WEB - A l’occasion de la journée mondiale sans Facebook, des utilisateurs du réseau social expliquent comment ils font pour s’en protéger...
Ce n'est pas parce que l'on est sur Facebook que l'on doit y être un livre ouvert. Alors que certains internautes ont fait du réseau social une porte d'entrée vers leur intimité, d'autres, en revanche, ont fait le choix de fermer la serrure à double tour. Une manière pour eux de se protéger des dangers que fait peser le site sur la vie privée, dénoncés par les organisateurs de la journée mondiale sans Facebook qui a lieu samedi.
Clémence, 34 ans, a notamment opté pour une solution radicale: ne rien poster ou presque, «hormis des annonces d'appartement à louer ou des offres d'emploi», et effacer ses rares publications après quelque temps. «Je n'ai pas envie que l'on puisse déduire quoi que ce soit de ma personnalité à partir des informations sur mon mur», justifie-t-elle. Facebook lui sert donc principalement de messagerie, notamment pour contacter des relations professionnelles, et d'outil pour avoir des nouvelles d'amis qu'elle ne voit pas souvent.
Introuvables sur Facebook
Mais il n'en a pas toujours été ainsi. «Lorsque j'ai créé mon compte, en 2007, je postais régulièrement des messages, explique-t-elle. Ce n'est qu'ensuite, progressivement, que je me suis mise à filtrer mes publications.» Et elle est loin d'être la seule dans ce cas... Selon Camille Berteau, créatrice de SOS Internet, «les internautes sont nombreux à avoir pris conscience de ce qu'est l'identité numérique, de l'e-réputation, vers 2010, et à commencer à agir en conséquence». Quand les plus jeunes continuaient à publier tout et n'importe quoi, raconte-t-elle, le verrouillage de compte devenait, lui, une pratique courante chez les actifs.