Encore une fois, nos gouvernants nous prouvent par leurs actes qu’en matière d’argent, ils sont très loin d’éprouver les mêmes difficultés que le commun des Sénégalais. Le héros de cette rocambolesque histoire, qui n’est personne d’autre que le ministre d’Etat Abdoulaye Diop, vient confirmer si besoin en est, ce constat. Victime d’un vol de téléphone, c’est seulement 15 mois après que le ministre d’Etat s’est rendu compte du préjudice qu’il a subi alors que la facture avait dépassé les 20 millions de francs Cfa.
Selon des sources très proches de ce dossier, tout commence il y a 15 mois quand le fils du meilleur ministre de l’Economie et des Finances d’Afrique se rend compte que son téléphone portable a disparu de la maison. Aussitôt, Pape Ibrahima Diop, le fils du ministre, charge son chauffeur d’effectuer à la Sonatel les démarches nécessaires pour faire annuler ce numéro. Ce que ce dernier ne peut faire, puisque ne disposant ni d’un certificat de perte ni de la pièce d’identité du propriétaire déclaré, qui se trouve être le ministre d’Etat Abdoulaye Diop.
C’est seulement 15 mois après, que ce dernier, recevant ses relevés bancaires, tombe de haut devant les sommes qui ont été retirées de son compte, au titre du paiement de l’abonnement de la puce téléphonique. Dans le même temps, son fils Pape Ibrahima Diop se rend compte aussi par l’intermédiaire de ses amis que la puce volée est toujours active. C’est ainsi qu’il suspecte aussitôt que le voleur n’est personne d’autre que Sayba Camara, un ex-auxiliaire gendarme qui était en service à la résidence du ministre d’Etat. La confirmation ne tarde pas à venir après quelques investigations. Pape Ibrahima Diop se décide alors à s’en ouvrir à son père et c’est ce dernier qui, finalement décide d’alerter les hommes en bleu.
Le 23 mai 2011, la machine s’ébranle après une plainte de M. Diop père. Au terme d’une rapide enquête, les éléments de la Section de recherches de la Gendarmerie de la Caserne Samba Diery Diallo viennent confirmer les soupçons qui pèsent sur l’ancien auxiliaire gendarme reconverti commerçant.
Entendu par la Brigade prévôtale, Sayba Camara, né le 23 mars 1986 a Koussanar, nie avoir volé le téléphone et sert sa propre version des faits. «J’ai ramassé la puce sans le téléphone au cours d’une garde, à 20 mètres du domicile. Il n’y avait qu’un seul numéro de contact que je n’ai pas effacé. C’était en février 2010», dit-il. Une version qui ne convainc pas les pandores qui se sont vite fait une religion, après avoir interrogé la copine de l’ancien auxiliaire gendarme et un de ses camarades. Il s’est avéré ainsi que Sayba Camara, après s’être rendu compte que la puce n’était jamais à court de crédit, a commencé à s’en servir avant de la prêter gracieusement à ses parents et amis. Résultât, la note envoyée au ministre de l’Economie est astronomique. Rien que pour la période allant de février 2010 à mars 2011, elle atteint la barre des 20 971 583 francs Cfa.
Mais le préjudice risque d’être plus élevé, puisque la miraculeuse puce a servi pendant quinze mois à plusieurs personnes. Après son inculpation par le Doyen des juges d’instruction, Mahawa Sémou Diouf, l’ancien auxiliaire gendarme attend de passer devant le Tribunal militaire pour son jugement. Il est sous le coup des articles 364 et 368 du Code pénal pour le délit de «vol commis à l’occasion du service».
mamewoury@lequotidien.sn
Écrit par Mame Woury Thioub
source: SudQuotidien
Selon des sources très proches de ce dossier, tout commence il y a 15 mois quand le fils du meilleur ministre de l’Economie et des Finances d’Afrique se rend compte que son téléphone portable a disparu de la maison. Aussitôt, Pape Ibrahima Diop, le fils du ministre, charge son chauffeur d’effectuer à la Sonatel les démarches nécessaires pour faire annuler ce numéro. Ce que ce dernier ne peut faire, puisque ne disposant ni d’un certificat de perte ni de la pièce d’identité du propriétaire déclaré, qui se trouve être le ministre d’Etat Abdoulaye Diop.
C’est seulement 15 mois après, que ce dernier, recevant ses relevés bancaires, tombe de haut devant les sommes qui ont été retirées de son compte, au titre du paiement de l’abonnement de la puce téléphonique. Dans le même temps, son fils Pape Ibrahima Diop se rend compte aussi par l’intermédiaire de ses amis que la puce volée est toujours active. C’est ainsi qu’il suspecte aussitôt que le voleur n’est personne d’autre que Sayba Camara, un ex-auxiliaire gendarme qui était en service à la résidence du ministre d’Etat. La confirmation ne tarde pas à venir après quelques investigations. Pape Ibrahima Diop se décide alors à s’en ouvrir à son père et c’est ce dernier qui, finalement décide d’alerter les hommes en bleu.
Le 23 mai 2011, la machine s’ébranle après une plainte de M. Diop père. Au terme d’une rapide enquête, les éléments de la Section de recherches de la Gendarmerie de la Caserne Samba Diery Diallo viennent confirmer les soupçons qui pèsent sur l’ancien auxiliaire gendarme reconverti commerçant.
Entendu par la Brigade prévôtale, Sayba Camara, né le 23 mars 1986 a Koussanar, nie avoir volé le téléphone et sert sa propre version des faits. «J’ai ramassé la puce sans le téléphone au cours d’une garde, à 20 mètres du domicile. Il n’y avait qu’un seul numéro de contact que je n’ai pas effacé. C’était en février 2010», dit-il. Une version qui ne convainc pas les pandores qui se sont vite fait une religion, après avoir interrogé la copine de l’ancien auxiliaire gendarme et un de ses camarades. Il s’est avéré ainsi que Sayba Camara, après s’être rendu compte que la puce n’était jamais à court de crédit, a commencé à s’en servir avant de la prêter gracieusement à ses parents et amis. Résultât, la note envoyée au ministre de l’Economie est astronomique. Rien que pour la période allant de février 2010 à mars 2011, elle atteint la barre des 20 971 583 francs Cfa.
Mais le préjudice risque d’être plus élevé, puisque la miraculeuse puce a servi pendant quinze mois à plusieurs personnes. Après son inculpation par le Doyen des juges d’instruction, Mahawa Sémou Diouf, l’ancien auxiliaire gendarme attend de passer devant le Tribunal militaire pour son jugement. Il est sous le coup des articles 364 et 368 du Code pénal pour le délit de «vol commis à l’occasion du service».
mamewoury@lequotidien.sn
Écrit par Mame Woury Thioub
source: SudQuotidien