Cette présidentielle du 25 février 2024 a tout l’air d’une première au Sénégal. Déjà, à l’étape des opérations de retrait des fiches de parrainages, on a dénombré quelque 265 candidatures déclarées. Adossés à un parti politique, à un mouvement ou autre, les candidats ont défilé à la direction générale des élections (DGE) pour retirer les lots de fiches de parrainages. Des documents remis aux candidats sans bourse déliée.
Les fonctionnaires de la DGE étaient obligés de se plier à la volonté des demandeurs de fiches de parrainages sauf pour Ousmane Sonko. Son mandataire Mohamed Ayib Daffé s’est toujours vu opposer la radiation du candidat Sonko des listes électorales pour avoir été condamné par contumace.
A cette étape déjà, le contribuable a dû casquer fort pour satisfaire la flambée des demandeurs de fiches de parrainages. Si les candidats se sont bousculés aux portes de la DGE, il n’en a guère été le cas à la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC). Là, très peu se sont présentés pour honorer la caution de 30 millions FCFA comme exigé par la constitution. Même si les chiffres ont baissé à la CDC, ils restent encore élevés. A 24 heures de la clôture du dépôt des candidatures au Conseil constitutionnel, seuls 78 personnalités avaient payé la caution. Tout le reste s’est « évaporé » dans la nature, soit près de 200 candidats.
A quelques heures de la clôture du dépôt des candidatures, seule une trentaine avait franchi le seuil de l’entrée du Conseil constitutionnel pour déposer sa candidature. Sans que le filtre des sept sages ne commence son « travail », des candidats avaient commencé à jeter l’éponge. Des candidats renoncent à briguer les suffrages après avoir déclaré avoir réuni le nombre de parrainages exigé et payé la caution de 30 millions FCFA. Nombre de ces personnalités ayant désisté ont annoncé soutenir un autre candidat. C’est le cas de l’ancien ministre Moustapha Mamba Guirassy du parti Sénégal en tête (SET). Son bureau politique a décidé « d’investir officiellement Ousmane Sonko candidat à l’élection présidentielle de 2024 ».
« Fort des convictions premières relatives aux valeurs et à l’espoir que Mr Ousmane SONKO incarne, fort de la vision commune que nous avons du projet politique de transformation de notre pays, nous n’avons dès lors d’autre choix que d’appuyer la candidature d’Ousmane SONKO à travers la coalition SONKO 2024 (...) », a déclaré le parti dans son communiqué du lundi dernier.
Le Rassemblement national démocratique (RND) a également jeté l’éponge tout comme Mamoudou Ibra Kane, Seydina Oumar Touré et Abdourahmane Sow. « Cette décision est une suite logique et des plus normales, à des manquements notoires au niveau de mon dossier de candidature, notamment, la caution de trente (30) millions, et le nombre minimal de parrainages citoyens exigé par le Code électoral. Des éléments fondamentaux qui ont fait défaut à la constitution du dossier de candidature, selon la législation sénégalaise.
Au-delà, les moyens financiers et autres logistiques, escomptés exclusivement sur fonds propres et licites, n’ont pas été au rendez-vous », annonce Abdourahmane Sow dans un communiqué parvenu à « Le Point Actu ». Malgré les raisons avancées ça et là pour justifier le renoncement à la course, l’opinion, elle, s’est fait une religion. Il s’agit pour bon nombre d’une opération politique qui consiste après le désistement à s’aligner derrière un candidat aux chances plus réelles.
D'après le journal Point Actu, l’objectif de cette stratégie est de négocier avec le candidat choisi. C’est en quoi s’impose un dispositif dissuasif en amont. Il y en a déjà qui estiment que le retrait des fiches de parrainages doit être assujetti à des conditions plus draconiennes. A ceux qui ont déjà versé la caution, la CDC devrait, pour certains, leur appliquer la rétention d’un montant suffisamment contraignant pour les décourager. L’Etat doit, à en croire certains, encadrer le processus de candidature jusqu’au dépôt du dossier par un dispositif réglementaire décourageant. Mais là, peu de monde croit à la bonne volonté de l’Etat. Les personnalités qui renoncent à leur candidature font, en effet, parfois l’affaire de l’Etat.
Mieux, l’Etat a été à maintes reprises interpellé sur la foison de partis politiques, en vain. On parle de quelque 300 partis politiques déclarés, mais l’Etat semble aveugle face à cette réalité, d’autant que nombre de ces formations politiques ne s’acquittent plus des servitudes qui leur sont imposées pour continuer à avoir une existence légale. Une thématique bien à propos sur la table d’un éventuel dialogue politique.
Les fonctionnaires de la DGE étaient obligés de se plier à la volonté des demandeurs de fiches de parrainages sauf pour Ousmane Sonko. Son mandataire Mohamed Ayib Daffé s’est toujours vu opposer la radiation du candidat Sonko des listes électorales pour avoir été condamné par contumace.
A cette étape déjà, le contribuable a dû casquer fort pour satisfaire la flambée des demandeurs de fiches de parrainages. Si les candidats se sont bousculés aux portes de la DGE, il n’en a guère été le cas à la Caisse des Dépôts et des Consignations (CDC). Là, très peu se sont présentés pour honorer la caution de 30 millions FCFA comme exigé par la constitution. Même si les chiffres ont baissé à la CDC, ils restent encore élevés. A 24 heures de la clôture du dépôt des candidatures au Conseil constitutionnel, seuls 78 personnalités avaient payé la caution. Tout le reste s’est « évaporé » dans la nature, soit près de 200 candidats.
A quelques heures de la clôture du dépôt des candidatures, seule une trentaine avait franchi le seuil de l’entrée du Conseil constitutionnel pour déposer sa candidature. Sans que le filtre des sept sages ne commence son « travail », des candidats avaient commencé à jeter l’éponge. Des candidats renoncent à briguer les suffrages après avoir déclaré avoir réuni le nombre de parrainages exigé et payé la caution de 30 millions FCFA. Nombre de ces personnalités ayant désisté ont annoncé soutenir un autre candidat. C’est le cas de l’ancien ministre Moustapha Mamba Guirassy du parti Sénégal en tête (SET). Son bureau politique a décidé « d’investir officiellement Ousmane Sonko candidat à l’élection présidentielle de 2024 ».
« Fort des convictions premières relatives aux valeurs et à l’espoir que Mr Ousmane SONKO incarne, fort de la vision commune que nous avons du projet politique de transformation de notre pays, nous n’avons dès lors d’autre choix que d’appuyer la candidature d’Ousmane SONKO à travers la coalition SONKO 2024 (...) », a déclaré le parti dans son communiqué du lundi dernier.
Le Rassemblement national démocratique (RND) a également jeté l’éponge tout comme Mamoudou Ibra Kane, Seydina Oumar Touré et Abdourahmane Sow. « Cette décision est une suite logique et des plus normales, à des manquements notoires au niveau de mon dossier de candidature, notamment, la caution de trente (30) millions, et le nombre minimal de parrainages citoyens exigé par le Code électoral. Des éléments fondamentaux qui ont fait défaut à la constitution du dossier de candidature, selon la législation sénégalaise.
Au-delà, les moyens financiers et autres logistiques, escomptés exclusivement sur fonds propres et licites, n’ont pas été au rendez-vous », annonce Abdourahmane Sow dans un communiqué parvenu à « Le Point Actu ». Malgré les raisons avancées ça et là pour justifier le renoncement à la course, l’opinion, elle, s’est fait une religion. Il s’agit pour bon nombre d’une opération politique qui consiste après le désistement à s’aligner derrière un candidat aux chances plus réelles.
D'après le journal Point Actu, l’objectif de cette stratégie est de négocier avec le candidat choisi. C’est en quoi s’impose un dispositif dissuasif en amont. Il y en a déjà qui estiment que le retrait des fiches de parrainages doit être assujetti à des conditions plus draconiennes. A ceux qui ont déjà versé la caution, la CDC devrait, pour certains, leur appliquer la rétention d’un montant suffisamment contraignant pour les décourager. L’Etat doit, à en croire certains, encadrer le processus de candidature jusqu’au dépôt du dossier par un dispositif réglementaire décourageant. Mais là, peu de monde croit à la bonne volonté de l’Etat. Les personnalités qui renoncent à leur candidature font, en effet, parfois l’affaire de l’Etat.
Mieux, l’Etat a été à maintes reprises interpellé sur la foison de partis politiques, en vain. On parle de quelque 300 partis politiques déclarés, mais l’Etat semble aveugle face à cette réalité, d’autant que nombre de ces formations politiques ne s’acquittent plus des servitudes qui leur sont imposées pour continuer à avoir une existence légale. Une thématique bien à propos sur la table d’un éventuel dialogue politique.