Pas de répit pour François Hollande. Tout juste de retour de vacances, le président de la République, qui doit déjà faire face à plusieurs sondages défavorables - le dernier réalisé par TNS Sofres Sopra Group pour LeFigaro Magazine le crédite d'une cote de confiance en baisse -, va devoir affronter le mécontentement de la rue pour la première fois.
Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, interrogé ce mercredi par l'AFP, a lancé un appel à manifester le 9 octobre prochain. Qualifiant d'«alarmante» la situation économique et sociale de la France, il souhaite que les membres de son syndicat défilent pour la «défense de l'emploi industriel» et participent à une campagne de pétition contre la ratification du traité budgétaire européen. Des manifestations seront prévues dans des grandes villes (Paris, Lyon, Bordeaux, etc).
«Depuis la conférence sociale» tenue en juillet, «il y a une forte détérioration de la situation», explique-t-il. «Cela confirme notre regret qu'à la conférence sociale il n'y ait pas eu d'autres annonces de la part du gouvernement pour faire face à l'urgence en matière d'emploi, notamment sur les restructurations», a-t-il dit, ajoutant qu'«il faut que le gouvernement prenne la mesure de l'urgence de la situation et des attentes».
«Faire capoter le projet du PS»
Il n'est pas le premier, à gauche, à faire connaître son mécontentement contre la politique menée par le gouvernement. Jean-Luc Mélenchon, qui dénonçait encore ce matin la participation du premier ministre Jean-Marc Ayrault aux universités d'été du Medef, a lui aussi appelé à une grande manifestation le 30 septembre. Certes, le thème de la manifestation sera avant tout dirigé contre le traité budgétaire européen, mais ses récentes piques contre les décisions du gouvernement lui valent le titre de meilleur opposant à François Hollande. «Les béni-oui-oui du traité européen le savent! Seule “la rue”, comme ils disent, peut faire capoter le projet du PS et de la droite unis pour faire passer le traité!», écrit Jean-Luc Mélenchon dans un long billet posté sur son blog.
Pour le moment, les autres centrales syndicales restent discrètes. Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, affirmait lundi que si son syndicat s'opposait lui aussi au traité européen, il ne comptait pas descendre dans la rue. Réclamant un débat, il a précisé qu'il ferait connaître sa position mais que «ce n'est pas pour autant que nous irons manifester». Même discours à la CFDT. Dans un entretien à Presse-Océan, Laurent Berger, le numéro deux de la centrale, a écarté tout mouvement collectif. «Aujourd'hui, tous les éléments sont réunis pour que chacun puisse se faire entendre par la voie du dialogue social», estime-t-il. Petit bémol cependant: «Cela ne veut pas dire qu'on sera d'accord sur tout et que les choses vont forcément être faciles», a-t-il conclu.
Par Anne-Hélène Pommier
Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, interrogé ce mercredi par l'AFP, a lancé un appel à manifester le 9 octobre prochain. Qualifiant d'«alarmante» la situation économique et sociale de la France, il souhaite que les membres de son syndicat défilent pour la «défense de l'emploi industriel» et participent à une campagne de pétition contre la ratification du traité budgétaire européen. Des manifestations seront prévues dans des grandes villes (Paris, Lyon, Bordeaux, etc).
«Depuis la conférence sociale» tenue en juillet, «il y a une forte détérioration de la situation», explique-t-il. «Cela confirme notre regret qu'à la conférence sociale il n'y ait pas eu d'autres annonces de la part du gouvernement pour faire face à l'urgence en matière d'emploi, notamment sur les restructurations», a-t-il dit, ajoutant qu'«il faut que le gouvernement prenne la mesure de l'urgence de la situation et des attentes».
«Faire capoter le projet du PS»
Il n'est pas le premier, à gauche, à faire connaître son mécontentement contre la politique menée par le gouvernement. Jean-Luc Mélenchon, qui dénonçait encore ce matin la participation du premier ministre Jean-Marc Ayrault aux universités d'été du Medef, a lui aussi appelé à une grande manifestation le 30 septembre. Certes, le thème de la manifestation sera avant tout dirigé contre le traité budgétaire européen, mais ses récentes piques contre les décisions du gouvernement lui valent le titre de meilleur opposant à François Hollande. «Les béni-oui-oui du traité européen le savent! Seule “la rue”, comme ils disent, peut faire capoter le projet du PS et de la droite unis pour faire passer le traité!», écrit Jean-Luc Mélenchon dans un long billet posté sur son blog.
Pour le moment, les autres centrales syndicales restent discrètes. Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, affirmait lundi que si son syndicat s'opposait lui aussi au traité européen, il ne comptait pas descendre dans la rue. Réclamant un débat, il a précisé qu'il ferait connaître sa position mais que «ce n'est pas pour autant que nous irons manifester». Même discours à la CFDT. Dans un entretien à Presse-Océan, Laurent Berger, le numéro deux de la centrale, a écarté tout mouvement collectif. «Aujourd'hui, tous les éléments sont réunis pour que chacun puisse se faire entendre par la voie du dialogue social», estime-t-il. Petit bémol cependant: «Cela ne veut pas dire qu'on sera d'accord sur tout et que les choses vont forcément être faciles», a-t-il conclu.
Par Anne-Hélène Pommier