Tout nouveau maire de Dakar, Soham El Wardini 65 ans est une métisse Libano-Sénégalaise. Une femme courageuse a la trajectoire triste.
Sohame Wardini a tout connu : les bonheurs d’une enfance entourée, les malheurs d’une jeunesse chahutée par le décès de ses parents, et surtout par des moments de gloire bâtis sur sa loyauté. Première femme élue à la tête de Dakar, la remplaçante de Khalifa Sall, révoqué à cause de démêlé judiciaire, est une enfant de la terre. Une fille du peuple issue des entrailles du Sénégal. Native de Latmingué, lointaine bourgade du Saloum, nichée à quelques kilomètres de Kaolack, la capitale. Soham a longtemps été mère avant d’être maire. Aimée de sa famille, elle s’est faite un point d’honneur à suivre, les traces de ses défunts parents.
A l’époque, quand le destin n’avait pas encore pris forme, elle s’est naturellement attelée à s’occuper de ses 9 frères et sœurs, avec un aplomb remarquable. Son objectif : mettre tout le monde sur sillon. Une façon d’honorer sa vie au lieu de vivre sa vie comme l’auraient voulu ses parents, George et Soukèye Guèye. Sa sœur Dr Rose Wardini : « Soham est le point de repère de notre famille. Elle nous a toujours couvés et encadrés depuis le décès de nos parents. C’est une femme exemplaire. Ses qualités de mère, de sœur et de confidente nous ont marqué. Elle ne nous a jamais lâché et, a participé à notre éducation. C’est une femme très engagée et très loyale. »
Belle à damner un Saint, la jeune Soham n’est pourtant pas obnubilée par ses atouts et atours physiques. A part une participation au concours miss Sénégambie qu’elle termine sur le podium, son rêve est toujours de réussir par elle-même. Par les études et pour toute sa famille. Chose faite : Soham deviendra plus tard et longtemps professeur d’anglais au Lycée John Fitzgerald Kennedy de Dakar.
Quand sonne l’appel de la politique, c’est le camp du « frère » qu’elle part soutenir. Comme elle, Moustapha Niass qui a créé l’Afp, après avoir claqué la porte du Parti socialiste, est un saloum-saloum. Touchée par le sort réservé à Tapha, Soham s’engage. Mais la fille de Latmingué ne peut pas aller militer à la base. C’est à Dakar où elle réside, où elle vote, que Soham livrera sa guerre politique en faveur de l’Alliance des forces de progrès (AFP). Secrétaire général de la commune de Mermoz-Sacre-Cœur à Dakar, puis présidente des femmes du département et membre du bureau politique de l’AFP, Soham va sympathiser avec Khalifa Sall avec qui, il mène la conquête de Dakar. Sous la coalition d’opposition Benno Siggil Sénégal.
Depuis, les deux ne se quittent plus. En 2014, ils rééditent le coup, avec la coalition « taxawu Dakar ». Mais, l’« Affaire Khalifa Sall », née du rapport de l’inspection générale d’Etat sur sa caisse d’avance de la mairie de Dakar, viendra chambouler tous les plans de ce couple politique qui régnait sur la capitale sénégalaise. Khalifa est envoyé en prison puis révoqué. Et Soham, a malgré elle et par pure loyauté, a été élue à la tête de la municipalité. Une élection qui lui a grandement ouvert les portes de l’histoire. Mais, avant d’enfiler l’écharpe du maire de la capitale sénégalaise, Soham a prononcé un mot, neuf lettres, comme le talisman de toute une vie « Latminge là où tout a commencé sous le fromager géant qui surplombe encore le carré ou elle née, il y a 65 ans. Loin, très loin du tumulte Dakarois ».
L'Observateur
Sohame Wardini a tout connu : les bonheurs d’une enfance entourée, les malheurs d’une jeunesse chahutée par le décès de ses parents, et surtout par des moments de gloire bâtis sur sa loyauté. Première femme élue à la tête de Dakar, la remplaçante de Khalifa Sall, révoqué à cause de démêlé judiciaire, est une enfant de la terre. Une fille du peuple issue des entrailles du Sénégal. Native de Latmingué, lointaine bourgade du Saloum, nichée à quelques kilomètres de Kaolack, la capitale. Soham a longtemps été mère avant d’être maire. Aimée de sa famille, elle s’est faite un point d’honneur à suivre, les traces de ses défunts parents.
A l’époque, quand le destin n’avait pas encore pris forme, elle s’est naturellement attelée à s’occuper de ses 9 frères et sœurs, avec un aplomb remarquable. Son objectif : mettre tout le monde sur sillon. Une façon d’honorer sa vie au lieu de vivre sa vie comme l’auraient voulu ses parents, George et Soukèye Guèye. Sa sœur Dr Rose Wardini : « Soham est le point de repère de notre famille. Elle nous a toujours couvés et encadrés depuis le décès de nos parents. C’est une femme exemplaire. Ses qualités de mère, de sœur et de confidente nous ont marqué. Elle ne nous a jamais lâché et, a participé à notre éducation. C’est une femme très engagée et très loyale. »
Belle à damner un Saint, la jeune Soham n’est pourtant pas obnubilée par ses atouts et atours physiques. A part une participation au concours miss Sénégambie qu’elle termine sur le podium, son rêve est toujours de réussir par elle-même. Par les études et pour toute sa famille. Chose faite : Soham deviendra plus tard et longtemps professeur d’anglais au Lycée John Fitzgerald Kennedy de Dakar.
Quand sonne l’appel de la politique, c’est le camp du « frère » qu’elle part soutenir. Comme elle, Moustapha Niass qui a créé l’Afp, après avoir claqué la porte du Parti socialiste, est un saloum-saloum. Touchée par le sort réservé à Tapha, Soham s’engage. Mais la fille de Latmingué ne peut pas aller militer à la base. C’est à Dakar où elle réside, où elle vote, que Soham livrera sa guerre politique en faveur de l’Alliance des forces de progrès (AFP). Secrétaire général de la commune de Mermoz-Sacre-Cœur à Dakar, puis présidente des femmes du département et membre du bureau politique de l’AFP, Soham va sympathiser avec Khalifa Sall avec qui, il mène la conquête de Dakar. Sous la coalition d’opposition Benno Siggil Sénégal.
Depuis, les deux ne se quittent plus. En 2014, ils rééditent le coup, avec la coalition « taxawu Dakar ». Mais, l’« Affaire Khalifa Sall », née du rapport de l’inspection générale d’Etat sur sa caisse d’avance de la mairie de Dakar, viendra chambouler tous les plans de ce couple politique qui régnait sur la capitale sénégalaise. Khalifa est envoyé en prison puis révoqué. Et Soham, a malgré elle et par pure loyauté, a été élue à la tête de la municipalité. Une élection qui lui a grandement ouvert les portes de l’histoire. Mais, avant d’enfiler l’écharpe du maire de la capitale sénégalaise, Soham a prononcé un mot, neuf lettres, comme le talisman de toute une vie « Latminge là où tout a commencé sous le fromager géant qui surplombe encore le carré ou elle née, il y a 65 ans. Loin, très loin du tumulte Dakarois ».
L'Observateur