La continuité dans les affaires a été de règle en élevage en dépit de l’avènement de la nouvelle alternance politique de 2012. Les mêmes éléments constitutifs d’une politique d’élevage sont reconduits ; ils visent essentiellement la modernisation par l’intensification via l’insémination artificielle. Que vaut un élevage moderne incapable de participer significativement à la satisfaction de la demande des populations en produits animaux ? Sans doute pour les tenants des politiques d’élevage en cours, moderniser s’inspire du salon de l’élevage de Paris tant couru par les officiels du gouvernement précédent.
Moderniser c’est aussi et encore, pour ces officiels, faire financer des projets d’élevage profitant plus aux intermédiaires et peu aux vrais producteurs (SODESP, PAPEL I et PAPEL II, on peut encore en citer). Projets dont les effets et impacts disparaissent alors que les signes d’échec sont visibles bien avant leur clôture. Projets tout de même bénéficiant aux intermédiaires : ils ne sont autres que la nouvelle administration recrutée pour les besoins d’encadrement et de gestion. Il suffit de calculer la part capturée par chaque participant au projet pour 100 f dépensés : 15% aux éleveurs 65% aux intermédiaires et 20% difficilement traçable allant au secteur privé sous forme de contrat de construction et de livraison. Tout cela découle d’une approche verticale, solitaire et mal inspirée.
Une nouvelle administration peut-elle ignorer ce qui précède en reconduisant des politiques éculées sans prise sur les réalités de l’élevage au Sénégal : cette posture ne sera pas celle d’une rupture. Il est évidemment que nous cherchons des ruptures dans les manières de concevoir, dans la vision, dans les comportements, etc.. Comment installer ces ruptures ?
Un premier pas sera de fonder un nouveau partenariat participatif, décentralisé et dynamique.
Avoir une vision moins négative des systèmes traditionnels qui somme toute nourrissent le Sénégal.
Evaluer avec ces partenaires les politiques antérieures et de leur demander de se prononcer sur leur acceptabilité, leur efficacité (où), leur pertinence économique, environnementale et sociologique.
Demander aux partenaires d’établir leurs propres priorités et les réconcilier avec celles de l’Etat.
sécuriser les systèmes traditionnels d’élevage en partant des réelles causes de l’insécurité, en réorganisant l’approvisionnement en intrants en dehors de circuits spéculatifs et en adoptant des approches intégratives.
Intégrer une dimension forestière voire agro-forestière dans les approches sylvo-pastorales.
S’appuyer sur une formation à la carte pour renforcer les capacités et créer une école à orientation pastorale diplômante.
Intégrer l’apport indispensable de l’agriculture au développement de l’élevage et vis versa. C’est alors se décloisonner et mettre fin à la rivalité séculaire caractéristique des démarches dans des sous secteurs inter-reliés.
Et éviter surtout de dire que les éleveurs sont ataviques, ils ne veulent pas changer. C’est faux : ils veulent changer mais dans le sens de leurs intérêts bien compris avant tout.
Les nouvelles politiques d’élevage, celles de rupture ne doivent-elle pas plus bénéficier aux éleveurs qu’aux intermédiaires et aux privés ? Le débat est lancé pour une nouvelle conception des projets inversant la répartition des bénéfices !
Moderniser c’est aussi et encore, pour ces officiels, faire financer des projets d’élevage profitant plus aux intermédiaires et peu aux vrais producteurs (SODESP, PAPEL I et PAPEL II, on peut encore en citer). Projets dont les effets et impacts disparaissent alors que les signes d’échec sont visibles bien avant leur clôture. Projets tout de même bénéficiant aux intermédiaires : ils ne sont autres que la nouvelle administration recrutée pour les besoins d’encadrement et de gestion. Il suffit de calculer la part capturée par chaque participant au projet pour 100 f dépensés : 15% aux éleveurs 65% aux intermédiaires et 20% difficilement traçable allant au secteur privé sous forme de contrat de construction et de livraison. Tout cela découle d’une approche verticale, solitaire et mal inspirée.
Une nouvelle administration peut-elle ignorer ce qui précède en reconduisant des politiques éculées sans prise sur les réalités de l’élevage au Sénégal : cette posture ne sera pas celle d’une rupture. Il est évidemment que nous cherchons des ruptures dans les manières de concevoir, dans la vision, dans les comportements, etc.. Comment installer ces ruptures ?
Un premier pas sera de fonder un nouveau partenariat participatif, décentralisé et dynamique.
Avoir une vision moins négative des systèmes traditionnels qui somme toute nourrissent le Sénégal.
Evaluer avec ces partenaires les politiques antérieures et de leur demander de se prononcer sur leur acceptabilité, leur efficacité (où), leur pertinence économique, environnementale et sociologique.
Demander aux partenaires d’établir leurs propres priorités et les réconcilier avec celles de l’Etat.
sécuriser les systèmes traditionnels d’élevage en partant des réelles causes de l’insécurité, en réorganisant l’approvisionnement en intrants en dehors de circuits spéculatifs et en adoptant des approches intégratives.
Intégrer une dimension forestière voire agro-forestière dans les approches sylvo-pastorales.
S’appuyer sur une formation à la carte pour renforcer les capacités et créer une école à orientation pastorale diplômante.
Intégrer l’apport indispensable de l’agriculture au développement de l’élevage et vis versa. C’est alors se décloisonner et mettre fin à la rivalité séculaire caractéristique des démarches dans des sous secteurs inter-reliés.
Et éviter surtout de dire que les éleveurs sont ataviques, ils ne veulent pas changer. C’est faux : ils veulent changer mais dans le sens de leurs intérêts bien compris avant tout.
Les nouvelles politiques d’élevage, celles de rupture ne doivent-elle pas plus bénéficier aux éleveurs qu’aux intermédiaires et aux privés ? Le débat est lancé pour une nouvelle conception des projets inversant la répartition des bénéfices !