14 avril 2023 – 14 avril 2024. Un an jour pour jour que le Président Bassirou Diomaye Faye a été envoyé en prison au Cap manuel. Le président de la Jeunesse patriote de Pikine, Babacar Ndiaye, son codétenu, nous replonge dans le quotidien carcéral du cinquième Président de la République du Sénégal.
Président Diomaye Faye est venu en prison vers 20h30, juste après la rupture du jeûne. « Lorsque j’ai été informé de son arrivée, j’ai demandé à ce que l’on me sorte de ma cellule pour aller le voir, le saluer. Nous étions dans le même secteur. Nous étions séparés par 3 à 4 chambres », a raconté Babacar Ndiaye interrogé par "L’Observateur", repris par "Senenews".
Il ajoute : « Alors lorsque je suis entré dans sa cellule, j’ai trouvé un homme très calme et serein comme à son habitude. Et le lendemain, je suis retourné le voir, très tôt le matin. Je l’ai trouvé assis sur son lit, entouré de son «kheud», des beignets et des biscuits, et avec son éternel sourire».
« J’ai été agréablement surpris. Moi qui pensais le trouver inquiet ou triste, mais tel ne fut pas le cas. Il était vraiment à l’aise. Il avait bien appréhendé la situation. J’étais venu pour le rassurer, lui disant que ce n’était pas facile la prison, qu’il va vite s’y habituer. Mais il m’a répondu qu’on n’a pas à se plaindre, comparé à ceux qui ont perdu la vie », a révélé Babacar Ndiaye.
« Bassirou Diomaye Faye avait pris les choses avec philosophie. Il était bien préparé psychologiquement. Il savait qu’il allait être emprisonné, puisqu’il était dans le collimateur du régime (du Président Macky Sall : Ndlr). Tout comme moi d’ailleurs. Je savais que j’allais être arrêté trois jours avant mon arrestation. Diomaye était bien préparé à gérer la situation carcérale et il l’a fait dignement. Diomaye était là pour nous calmer, nous rassurer et nous remonter le moral. Il n’a, à aucun moment, flanché », a-t-il souligné.
« Au début, il n’y avait aucune restriction. Comme tous les détenus, nous étions libres d’effectuer nos appels. Mais lorsque Diomaye est venu, l’administration a corsé les mesures d’appel nous concernant, à savoir Diomaye, Cheikh Omar Diagne et moi. Nous étions les cibles. D’ailleurs, on était logé dans le secteur qu’on appelle "détenus particulièrement signalés" ».
La lecture, sa seule préoccupation en prison
« La lecture. Il passait tout son temps à lire, sa chambre était transformée en bibliothèque. Il recevait tout le temps des livres. Minimum, on lui envoyait cinq livres par jour, sans compter les livres qu’il commandait lui-même. Il a passé tout son temps à lire et à écrire. Il était tout le temps seul, isolé. On sortait par groupes et la prison était divisée en groupes. »
« On sortait ensemble avec Cheikh Omar Diagne. On échangeait, discutait. Mais dès qu’on regagnait les cellules, il passait tout son temps à lire. Maintenant à chaque fois qu’on se retrouvait dehors, il échangeait avec nous sur ses lectures, ses notes et réflexions. Tout le temps, on était ensemble, lui, Cheikh Omar Diagne et moi. On discutait du pays. A chaque fois qu’on sortait, il prenait un livre pour dire : «voilà le livre que j’étais en train de lire et voici mes notes. Qu’est-ce que vous en pensez ?». Donc sa passion, c’était la lecture. Il a également beaucoup écrit en prison. Il a même écrit la façon dont il allait gérer le Sénégal », rapporte Babacar Ndiaye.
Président Diomaye Faye est venu en prison vers 20h30, juste après la rupture du jeûne. « Lorsque j’ai été informé de son arrivée, j’ai demandé à ce que l’on me sorte de ma cellule pour aller le voir, le saluer. Nous étions dans le même secteur. Nous étions séparés par 3 à 4 chambres », a raconté Babacar Ndiaye interrogé par "L’Observateur", repris par "Senenews".
Il ajoute : « Alors lorsque je suis entré dans sa cellule, j’ai trouvé un homme très calme et serein comme à son habitude. Et le lendemain, je suis retourné le voir, très tôt le matin. Je l’ai trouvé assis sur son lit, entouré de son «kheud», des beignets et des biscuits, et avec son éternel sourire».
« J’ai été agréablement surpris. Moi qui pensais le trouver inquiet ou triste, mais tel ne fut pas le cas. Il était vraiment à l’aise. Il avait bien appréhendé la situation. J’étais venu pour le rassurer, lui disant que ce n’était pas facile la prison, qu’il va vite s’y habituer. Mais il m’a répondu qu’on n’a pas à se plaindre, comparé à ceux qui ont perdu la vie », a révélé Babacar Ndiaye.
« Bassirou Diomaye Faye avait pris les choses avec philosophie. Il était bien préparé psychologiquement. Il savait qu’il allait être emprisonné, puisqu’il était dans le collimateur du régime (du Président Macky Sall : Ndlr). Tout comme moi d’ailleurs. Je savais que j’allais être arrêté trois jours avant mon arrestation. Diomaye était bien préparé à gérer la situation carcérale et il l’a fait dignement. Diomaye était là pour nous calmer, nous rassurer et nous remonter le moral. Il n’a, à aucun moment, flanché », a-t-il souligné.
« Au début, il n’y avait aucune restriction. Comme tous les détenus, nous étions libres d’effectuer nos appels. Mais lorsque Diomaye est venu, l’administration a corsé les mesures d’appel nous concernant, à savoir Diomaye, Cheikh Omar Diagne et moi. Nous étions les cibles. D’ailleurs, on était logé dans le secteur qu’on appelle "détenus particulièrement signalés" ».
La lecture, sa seule préoccupation en prison
« La lecture. Il passait tout son temps à lire, sa chambre était transformée en bibliothèque. Il recevait tout le temps des livres. Minimum, on lui envoyait cinq livres par jour, sans compter les livres qu’il commandait lui-même. Il a passé tout son temps à lire et à écrire. Il était tout le temps seul, isolé. On sortait par groupes et la prison était divisée en groupes. »
« On sortait ensemble avec Cheikh Omar Diagne. On échangeait, discutait. Mais dès qu’on regagnait les cellules, il passait tout son temps à lire. Maintenant à chaque fois qu’on se retrouvait dehors, il échangeait avec nous sur ses lectures, ses notes et réflexions. Tout le temps, on était ensemble, lui, Cheikh Omar Diagne et moi. On discutait du pays. A chaque fois qu’on sortait, il prenait un livre pour dire : «voilà le livre que j’étais en train de lire et voici mes notes. Qu’est-ce que vous en pensez ?». Donc sa passion, c’était la lecture. Il a également beaucoup écrit en prison. Il a même écrit la façon dont il allait gérer le Sénégal », rapporte Babacar Ndiaye.