Leral.net - S'informer en temps réel

Présidence CAF : Ahmed Yahya s’en prend vertement à la commission suite à la validation « partielle » de sa candidature (Document)

Rédigé par leral.net le Dimanche 10 Janvier 2021 à 23:48 | | 0 commentaire(s)|

Dans une longue lettre adressée à la confédération africaine de football (Caf), le président de la fédération mauritanienne de football et candidat à la présidence de la Caf, Ahmed Yahya s’en est vertement pris à la commission chargée de la validation des candidatures. Ladite commission, après avoir annoncé la validation des dossiers d’Augustin Senghor (Sénégal) et Jacques Anouma (Côte d’Ivoire), avait « partiellement » validé les dossiers du Sud-Africain Patrice Motsepe et du principal concerné, Ahmed Yahya. Ce dernier n’a pas hésité à faire connaître le fond de sa pensée, estimant avoir été injustement lésé et victime d’une procédure illégale et discourtoise. Voici in extenso l’intégralité de sa lettre…
Présidence CAF : Ahmed Yahya s’en prend vertement à la commission suite à la validation « partielle » de sa candidature (Document)

 

« J’ai appris avec une stupéfaction indignée que ma candidature ferait l’objet d’une "validation partielle". Je ne reviendrai pas sur le manque de délicatesse, le manque de sobriété, le manque de modération et de courtoisie à l'égard de ma candidature. Inutile par ailleurs de rappeler que nous avons des règles précises qui régissent le fonctionnement de la CAF et que le processus électoral ne justifie en rien qu'elles soient ainsi radicalement violées, bien au contraire. »

 

« J'avais ainsi, en 20 ans de gestion dans le football, naïvement considéré que l'article 18 en son point 8 proscrivait, par exemple, ce genre de pratiques. Je ne reviens pas non plus sur la violation manifeste de l’article 44 des statuts de la CAF et du chronogramme relatif au processus électoral émanant des décisions prises par le Comité Exécutif le 10 septembre dernier. Mais saurait-on vraiment le tolérer sans compromettre durablement l'avenir de la CAF ? La communication imprudente autour d'éléments partiels, partiaux disent certains, dont j'ai pris connaissance par voie de presse, décision qui m'a été notifiée le lendemain du communiqué de presse, est une décision qui dénote une absence totale de discernement et nuit manifestement à l’institution dont vous assurez la charge et qui m'est si chère. »

 

« Vous comprendrez dès lors que je vous saisisse officiellement pour apprécier si, selon vous, une telle communication est conforme aux usages et aux règles de la CAF et si elle est le reflet du traitement qui sera réservé à ma candidature tout au long du processus électoral visant à élire notre prochain Président ? Sans même connaitre le contenu des motifs de validation partielle, je puis affirmer qu'ils ne peuvent qu'être accessoires. Je m'étonne par ailleurs que cette communication intervienne opportunément avant la date officielle préalablement annoncée. N'y avait-il pas là, le temps nécessaire pour régler ces questions administratives ? »

 

« Or, l'interprétation de cette annonce par les observateurs conduit à laisser penser que je suis inéligible ce qui permet par ailleurs à quelques candidats de démarrer leur campagne et se mettre en valeur auprès des électeurs en attendant pour ma part l’audience programmée le 28 janvier, soit 21 jours après votre communiqué qui donne implicitement le coup d’envoi de la campagne électorale à une partie des candidats aux dépens des autres. Il ne s’agit là de rien qui puisse ressembler, de près ou de loin, à l'égalité de traitement des candidats garantie par nos statuts dont je sais que vous aurez à cœur de les faire respecter strictement. »

 

« Cette légèreté dans la communication autour du processus électoral m’apparait intolérable, tant sur le plan des principes de notre règlement que sur le plan éthique, et traduit en outre une conception diminuée de la CAF qui ne peut s'honorer de réserver un traitement inéquitable aux candidatures à sa Présidence. Quelle valeur aura la parole du prochain président de la CAF si le processus électoral est ainsi déjà entaché par le soupçon ? »

 

« Ces graves dysfonctionnements dont je ne saurai croire qu'ils sont des manœuvres comme l'affirment d’ores et déjà
de nombreux observateurs avisés du monde du football, portent non seulement atteinte à mon honneur, mais aussi à celui de la CAF, ce que nous ne saurions accepter. »

 

« Par ailleurs, j’ai pu noter que certains membres de la commission de gouvernance n’ont pas pris part aux décisions et
à l’examen des dossiers de candidatures ayant la même nationalité. Cependant, qu'en est-il de la présence de ces mêmes membres dans l’examen des candidatures concurrentes ? »

« Je suis désormais dans l’attente de la direction qu’entend prendre la CAF sous votre responsabilité afin de clarifier et rétablir au plus vite les préjudices gravement dommageables causés à ma candidature et à la réputation de notre institution commune. 

www.dakaractu.com


Source : https://www.dakaractu.com/Presidence-CAF-Ahmed-Yah...