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Pour un gateau de 100F: Elle met en péril la vie de son bébé de 5 mois

Rédigé par leral.net le Samedi 17 Mars 2012 à 10:09 | | 0 commentaire(s)|

«J’ai 29 ans, je suis maman de 5 enfants, j’habite à Keur Ndiaye Lo et mon mari n’a pas assez de ressources pour subvenir aux besoins familiaux». Ces propos sont d’une dame, rencontrée sur la route à hauteur de ‘’bountou’’ Pikine, se faufilant entre les voitures prises dans les embouteillages. Cette victime de la dure conjoncture, gardant l’anonymat, vend des gâteaux aux passagers. Et pour écouler sa marchandise, elle course les clients, entre les véhicules, au péril de sa vie et de celle de son bébé de 5 mois, sur le dos.


Pour un gateau de 100F: Elle met en péril la vie de son bébé de 5 mois
Elle n’est pas la seule à braver les embouteillages interminables, sur la route. Qui se trouvent être leur seul source de revenus. Elle quitte très tôt sa demeure pour ne rentrer que la nuit. Sous cette canicule, elle n’a cure de son bébé, exposé aux rayons solaires, obnubilée à aider son mari à entretenir la famille, au risque d’être heurtée par les voitures. Elle en a ému plus d’un. Interpellée par un client, dans une petite voiture, pour l’achat de ses gâteaux, au moment où la circulation reprenait, guidée par le souhait d’écouler, vaille que vaille, ses produits, elle a piqué un sprint, sans penser aux véhicules, derrière elle, obligeant un chauffeur de ‘’ndiaga ndiaye’’, à une embardée, pour éviter de la toucher, mettant en danger ses clients.

Car la voiture qui suivait n’a pas vu la scène. Les cris fusaient de partout. Nombreux sont ceux qui étaient remontés contre elle, la jugeant coupable d’avoir mis, non pas sa vie en danger mais, celle de cet innocent qui dormait, au moment des faits, son enfant. Paniqué, un sourire fut la seule réponse aux cris et remarques des passants. Et quand elle a repris ses esprits, loin des cris, sous un mur, elle a pu mesurer le risque qu’elle a pris. Qui allait non pas aider son mari et sa progéniture mais, allait leur faire connaitre le pire des choses. «Je vais laisser ce métier de marchand ambulant », dira-t-elle, avant de, tout de suite après, s’interroger « pour faire quoi? ». Nous ne saurons le dire mais, le constat est réel, elle, comme beaucoup d’autres marchants ambulants qui préfèrent les embouteillages, s’exposent à des dangers quotidiens.

Fanta DIALLO (stagiaire)