C’est hier, vers les coups de 3 heures du matin que des éléments du commissariat de Dieuppeul, ont été appelés pour se rendre à la Permanence du Parti démocratique sénégalais (Pds), sur la Vdn, après qu’ils ont été informés de la mise à feu d’un véhicule qui stationnait dans un parking à l’intérieur. Les policiers dépêchés sur les lieux y ont trouvé, à cette heure très tardive, l’administrateur du Pds, Ablaye Faye en compagnie de ses gardes du corps. Cette présence a naturellement intrigué les enquêteurs du commissariat de Dieupeul, qui n’ont pas manqué de demander à Ablaye Faye comment il a été informé de l’incident qui a eu lieu dans la Permanence de son parti. La réponse de ce dernier a certainement fait tiquer les enquêteurs de la Police. En effet, en guise d’explication, M. Faye leur dira avoir été informé par un militant du Pds, notamment un étudiant. Ce dernier, soutient-il, l’a appelé pour l’informer qu’un des véhicules du parti a été brûlé à l’intérieur de la Permanence qui porte le nom du défunt Amadou Lamine Badji. Mais, les limiers du commissariat de Dieuppeul sont restés dubitatifs face à cette explication alambiquée de ce «témoin opportun», «le seul à être présent sur les lieux à cette heure de la nuit et le seul témoin des faits».
Après cela, les policiers ont aussi demandé à l’administrateur du Pds, Ablaye Faye, où se trouvait alors le gardien des lieux au moment où le forfait se commettait. Ce dernier leur fait savoir que le gardien était en train de prier. Curieuse heure pour s’acquitter de la prière ! Quoiqu’on dise, qu’il fût en train de faire une prière surérogatoire à cette heure ou de s’acquitter de prières ratées dans la journée à cause d’autres obligations ne résout pas l’intrigue, car la loge du gardien, construite en verre, et où il accomplit sa dévotion, se situe juste à l’entrée de la Permanence. C’est dire que même s’il était en communion intense avec le Seigneur, de sa loge en verre, le gardien pouvait apercevoir toute présence suspecte. La Police n’a manqué de relever cette curiosité. Plus curieux encore pour les enquêteurs, c’est le fait que, sur une dizaine de véhicules stationnés dans le parking de la Permanence, l’auteur ou les auteurs de l’incendie s’est ou se sont pris à une seule voiture, de surcroît en panne, comme l’atteste les briques qui la maintiennent en équilibre. Pourtant, deux bus neufs et de luxe, en plus des véhicules de marque L200 en bon état, étaient garés à quelques cinq mètres de celui qui a été incendié (une L200 immatriculée Dk 0284 AC), après que le capot a été ouvert.
LE LOUP DANS LA
BERGERIE LIBéRALE ?
Il est curieux, comme l’ont relevé les enquêteurs de la Police, que quelqu’un animé d’une volonté de commettre un forfait ne s’en prenne qu’à un véhicule en panne à proximité d’autres en parfait état. Et qui plus est, «le pyromane» ne s’en est pas pris aux vitres du bâtiment situé à quelques mètres seulement du véhicule sur lequel il a jeté son dévolu. Pourtant, il a trouvé le temps et le moyen de franchir la grille de la Permanence, de repérer une voiture, d’ouvrir le capot de ce véhicule manifestement en panne puisque soutenu par des briques, avant de mettre le feu à son moteur. Avec tout ce temps, s’il était si malintentionné qu’on le pense, il avait la latitude de casser les vitres du bâtiment à 10 mètres ou s’en prendre aux autres voitures fonctionnelles.
Au regard de toutes ces curiosités et cas insolites, les enquêteurs ne sont pas loin de flairer une affaire qui exhale le parfum d’un «auto-attentat». Autrement dit, il est fort probable que le loup habite dans la bergerie libérale. Mais, pour avoir une confirmation ou infirmation à ce niveau, il faudra attendre que l’enquête de Police soit bouclée. En tous les cas, les policiers du commissariat de Dieuppeul sont à pied d’œuvre, eux qui, après avoir fait leur constat, à 3 heures du matin, sont revenus sur les lieux, hier vers 11 heures pour de plus amples informations.
Il faut aussi souligner que le nommé Bachir Wade, chef du parking de la Permanence, a confié que les policiers l’ont appelé le mardi vers 3 heures du matin. Il rapporte que l’un des enquêteurs de la Police lui a dit par téléphone : «Toi, tu ne dors pas. Dans tous les cas, tu n’as pas la voix de quelqu’un qui sort d’un sommeil.» Alors, M. Wade affirme avoir dit à son interlocuteur au bout du fil : «Non, je ne dors pas ; je regarde la télévision.» Et c’est lorsqu’il a été informé de la survenue de l’incendie à la Permanence qu’il a rappliqué dare-dare. D’ailleurs, le chef du parking a confirmé que le véhicule incendié était bien en panne. Seulement, précise-t-il, cette panne n’était pas méchante, car le véhicule devait être remis en état de circuler.
sodiop@lequotidien.sn
Après cela, les policiers ont aussi demandé à l’administrateur du Pds, Ablaye Faye, où se trouvait alors le gardien des lieux au moment où le forfait se commettait. Ce dernier leur fait savoir que le gardien était en train de prier. Curieuse heure pour s’acquitter de la prière ! Quoiqu’on dise, qu’il fût en train de faire une prière surérogatoire à cette heure ou de s’acquitter de prières ratées dans la journée à cause d’autres obligations ne résout pas l’intrigue, car la loge du gardien, construite en verre, et où il accomplit sa dévotion, se situe juste à l’entrée de la Permanence. C’est dire que même s’il était en communion intense avec le Seigneur, de sa loge en verre, le gardien pouvait apercevoir toute présence suspecte. La Police n’a manqué de relever cette curiosité. Plus curieux encore pour les enquêteurs, c’est le fait que, sur une dizaine de véhicules stationnés dans le parking de la Permanence, l’auteur ou les auteurs de l’incendie s’est ou se sont pris à une seule voiture, de surcroît en panne, comme l’atteste les briques qui la maintiennent en équilibre. Pourtant, deux bus neufs et de luxe, en plus des véhicules de marque L200 en bon état, étaient garés à quelques cinq mètres de celui qui a été incendié (une L200 immatriculée Dk 0284 AC), après que le capot a été ouvert.
LE LOUP DANS LA
BERGERIE LIBéRALE ?
Il est curieux, comme l’ont relevé les enquêteurs de la Police, que quelqu’un animé d’une volonté de commettre un forfait ne s’en prenne qu’à un véhicule en panne à proximité d’autres en parfait état. Et qui plus est, «le pyromane» ne s’en est pas pris aux vitres du bâtiment situé à quelques mètres seulement du véhicule sur lequel il a jeté son dévolu. Pourtant, il a trouvé le temps et le moyen de franchir la grille de la Permanence, de repérer une voiture, d’ouvrir le capot de ce véhicule manifestement en panne puisque soutenu par des briques, avant de mettre le feu à son moteur. Avec tout ce temps, s’il était si malintentionné qu’on le pense, il avait la latitude de casser les vitres du bâtiment à 10 mètres ou s’en prendre aux autres voitures fonctionnelles.
Au regard de toutes ces curiosités et cas insolites, les enquêteurs ne sont pas loin de flairer une affaire qui exhale le parfum d’un «auto-attentat». Autrement dit, il est fort probable que le loup habite dans la bergerie libérale. Mais, pour avoir une confirmation ou infirmation à ce niveau, il faudra attendre que l’enquête de Police soit bouclée. En tous les cas, les policiers du commissariat de Dieuppeul sont à pied d’œuvre, eux qui, après avoir fait leur constat, à 3 heures du matin, sont revenus sur les lieux, hier vers 11 heures pour de plus amples informations.
Il faut aussi souligner que le nommé Bachir Wade, chef du parking de la Permanence, a confié que les policiers l’ont appelé le mardi vers 3 heures du matin. Il rapporte que l’un des enquêteurs de la Police lui a dit par téléphone : «Toi, tu ne dors pas. Dans tous les cas, tu n’as pas la voix de quelqu’un qui sort d’un sommeil.» Alors, M. Wade affirme avoir dit à son interlocuteur au bout du fil : «Non, je ne dors pas ; je regarde la télévision.» Et c’est lorsqu’il a été informé de la survenue de l’incendie à la Permanence qu’il a rappliqué dare-dare. D’ailleurs, le chef du parking a confirmé que le véhicule incendié était bien en panne. Seulement, précise-t-il, cette panne n’était pas méchante, car le véhicule devait être remis en état de circuler.
sodiop@lequotidien.sn