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Pourquoi le PDS n’a pas connu de traumatisme post-défaite

Les gaucheries des tenants du nouveau pouvoir donnent à Me Wade la force de tenir la barre droite. Malgré quelques dissidences et contestations, le PDS n’a pas connu le traumatisme qui a secoué le PS douze années plus tôt.


Rédigé par leral.net le Mercredi 30 Mai 2012 à 02:54 | | 1 commentaire(s)|

Pourquoi le PDS n’a pas connu de traumatisme post-défaite
Quoiqu’on puisse en dire, le Président Abdoulaye Wade a repris l’initiative politique. Sa conférence de presse de vendredi dernier s’articule autour de deux idées forces : élégance républicaine et fermeté. L’élégance, c’est de réitérer le vœu de ne point tenir des propos désobligeant sur son successeur. Il entend lui laisser le temps de mener à bien l’offre politique, économique et sociale pour laquelle ses compatriotes l’ont élu. Dans le registre affectif, il entend ne jamais déroger à ce principe d’un père qui serait heureux de voir le fils fructifier l’héritage au cœur de la République et ceci, malgré la fin de leur compagnonnage politique en 2008. Il aimerait, il aimerait… Mais, il butte sur le bavardage public qui convoque, sans mandat d’arrêt du Procureur ou diagnostic certifié par les corps de contrôle compétents, des membres de sa famille et des dignitaires de son régime… à Rebeuss !


Les sorties multipliées sur des malversations irritent Me Wade. Pis, il est question d’un pillage qui réduit un grand serviteur de l’Etat, dans l’Opposition comme dans l’ancienne Majorité, à un vulgaire pilleur de biens publics. Des moquettes, des tableaux d’art, des fauteuils… On eût dit un brocanteur qui nous vient de la Magistrature suprême ! Sans compter cette histoire de véhicules, allant des limousines présidentielles aux L200 offerts aux chefs religieux, Présidents de Conseil rural, Chefs de village, etc. L’image des transbordements forcés donnent un tableau de chasse à l’homme.


« Trop, c’est trop », est la formule de Me Wade. En clair, il en a assez gardé, pensant que la petite folie politique allait passer. En fin de compte, il en est amené, maintenant, à siffler la fin du lynchage médiatique. Les gaucheries des nouveaux gouvernants maintiennent toute l’énergie du Parti démocratique sénégalais. La perte du pouvoir n’est pas une longue nuit pour le PDS. Il y a eu certes des départs, notamment la création de Bokk Guiss Guiss, sur la base d’une frustration liée à des positions peu sécurisantes sur la liste départementale. D’autres refusent d’être dans le ventre mou de la nationale. Chose curieuse : ils ont été nombreux à accepter le même sort dans le nouveau réceptacle de dissidents politiques. Cette réalité donne du crédit à la théorie de camp de transit pour rejoindre Macky Sall.


En revanche, dans l’après-pouvoir, les dissidences et les attaques multipliées du pouvoir ont eu le don de sonner le réveil de ce qu’il reste du canal historique du PDS. El Hadj Hamidou Sall, Modou Diagne Fada, Oumar Sarr et Ousmane Ngom gardent la ligne politique. Il y a une semaine, leurs sorties combinées sur la RFM et sur Walf Tv ont alimenté un feu nourri. Aliou Sow et Serigne Mbacké Ndiaye, parfois en mal de sympathie auprès de l’opinion à cause du découpage administratif pour le premier et sorties malheureuses pour le second, reviennent en grâce auprès des observateurs. La fidélité est une vertu qui force l’admiration, y compris dans le camp dit des vainqueurs.
Tout compte fait, le PDS n’a pas connu le traumatisme qui a secoué le PS en 2000. Malgré la désignation d’Oumar Sarr comme coordonnateur, malgré aussi les contestations formulées par des militants comme Farba Senghor, la présence du chef revigore. Il encadrera la passation des pouvoirs au sommet de la formation politique et en restera l’icône indépassable.


Amadou Lamine NDIAYE lesenegalais.net

( Les News )


1.Posté par slipsakhmotouko le 30/05/2012 06:10 | Alerter
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c'est plus qu'un traumatisme, c'est une démence sinon comment expliquer la sortie malvenue,incongrue du 1er PDS?

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