme, pour ensuite désavouer ses affidés, afin de monter dans l’estime des Sénégalais.
Le Président Sall , ne l’a-t-il pas déjà fait, dans un premier débat d’épiciers sur ce mandat, tout au début de son magistère, avant de prendre le contre-pied de ses ouailles ? N’a-t-il pas laissé perdurer le débat contradictoire sur la pertinence du Sénat avant de supprimer cette institution que lui-même avait fortement décriée à coups de discours électoraux ? Le Président, n’a-t-il pas récidivé dans la récente affaire sur la médiation pénale, dans le dossier de la traque des biens mal acquis, affaire qui à causé une cacophonie inédite dans l’histoire des institutions créées par l’humanité entière?
C’est à croire que l’équipe de communication du Président, fortement inspirée par « Le Prince » de Machiavel, affectionne cette technique de Communication, à défaut de disposer de réalisations pertinentes qui parleraient d’elles-mêmes, pour emporter l’adhésion des citoyens.
Il se pourrait donc bien que le Chef de l’Etat n’ait pas varié d’un iota sur sa promesse et qu’il use simplement de ruses, pour distraire les Sénégalais, afin mieux gagner leur estime, en feignant de mettre fin à un débat que lui-même avait suscité.
Quoi qu’il en soit, nous avons aujourd’hui un Peuple très averti qui saura apprécier chaque acte et toute manoeuvre à sa juste valeur. L’essentiel restera que la promesse du Président soit respectée et exécutée par la voie la plus indiquée. Mais encore, faudrait-il rappeler que les dispositions de l’article 27 de la Constitution qui régissent le mandat du Président de la République ne peuvent être modifiées que par voie référendaire. L’on nous dira que la jurisprudence du Conseil Constitutionnel a déjà aidé un Président véreux à violer cette disposition. Mais nous devrons convenir que ce qui jette une loi constitutionnelle dans la désuétude, c’est moins sa violation assistée par des magistrats que son inadéquation avec les aspirations populaires.
Donc, de grâce, que le Président ne nous serve pas une modification de cette disposition par une majorité parlementaire mécanique et majoritairement trypanosomique. C’est en effet bien une attitude similaire qui nous avait conduits aux évènements du 23 Juin qui ont fortement convulsé le vécu de nos concitoyens et la marche démocratique de notre pays. Alors, plus jamais ça !
Trêve de jacasseries ankylosantes ! Travaillez plutôt à faire voir le jour une vision objective du développement intégré et durable de notre cher Sénégal, vision qui fait si grand défaut sous nos cieux, après près d’un an de gestion discontinue de nos affaires communes. Le Gouvernement y a tout intérêt. Sinon, il ne pourra nous empêcher de nous poser la question suivante :
« La graine produite par la plante dénommée Abdoulaye Wade que nous avions semée le 25 Mars 2012, après une modification génétique que nous avions crue réussie, est-elle en train de germer un arbuste Wade, après un an de labour intense ? »
Ibrahima DIOP
Co-animateur du Courant de pensée DEET / Benno Jubël
Coordonnateur départemental FSD/BJ Guédiawayei
Certains députés, dans leur posture de maître chanteur, comme ils nous y ont habitués, dans les épisodes de l’élection du bureau de l’Assemblée Nationale, puis du choix du Président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), menacent de ne pas voter le projet de modification de la Constitution, pour réduire le mandat présidentiel en cours.
D’autres partisans du Président essaient de nous inoculer l’idée saugrenue selon laquelle, la réduction du mandat équivaudrait à une « violation de la Constitution ». Et, comme s’ils se glorifiaient de diffuser des énormités, ils ne se gênent pas de convoquer les évènements du 23 Juin, dans leur argumentaire. Et nous passons sous silence les multiples autres artifices politiciens qui vont bon train, en ce qui concerne ce dossier sensible et qui tendent à faire adopter le projet de loi en question par voie parlementaire.
C’est à croire que certains de nos compatriotes qui se sont hissés au sommet de la hiérarchie, à force de s’abreuver dans les ondes de la bassesse, ont promu au rang de leur gymnastique préférée, la manipulation abjecte de l’opinion, pour la sauvegarde de leurs intérêts crypto-personnels et bassement matériels.
Mais le Peuple qui avait conclu le contrat moral avec Monsieur Macky Sall ne doit pas s’y tromper, ni se laisser divertir par un débat de caniveau entretenu par des valets piètrement opportunistes. Soutenir le Président Macky Sall , c’est lui rappeler ceci : « une promesse est une dette ; s’en
acquitter renforce la loyauté ; ne pas la respecter est une trahison. »
Avant de parler de respect ou de violation de la Constitution, il faudrait d’abord s’accorder sur l’essence même de ce terme. La constitution n’est, en effet, que l’expression formelle des aspirations suprêmes du Peuple souverain. Dans le contexte dont il est question, la promesse faite par Macky Sall de renoncer à deux ans de son mandat avait emporté l’aspiration profonde des Sénégalais qui l’on plébiscité, à la
majorité écrasante de 65% de leurs suffrages.
Dès l’instant que son offre a rencontré l’acceptation du Peuple, un contrat venait d’être conclu. Par ce simple fait, cette promesse ne lui appartient plus. Il l’a troquée contre son élection à la magistrature suprême. Alors, que personne ne s’aventure à torpiller cet acquis démocratique qui appartient désormais à chaque Sénégalais.A moins que le Président n’ait encore décidé d’envoyer ce ballon de sonde, de laisser monter les
enchères jusqu’à leur paroxysme, pour ensuite désavouer ses affidés, afin de monter dans l’estime des Sénégalais.
Le Président Sall , ne l’a-t-il pas déjà fait, dans un premier débat d’épiciers sur ce mandat, tout au début de son magistère, avant de prendre le contre-pied de ses ouailles ? N’a-t-il pas laissé perdurer le débat contradictoire sur la pertinence du Sénat avant de supprimer cette institution que lui-même avait fortement décriée à coups de discours électoraux ? Le Président, n’a-t-il pas récidivé dans la récente affaire sur la médiation pénale, dans le dossier de la traque des biens mal acquis, affaire qui à causé une cacophonie inédite dans l’histoire des institutions créées par l’humanité entière?
C’est à croire que l’équipe de communication du Président, fortement inspirée par « Le Prince » de Machiavel, affectionne cette technique de Communication, à défaut de disposer de réalisations pertinentes qui parleraient d’elles-mêmes, pour emporter l’adhésion des citoyens.
Il se pourrait donc bien que le Chef de l’Etat n’ait pas varié d’un iota sur sa promesse et qu’il use simplement de ruses, pour distraire les Sénégalais, afin mieux gagner leur estime, en feignant de mettre fin à un débat que lui-même avait suscité.
Quoi qu’il en soit, nous avons aujourd’hui un Peuple très averti qui saura apprécier chaque acte et toute manoeuvre à sa juste valeur. L’essentiel restera que la promesse du Président soit respectée et exécutée par la voie la plus indiquée. Mais encore, faudrait-il rappeler que les dispositions de l’article 27 de la Constitution qui régissent le mandat du Président de la République ne peuvent être modifiées que par voie référendaire. L’on nous dira que la jurisprudence du Conseil Constitutionnel a déjà aidé un Président véreux à violer cette disposition. Mais nous devrons convenir que ce qui jette une loi constitutionnelle dans la désuétude, c’est moins sa violation assistée par des magistrats que son inadéquation avec les aspirations populaires.
Donc, de grâce, que le Président ne nous serve pas une modification de cette disposition par une majorité parlementaire mécanique et majoritairement trypanosomique. C’est en effet bien une attitude similaire qui nous avait conduits aux évènements du 23 Juin qui ont fortement convulsé le vécu de nos concitoyens et la marche démocratique de notre pays. Alors, plus jamais ça !
Trêve de jacasseries ankylosantes ! Travaillez plutôt à faire voir le jour une vision objective du développement intégré et durable de notre cher Sénégal, vision qui fait si grand défaut sous nos cieux, après près d’un an de gestion discontinue de nos affaires communes. Le Gouvernement y a tout intérêt. Sinon, il ne pourra nous empêcher de nous poser la question suivante :
« La graine produite par la plante dénommée Abdoulaye Wade que nous avions semée le 25 Mars 2012, après une modification génétique que nous avions crue réussie, est-elle en train de germer un arbuste Wade, après un an de labour intense ? »
Ibrahima DIOP
Co-animateur du Courant de pensée DEET / Benno Jubël
Coordonnateur départemental FSD/BJ Guédiawayei