Le choix que fera, samedi prochain, l'Association nationale de la presse sportive (Anps) au moment de la désignation des 50 meilleurs sportifs du Sénégal, sera difficile. Il le sera d’autant que les anciennes gloires et les acteurs d'aujourd'hui n'ont pas la même perception des enjeux. Par exemple, nominée dans la rubrique football, l'équipe nationale de 1963, victorieuse des Jeux de l'amitié, est sans conteste la plus grande vitrine du football sénégalais auquel elle a donné le seul trophée visible à son palmarès. Mais c’était il y a quarante-sept ans, pourrait-on rétorquer. Pourtant, cette période était charnière dans l'évolution des jeunes nations africaines, dans la prise en charge de leurs destinées. Ce fut surtout un moment important dans la vie sportive de ces nations africaines, qui a vu se former, se bonifier et se mettre en évidence des équipes de football d'une grande valeur, tant au plan moral, éthique que sportif. C'est dans ce contexte que la grande équipe nationale du Sénégal a remporté le trophée des Jeux de l'amitié, avec d'éminentes figures de proue.
Qui étaient-ils en 1963 pour valoir au Sénégal sa première couronne de dimension internationale ? La défense avec l'omniprésent et inamovible capitaine de la sélection du Sénégal et de la Jeanne de Dakar, Domingo Mendy, l'homme du penalty historique contre la Tunisie le Maréchal Cheikh Thioune, le prince de Thialy Bouba Diakhao, comme le surnommait feu Alassane Ndiaye Allou, l'indéracinable Souleymane Diop, le baroudeur Mamadou Samassa, le technicien à l'état pur Yatma Diouck au front de l'attaque, le virevoltant Youssou Ndiaye, meilleur buteur des Jeux de l'amitié, El Hadji Malick Sy Souris le Garrincha de l'équipe, le feu follet et héros de la finale contre la Tunisie Demba Thioye, le clairvoyant Abdoulaye Diop Pelé. Une équipe a bénéficié de la rigueur de Fadel Fall, de l’efficacité de l'incontournable Yérim Diagne, de la dextérité d'Ousseynou Samb et la présence aussi bien physique que stratégique du gardien des buts Lamine Coura Guèye qui a enjambé le pont Faidherbe de Saint Louis, pour mériter la confiance d'un encadrement technique managé par un certain Abdoulaye Thiam, celui-là même qui a été le coordonnateur des Etats généraux du football du Sénégal en 1986. Une équipe fringante et compétitive dans tous ses compartiments, avec des acteurs qui savaient manier le ballon, avec une touche faite de technicité et d'une grande clairvoyance.
Cette équipe nationale du Sénégal sera la dernière d'une génération de footballeurs immortalisés au panthéon de la gloire. Ils avaient battu la France en demi-finale avec un Youssou Ndiaye époustouflant en attaque, un Demba Thioye rayonnant, un Malick Sy Souris efficace et présent dans le jeu et un Yatma Diouck insolent dans sa technicité qui en a ébloui plus d'un. Tout ceci à l'image d'une forte et soudée équipe, qui s'est sublimée dans les moments les plus difficiles lors de ces Jeux de l'amitié, pour valoir au Sénégal la victoire finale. Ce n'est que justice si, dans le cadre du cinquantenaire de nos indépendances, la presse sportive sénégalaise symbolisée par une frange de jeunes reporters dont la plupart n'ont pas vécu ces glorieux moments, cherche à fixer une image, un nom ou un qualificatif sur le football de cette époque. Ils méritent beaucoup de la nation, pour ce qu'ils ont gagné.
Babacar Noël NDOYE
Source Walfadjri
Qui étaient-ils en 1963 pour valoir au Sénégal sa première couronne de dimension internationale ? La défense avec l'omniprésent et inamovible capitaine de la sélection du Sénégal et de la Jeanne de Dakar, Domingo Mendy, l'homme du penalty historique contre la Tunisie le Maréchal Cheikh Thioune, le prince de Thialy Bouba Diakhao, comme le surnommait feu Alassane Ndiaye Allou, l'indéracinable Souleymane Diop, le baroudeur Mamadou Samassa, le technicien à l'état pur Yatma Diouck au front de l'attaque, le virevoltant Youssou Ndiaye, meilleur buteur des Jeux de l'amitié, El Hadji Malick Sy Souris le Garrincha de l'équipe, le feu follet et héros de la finale contre la Tunisie Demba Thioye, le clairvoyant Abdoulaye Diop Pelé. Une équipe a bénéficié de la rigueur de Fadel Fall, de l’efficacité de l'incontournable Yérim Diagne, de la dextérité d'Ousseynou Samb et la présence aussi bien physique que stratégique du gardien des buts Lamine Coura Guèye qui a enjambé le pont Faidherbe de Saint Louis, pour mériter la confiance d'un encadrement technique managé par un certain Abdoulaye Thiam, celui-là même qui a été le coordonnateur des Etats généraux du football du Sénégal en 1986. Une équipe fringante et compétitive dans tous ses compartiments, avec des acteurs qui savaient manier le ballon, avec une touche faite de technicité et d'une grande clairvoyance.
Cette équipe nationale du Sénégal sera la dernière d'une génération de footballeurs immortalisés au panthéon de la gloire. Ils avaient battu la France en demi-finale avec un Youssou Ndiaye époustouflant en attaque, un Demba Thioye rayonnant, un Malick Sy Souris efficace et présent dans le jeu et un Yatma Diouck insolent dans sa technicité qui en a ébloui plus d'un. Tout ceci à l'image d'une forte et soudée équipe, qui s'est sublimée dans les moments les plus difficiles lors de ces Jeux de l'amitié, pour valoir au Sénégal la victoire finale. Ce n'est que justice si, dans le cadre du cinquantenaire de nos indépendances, la presse sportive sénégalaise symbolisée par une frange de jeunes reporters dont la plupart n'ont pas vécu ces glorieux moments, cherche à fixer une image, un nom ou un qualificatif sur le football de cette époque. Ils méritent beaucoup de la nation, pour ce qu'ils ont gagné.
Babacar Noël NDOYE
Source Walfadjri