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Pollution : Pout et Keur Mousseu disent non à la réouverture de l?usine de plomb de Ndiakhate

Rédigé par leral.net le Mercredi 15 Janvier 2025 à 16:11 | | 0 commentaire(s)|

Les habitants des villages rattachés aux communes de Pout et Keur Mousseu, dans le département de Thiès, protestent fermement contre la reprise des activités de l'usine de recyclage de plomb de Ndiakhate, accusée de «polluer l’environnement et de nuire à la santé publique».

Dans ce combat de longue haleine contre la pollution, les populations, indignées face à la réactivation de l'usine, dénoncent l'impact néfaste de cette dernière sur la santé et l’environnement. «Cette reprise met en péril les progrès obtenus entre 2020 et 2022 en faveur de la délocalisation de l’unité», s'offusque Mamadou Lèye, coordonnateur d’un collectif citoyen de la zone.

Les populations rappellent avoir «récemment engagé des discussions approfondies avec le ministre de l’Environnement», mais, se sont-elles étonnées, «à; notre grande surprise, l’usine a repris ses opérations il y a trois semaines, et ce, avec des impacts sanitaires et agricoles alarmants». Les riverains remarquent «une recrudescence de maladies inhabituelles telles que l’asthme, la sinusite, et même des avortements».

Les agriculteurs dont certains ont même dû abandonner leurs champs situés à proximité de l’usine, déplorent une chute drastique des rendements. Mamadou Lèye rappelle qu’en 2023, l’usine avait été mise en demeure par le ministre de l’Environnement, après confirmation, par les services techniques, de la pollution dénoncée. Toutefois, une dérogation de trois mois lui avait été accordée, pour écouler ses stocks, ce qui, selon les populations, avait déjà soulevé des inquiétudes.

En mai 2023, un consultant mandaté par l’usine avait affirmé que les niveaux de particules de plomb dans l’air et le sol autour de l’usine étaient inférieurs aux seuils autorisés. Ces données provenaient d’analyses réalisées par l’Institut de technologie nucléaire appliquée (ITNA) de l’Université Cheikh Anta Diop. L’expert avait cependant reconnu des «niveaux anormaux de pollution à l’intérieur des installations», soulignant la nécessité d’un équipement de protection pour les travailleurs.

Malgré ces études, les populations convaincues que l’usine constitue une menace grave pour leur santé et leur environnement, exigent sa délocalisation définitive afin de retrouver des conditions de vie saines et un cadre propice à leurs activités économiques.
 
 
 
 



Source : https://senemedia.com/annonce-78135-pollution-pout...