La précarité dans laquelle vivent les entreprises de presse, préoccupe l’ancien Directeur du quotidien national ‘’Le Soleil’’. Représentant les membres du Cedps à l’‘’atelier de validation politique’’ du rapport de sa revue annuelle conjointe 2023, Cheikh Thiam a exhorté les autorités sénégalaises à revoir à la hausse, le Fonds d’appui et de développement de la presse.
« Nous avons d’énormes difficultés aujourd’hui. Les difficultés sont d'ordre financier. Il y a quelques années, il y avait l'aide à la presse. Cette aide a eu des mutations, nous sommes maintenant à l’ère du Fonds d’appui et de développement de la presse, mais le constat est amer : ce fonds est très faiblement doté. Effectivement, quand on passe de 700 millions FCfa à 1,4 milliard FCfa pour l’aide à la presse, on va applaudir des deux mains en disant que l’enveloppe a été doublée, mais considérant ce qui se passe dans la sous-région, avec le fonds d’appui de la presse du ministère…
Nous avons été invités par nos amis de la Côte d’Ivoire, il y a un an, mais pour ce qu’on a vu sur place, on était obligés de faire profil bas parce que l’enveloppe consacrée au Fonds d’appui de la presse ivoirienne, fait presque 10 fois ce que nous recevons ici au Sénégal. Ce qui veut dire que l’appui financier que les entreprises attendent de l’Etat est encore très faible », déplore le membre du Cedps, informe "L'As".
A ses yeux, il urge que les autorités s’inspirent de ce qui se fait dans la sous-région. « Il faut qu’on dote les entreprises de presse de moyens suffisants, afin qu’elles puissent gérer plus sereinement leurs problèmes de trésorerie », ajoute monsieur Thiam. D’autant que, poursuit-il, le fonds de développement doit concerner les grands projets d'investissement des acteurs de la presse.
Au-delà de l’augmentation du fonds d’appui, Cheikh Thiam regrette également, le manque d’efficacité par rapport à la position institutionnelle du fonds. « Quand vous allez en Côte d’Ivoire, ce fonds avait toute une autonomie. Le fonds du Sénégal ne peut même pas ouvrir un compte à son nom. Les ressources sont gérées directement par le Trésor. C’'est un manque d'efficacité notoire. Donc, il nous faut plus d’autonomie pour le fonds, pour lui permettre à même de remplir ses missions », ajoute l’ancien Directeur général du quotidien "Le Soleil".
Par ailleurs, le représentant du Cedps a déploré l’absence de données statistiques. « Lorsque le COVID est apparu, tout de suite beaucoup de secteurs d'activité affectés par cette pandémie, ont posé sur la table des chiffres, malheureusement, pour le secteur de la presse, c'est le désert. Aujourd’hui, on ne peut pas dire combien d'emplois permanents ou temporaires il y a dans le secteur de la presse, car aucun chiffre sur le secteur en termes d’emplois, n’a été communiqué. Quelle est la contribution du secteur de la presse dans l'économie nationale ? Quel est le chiffre d'affaires consolidé du secteur ? On n’en a pas », regrette Cheikh Thiam.
« Nous avons d’énormes difficultés aujourd’hui. Les difficultés sont d'ordre financier. Il y a quelques années, il y avait l'aide à la presse. Cette aide a eu des mutations, nous sommes maintenant à l’ère du Fonds d’appui et de développement de la presse, mais le constat est amer : ce fonds est très faiblement doté. Effectivement, quand on passe de 700 millions FCfa à 1,4 milliard FCfa pour l’aide à la presse, on va applaudir des deux mains en disant que l’enveloppe a été doublée, mais considérant ce qui se passe dans la sous-région, avec le fonds d’appui de la presse du ministère…
Nous avons été invités par nos amis de la Côte d’Ivoire, il y a un an, mais pour ce qu’on a vu sur place, on était obligés de faire profil bas parce que l’enveloppe consacrée au Fonds d’appui de la presse ivoirienne, fait presque 10 fois ce que nous recevons ici au Sénégal. Ce qui veut dire que l’appui financier que les entreprises attendent de l’Etat est encore très faible », déplore le membre du Cedps, informe "L'As".
A ses yeux, il urge que les autorités s’inspirent de ce qui se fait dans la sous-région. « Il faut qu’on dote les entreprises de presse de moyens suffisants, afin qu’elles puissent gérer plus sereinement leurs problèmes de trésorerie », ajoute monsieur Thiam. D’autant que, poursuit-il, le fonds de développement doit concerner les grands projets d'investissement des acteurs de la presse.
Au-delà de l’augmentation du fonds d’appui, Cheikh Thiam regrette également, le manque d’efficacité par rapport à la position institutionnelle du fonds. « Quand vous allez en Côte d’Ivoire, ce fonds avait toute une autonomie. Le fonds du Sénégal ne peut même pas ouvrir un compte à son nom. Les ressources sont gérées directement par le Trésor. C’'est un manque d'efficacité notoire. Donc, il nous faut plus d’autonomie pour le fonds, pour lui permettre à même de remplir ses missions », ajoute l’ancien Directeur général du quotidien "Le Soleil".
Par ailleurs, le représentant du Cedps a déploré l’absence de données statistiques. « Lorsque le COVID est apparu, tout de suite beaucoup de secteurs d'activité affectés par cette pandémie, ont posé sur la table des chiffres, malheureusement, pour le secteur de la presse, c'est le désert. Aujourd’hui, on ne peut pas dire combien d'emplois permanents ou temporaires il y a dans le secteur de la presse, car aucun chiffre sur le secteur en termes d’emplois, n’a été communiqué. Quelle est la contribution du secteur de la presse dans l'économie nationale ? Quel est le chiffre d'affaires consolidé du secteur ? On n’en a pas », regrette Cheikh Thiam.