Le premier cas de blocage administratif d'un site Internet accusé de faire l'apologie du terrorisme et de proposer du contenu pédopornographique a eu lieu ce week-end, comme l'a signalé sur Twitter David Thomson, journaliste à RFI et auteur du livre Les Français jihadistes.
Concrètement, l'internaute cherchant à se connecter à ce site dimanche soir tombait sur le message suivant, assorti d'un pictogramme représentant une main rouge :
« Vous avez été redirigé vers ce site officiel car votre ordinateur allait se connecter à une page dont le contenu provoque à des actes de terrorisme ou fait publiquement l'apologie d'actes de terrorisme. »Deux autres messages d'avertissement existent, l'un annonçant une page « comportant des images de pornographie enfantine », l'autre un « contenu illicite », sans davantage de précision.
Le rôle des fournisseurs d'accès
Le premier site visé par ce dispositif, Islamic-news.fr, qui se définit comme un média d'information « contre la propagande chiito-occidentale » et favorable à l'Etat islamique, a d'abord renvoyé vers la page d'avertissement du ministère de l'intérieur. Il n'est désormais plus accessible, même de l'étranger, sauf grâce au cache du site. Le compte Twitter correspondant au site a par ailleurs été suspendu. Sa page Facebook était en revanche encore active ce matin, et son adresse Internet n'avait pas été déréférencée de Google.Comment fonctionne ce blocage ? Pour commencer, l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC) dresse une liste des sites à suspendre et réclame leur retrait auprès de leur éditeur ou de leur hébergeur, quand celui-ci est connu.