leral.net | S'informer en temps réel

Pour un système sanitaire et de protection sociale efficace, efficient : Ce que prose la Coalition Diomaye-Président

Parlant du volet « Santé, protection sociale, Handicap », la Coalition Diomaye-Président qui compte améliorer ce secteur crucial, a décliné dans son programme 5 axes majeurs : d’abord, la santé et l’assurance maladie pour tous, ensuite les prestations de santé (promotionnelles, préventives, curatives et palliatives) et la gestion pharmaceutique, puis la gouvernance sanitaire et le management des établissements de santé, mais aussi le système Informatique et d’information, sans oublier le financement de la Santé. Plus de détails ci-dessous :


Rédigé par leral.net le Samedi 16 Mars 2024 à 10:29 | | 0 commentaire(s)|

La gouvernance sanitaire doit être un levier permettant d’assurer des services de soins de qualité satisfaisante territorialement et socialement équitable, économiquement accessible et acceptable, tout en garantissant l’efficacité, la performance et la viabilité du système de santé et la pleine participation des acteurs clés dans la gestion. Au regard des défis auxquels est confronté le système de santé sénégalais, il urge de mettre en place un système de santé très bien organisé, suffisamment doté en infrastructures aux normes, avec un bon maillage territorial pour répondre aux besoins des populations en matière de santé.

1 - La santé et l’assurance maladie pour tous
Nous créerons un département de Santé Sociale, avec la mise en place de numéros verts pour permettre l’accès aux premiers soins aux plus vulnérables et démunis et la remontée rapide de la chaîne d’information au service d’urgence pour prise en charge ;

Nous mettrons en place la couverture sanitaire universelle (CSU), en lieu et place de la couverture médicale universelle (CMU), pour mieux prendre en compte la politique de prévention et travailler à éviter la maladie. Pour être efficace, la CSU bénéficiera à tout le monde et impliquera la grande majorité dans la cotisation ;

Nous améliorerons l’assurance maladie en la faisant financer par le ministère de la Santé, les partenariats public/privé, les subventions internationales dans certains cas, les cotisations sociales des salariés, en établissant pour chaque sénégalais majeur, un Numéro d’Identification Sanitaire (NIS) ;

Nous généraliserons l’assurance maladie à toutes les personnes handicapées titulaires de la carte d’égalité des chances et nous proposerons un système de financement viable ;

Nous matérialiserons la gratuité des soins pour les personnes en situation de handicap titulaires de la carte d’égalité des chances. Nous imposerons à toutes les structures de santé de considérer la carte d’égalité des chances et le certificat de handicap, comme étant des documents donnant droit à une prise en charge gratuite ;

Nous prendrons en compte la dimension handicap dans la conception, la construction des édifices publics et privés de soins ainsi que l’installation du matériel médical ;

Nous augmenterons et diversifierons le personnel de soins et le personnel administratif et renforcerons ses capacités et aptitudes en matière de prise en charge du handicap (accueil, accompagnement, soins, etc.).

2 - Les prestations de santé (promotionnelles, préventives, curatives et palliatives) et la gestion pharmaceutique

Nous améliorerons la qualité des soins par :
La mise en place de services d’accueil, d’information et d’orientation fonctionnels, avec du personnel formé et qualifié à défaut, leur externalisation avec des prestataires privés sous contrat ;

L’intégration de la formation continue pour les agents préposés à l’accueil ;
La création ou fonctionnalité des SAU dans tous les EPS 1 ;
Les intrants d’urgence disponibles H24 dans tous les SAU ;
La définition d’algorithmes de prise en charge des enfants, des femmes enceintes et des urgences respectés dans tous les points de prestation de la pyramide ;
L’utilisation des résultats de la recherche scientifique au profit des soins (evidence based medicine) ;
La mise en œuvre de la stratégie e-santé.

3 - La gouvernance sanitaire et le management des établissements de santé

Nous mettrons à niveau le plateau technique national et réviserons la carte sanitaire, conformément aux besoins de santé des populations, afin de disposer d’un système de santé bien organisé, performant, équitable et durable avec des soins de qualité ;

Nous mettrons en place un programme spécial de résorption du déficit en équipements et matériels nécessaires à une bonne prise en charge des malades (équipements de base, IRM, scanner, appareil de radiothérapie, d’hémodialyse, et de mammographie, table de réanimation, défibrillateur, etc.) ;

Nous renforcerons la mission et les prérogatives du Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire (COUS), pour intégrer efficacement la surveillance épidémiologique intégrée des maladies émergentes, surtout zoonotiques à fort potentiel épidémique ;

Nous repenserons l’architecture des hôpitaux dans le sens d’une meilleure réponse aux épidémies graves à fort potentiel de contagion (exemple Ebola, Covid 19, etc).

Nous promouvrons la télémédecine et les urgences médicales, pour favoriser la démocratisation de l’accès aux soins de santé, conformément aux nouveaux besoins de santé émergents.

4 - Le système Informatique et e Système D’information

Nous mettrons en place le Dossier Patient Informatisé (DPI) à travers :
La constitution d’une base de données de santé accessibles aux intervenants dans les Hôpitaux et établissements de santé ;

L’implication des professionnels de la santé, des administrateurs et des informaticiens dans cette phase de planification de la mise en place d’un DPI, tout en mettant l’accent sur la sécurité des données ;

La mise à disposition d’un système de gestion des dossiers médicaux électroniques, avec comme avantage un meilleur suivi des malades par une maîtrise de leurs antécédents ;

La collecte et la numérisation des données existantes et futures (rapports de laboratoire, les images médicales et les antécédents médicaux etc.) et leur intégration à d’autres systèmes d’information pertinents tels que les systèmes de laboratoire, de radiologie et de pharmacie.

Nous mettrons en place un Entrepôts de données de Santé (EDS). Cet entrepôt enrichira les unités de recherche et permettra de disposer d’un monde médical collaboratif, où chaque sénégalais pourra y contribuer, en partageant ses données médicales de façon anonyme et sécurisée, pour le bien de tous.

5 - Le financement de la Santé

Nous développerons un financement endogène et innovant à travers :
Le regroupement en entités ou grappes homogènes, pour favoriser le partage des risques de maladie et le financement solidaire de la demande en soins ;

Le système d’abonnement sanitaire sous forme de carte, avec un taux affecté à la santé (possibilité de parrainage) ;

La mise en place de mutuelles départementales ou communales, du fait de l’acte III de la décentralisation, pour davantage permettre aux communes rurales de mieux faire face aux dépenses de santé de leur population ;

L’enrôlement massif et généralisé des élèves et étudiants lors de l’inscription ;

L’application intégrale du décret sur l’obligation conditionnée relatif à l’assurance maladie obligatoire pour tous les employés par les employeurs ;

La création d’un fonds de soutien pour l’équité en santé :
Le financement par des taxes sur le tabac, les ressources pétrolières, gazières, la pollution, etc. ;

Nous augmenterons la part du budget allouée à la santé (au moins 15% du budget national) et instituerons des contrats de performance pour les Établissements Publics de Santé ;

Nous lancerons plusieurs programmes :

« Xaleey tay-maggi ëllëg” destiné aux enfants de 0-15 ans, pour des soins promotionnels et préventifs organisés ;

« Képpaaru mag ñi” destiné aux personnes âgées et dont l’objectif est la mise en œuvre d’un plan national sur le vieillissement en bonne santé, mais également la réforme pour la consolidation du plan sésame;

« Ci laa bokk” destiné aux personnes vivant avec un handicap. Il se focalisera l’appui et l’accompagnement des Personnes à Mobilité Réduite et la dotation de cartes d’égalité des chances et d’accès aux soins, pour ceux qui sont sans emploi décent.