Dans moins de quatre jours, la communauté musulmane doit fêter l’aïdal fitr (korité).Pourtant ce n’est pas le visage que laisse voir le marché de Fass. Ici, même si les magasins sont pleinement chargés de produits destinés à la fête de fin de ramadan, les marchandages ne sont pas entièrement au rendez-vous entre commerçants et acheteurs. Seuls quelques clients préventifs font leurs achats avant que le marché ne soit trop dense. Pourquoi le marché tarde à être encombré ? Ce propriétaire de magasin pense que « c’est l’argent qui manque peut-être ou bien les clients attendent demain ou après demain pour venir ».Tous se plaignent de la hausse du prix de l’oignon qui sera indispensable dans les menus. Dans les conserveries de poulets de chair, les choses se déroulent visiblement avec plus d’intensité même si les livreurs espèrent voir encore plus de demandeurs dans les prochaines heures.
Les salons de coiffure tout comme les boutiques cosmétiques tardent aussi à faire démarrer la machine festive. Chez Yandé à Fass Payotte, ce n’est pas encore la grande bousculade. Juste une femme qui se fait traiter les cheveux. « Vous savez les sénégalais aiment attendre les dernières heures pour se pointer mais le salon sera bondé de monde à partir de demain ou après demain. C’est ainsi toutes les années » renseigne la femme qui reconnait que la korité constitue une bonne opération pour leur métier.
En face Abdou Diop, vendeur de produits cosmétiques depuis 22 ans se désole de la rareté des clients à quelques jours seulement de la fête. « Les gens sont plus préoccupés par le manger et à cause des temps durs mais on garde espoir qu’ils viendront après »dit-il. « Les temps ont bien changé car auparavant on avait hâte que les fêtes arrivent pour faire de bonnes affaires mais tel n’est plus le cas. Même les grands magasins de sandaga sont quasiment vides. Et il y a des années un produit à la mode se raréfiait du centre ville à la banlieue »se souvient l’expérimenté en cosmétique.
Les préparatifs offrent une autre tournure ailleurs. Chez les tailleurs, les minutes sont précieuses. Même pas de temps pour répondre à nos questions. Le maître tailleur de « keur Dabakh », les yeux enfoncés dans l’orbite comme pour dévoiler son manque de sommeil renseigne qu’ « on a veillé toute la nuit et c’est ainsi depuis des jours .Comme vous le voyez (en désignant du doigt ses apprentis en plein travail) nous continuons de bosser parce qu’on ne voudrait pas avoir de différends avec nos clients ». « On aimerait bien mais pas de temps pour la discussion »clarifie le patron au moment où ses apprentis se tuent au travail. Apparemment c’est seulement à « Maginot couture » au point E où la rigueur semble baisser d’intensité en ces évènements où les couturiers sont hyper sollicités. « Nous cousons pour l’étranger et parfois pour certaines autorités mais rarement pour vendre ici, ce qui explique pourquoi on est pas à fond dans les préparatifs de la korité »lance Clémentine la secrétaire qui ajoute « mais en tant que travailleuse dans ce milieu on sent la conjoncture qui freine un peu le business aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger ».
bMamadou Sakhir Ndiaye (Stagiaire)
[Visitez www.pressafrik.com
Les salons de coiffure tout comme les boutiques cosmétiques tardent aussi à faire démarrer la machine festive. Chez Yandé à Fass Payotte, ce n’est pas encore la grande bousculade. Juste une femme qui se fait traiter les cheveux. « Vous savez les sénégalais aiment attendre les dernières heures pour se pointer mais le salon sera bondé de monde à partir de demain ou après demain. C’est ainsi toutes les années » renseigne la femme qui reconnait que la korité constitue une bonne opération pour leur métier.
En face Abdou Diop, vendeur de produits cosmétiques depuis 22 ans se désole de la rareté des clients à quelques jours seulement de la fête. « Les gens sont plus préoccupés par le manger et à cause des temps durs mais on garde espoir qu’ils viendront après »dit-il. « Les temps ont bien changé car auparavant on avait hâte que les fêtes arrivent pour faire de bonnes affaires mais tel n’est plus le cas. Même les grands magasins de sandaga sont quasiment vides. Et il y a des années un produit à la mode se raréfiait du centre ville à la banlieue »se souvient l’expérimenté en cosmétique.
Les préparatifs offrent une autre tournure ailleurs. Chez les tailleurs, les minutes sont précieuses. Même pas de temps pour répondre à nos questions. Le maître tailleur de « keur Dabakh », les yeux enfoncés dans l’orbite comme pour dévoiler son manque de sommeil renseigne qu’ « on a veillé toute la nuit et c’est ainsi depuis des jours .Comme vous le voyez (en désignant du doigt ses apprentis en plein travail) nous continuons de bosser parce qu’on ne voudrait pas avoir de différends avec nos clients ». « On aimerait bien mais pas de temps pour la discussion »clarifie le patron au moment où ses apprentis se tuent au travail. Apparemment c’est seulement à « Maginot couture » au point E où la rigueur semble baisser d’intensité en ces évènements où les couturiers sont hyper sollicités. « Nous cousons pour l’étranger et parfois pour certaines autorités mais rarement pour vendre ici, ce qui explique pourquoi on est pas à fond dans les préparatifs de la korité »lance Clémentine la secrétaire qui ajoute « mais en tant que travailleuse dans ce milieu on sent la conjoncture qui freine un peu le business aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger ».
bMamadou Sakhir Ndiaye (Stagiaire)
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