Leral.net - S'informer en temps réel

Pourquoi le Cap-Vert est-il membre de la CEDEAO ?

Rédigé par leral.net le Lundi 28 Juin 2021 à 15:31 | | 0 commentaire(s)|

Le Sommet des chefs d’État de la CEDEAO tire à sa fin et les convois de limousines noires et d’agents de protection portant des lunettes de soleil rentrent dans leurs pays. Il a, de l’avis de tous, été un sommet réussi, le Mali étant un sujet d’intérêt particulier. L’autre pays ciblé a été le micro-État […]

Le Sommet des chefs d’État de la CEDEAO tire à sa fin et les convois de limousines noires et d’agents de protection portant des lunettes de soleil rentrent dans leurs pays. Il a, de l’avis de tous, été un sommet réussi, le Mali étant un sujet d’intérêt particulier. L’autre pays ciblé a été le micro-État de la République du Cap-Vert.

Il est difficile d’expliquer la quantité de dédain et d’antagonisme qui existe envers cette nation de moins d’un demi-million d’habitants dont l’arrogance et l’air général de supériorité amènent de nombreux dirigeants et citoyens des 14 autres États membres à se demander pourquoi le Cap-Vert est même un membre de la CEDEAO.

Il a été représenté à la réunion d’Accra par le vieux président boiteux sortant, Jorge Fonseca. D’une part, il a prononcé tous les mots justes sur l’intégration de la CEDEAO tandis que d’autre part, il dirige un État qui a fait plus que tout autre pour détruire l’intégration régionale même qu’il prétend soutenir.

Le Cap-Vert ne se veut « africain » que par accident de géographie. Parlez à n’importe quel haut responsable politique capverdien et il vous dira que si seulement les dieux qui gèrent les plaques tectoniques de la terre les avaient poussés un peu plus au nord, alors le micro-archipel aurait fait partie de l’Europe.

Le droit à soi qui s’est échappé du canard boiteux Fonseca lors de ses récents commentaires à Accra était écoeurant. La puanteur de la supériorité a fait bâillonner beaucoup à ses paroles. En bref, le canard boiteux Fonseca a convenu que la CEDEAO (à laquelle le Cap-Vert contribue 300 000 € par an) doit réduire les coûts, mais pas en ce qui concerne les besoins des Cap-Verdiens de langue supérieure de langue portugaise. Le secrétariat doit être réduit, mais pas en ce qui concerne le personnel de soutien lusophone. Les lusophones ont besoin d’avoir leurs représentants aux postes de la Commission de la CEDEAO, mais d’autres peuvent se réduire.

Selon certaines rumeurs, la puissante contribution du Cap-Vert au budget de la CEDEAO est inférieure au total des gains de son représentant à la Cour de justice de la CEDEAO. Le même tribunal dont le Cap-Vert conteste la compétence et dont le Cap-Vert refuse de se conformer aux décisions. Mais quand il s’agit d’obtenir un peu de sauce de la CEDEAO, soyez assuré que le museau du Cap-Vert se battra pour entrer en premier dans le creux.

Plus tôt cette année, le Cap-Vert a refusé l’entrée à un groupe de touristes nigérians tandis qu’un certain nombre de touristes européens sur le même vol ont été accueillis à bras ouverts, des guirlandes et beaucoup d’inclinations et de grattages.

Maintenant, ce puissant micro-État « non africain » veut assumer la présidence de la CEDEAO. Pour qu’il puisse nous apprendre, nous Africains, à nous engager avec les pays du premier monde ? Comment mener nos affaires ? Gérer nos économies ?

Il n’est pas étonnant que beaucoup s’interrogent sur la nécessité d’avoir ce micro-État en tant que membre de la CEDEAO. Qui a besoin d’entendre le bourdonnement constant de ce moustique sans importance ? Pourquoi ne pas l’effacer une bonne fois pour toutes ?



Source : https://www.lasnews.info/pourquoi-le-cap-vert-est-...